Luxembourg, 26 août 2020  – Greenpeace appelle tou.tes les citoyen.nes du Luxembourg à participer à la consultation publique sur la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE).

Une analyse de Greenpeace publiée en juin (voir ci-dessous) a conclu que la Banque centrale européenne, dans le cadre de ses efforts pour lutter contre les effets de la pandémie de Covid-19, a investi plus de 7,6 milliards d’euros dans des obligations émises par des entreprises de combustibles fossiles entre la mi-mars et la mi-mai 2020. Avec les achats d’obligations de sept grands pollueurs seulement, la BCE a contribué à hauteur de 11,2 millions de tonnes d’émissions de gaz à effet de serre, soit plus que les émissions annuelles du Luxembourg. 

L’analyse des achats d’obligations d’entreprises montre que 4,4 milliards d’euros sont allés à des fournisseurs d’énergie, notamment à des pollueurs importants comme Engie et EON. Plus de 3,2 milliards d’euros ont été injectés dans l’industrie du pétrole et du gaz, et parmi les obligations achetées figurent celles de Shell – l’une des entreprises les plus polluantes au monde -, de Total et d’Eni. 

« La Banque centrale européenne est l’un des plus grands acheteurs d’obligations au monde. Tout achat d’actifs par la banque peut avoir un impact considérable sur la relance économique “verte” en Europe et sur la crise climatique mondiale », explique Martina Holbach, chargée de campagne Climat et Finance chez Greenpeace Luxembourg. « Il est donc d’autant plus important que les citoyen·nes soutiennent une politique monétaire de la BCE qui soit respectueuse de l’environnement et durable ».

La Banque centrale européenne a mis en place une plateforme en ligne où chacun·e peut soumettre des propositions d’ici la fin octobre 2020 sur la manière dont la politique monétaire de la BCE devrait être révisée. Pour faciliter la participation au processus de consultation publique, Greenpeace propose un guide et des réponses prérédigées sur une page dédiée.

« La BCE et les autres banques centrales ont besoin d’un changement de cap. Les actifs achetés par la banque en réponse à la pandémie de COVID-19 contribuent à l’urgence climatique. Mais le statu quo n’est pas une option, car la crise climatique s’aggrave. L’argent public ne doit plus être affecté aux combustibles fossiles. La BCE doit donc exclure ces derniers, ainsi que les autres actifs à forte intensité de gaz à effet de serre, de ses futurs achats », explique Martina Holbach.

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