Seuls 2 % des fruits et légumes consommés au Luxembourg sont produits localement. La majorité des aliments est importée alors que la surface agricole disponible suffirait pour nourrir la population du Grand-Duché. La politique agricole erronée des dernières décennies se ressent au-delà du seul domaine de l’agriculture. Elle affecte la biodiversité, le climat, les consommateurs, ainsi que les intérêts des petits producteurs. À ces conséquences importantes s’ajoutent une baisse des exploitations et de l’emploi agricoles, un déclin économique du secteur et une extrême dépendance des agriculteurs vis-à-vis des subventions, ainsi que des coûts d’exploitation externes, tels que les fertilisants, les fourrages et les pesticides. Malgré des dépenses publiques élevées pour l’agriculture, l’autosuffisance alimentaire du Luxembourg est loin d’être assurée et la production d’aliments bio ne peut satisfaire la demande. Il est urgent d’adopter des pratiques agricoles durables pour contrer les changements climatiques et nourrir le monde. Si nous n’abandonnons pas les pratiques agricoles actuelles, nous ne pourrons plus subvenir à nos besoins alimentaires à partir de 2050.