Luxembourg, 6 juin 2019 — Ce matin, des activistes de Greenpeace, en provenance d’Allemagne, de Pologne, de Belgique et du Luxembourg se sont rassemblés pour une manifestation non-violente devant l’ECCL (European Conference Center Luxembourg) à l’occasion du Conseil sur les Transports de l’UE. Les militants ont installé devant le bâtiment une voiture accidentée ainsi que des bannières sur lesquelles on pouvait lire “Don’t crash the climate!” (“Ne plantez pas le climat”). Les militants exhortent les ministres de s’attaquer à la question des transports dans l’UE, dont l’impact sur la crise climatique va en s’empirant.

des activistes de Greenpeace, en provenance d’Allemagne, de Pologne, de Belgique et du Luxembourg se sont rassemblés pour une manifestation non-violente devant l’ECCL (European Conference Center Luxembourg) à l’occasion du Conseil sur les Transports de l’UE.

Des activistes de Greenpeace, en provenance d’Allemagne, de Pologne, de Belgique et du Luxembourg se sont rassemblés pour une manifestation non-violente devant l’ECCL (European Conference Center Luxembourg) à l’occasion du Conseil sur les Transports de l’UE.

Greenpeace demande des engagements concrets en faveur de l’élimination progressive des nouvelles voitures à essence et diesel, afin de décarboner le secteur des transports. En dépit du fait que 27% des émissions de gaz à effet de serre en Europe proviennent de celui-ci — dont 45% des voitures seules — l’ONG s’attend à ce que les ministres laissent largement la question de côté au cours de la réunion du jour [1].

Selon Barbara Stoll, chef de projet de Greenpeace International pour la campagne Clean Air Now : « Nous sommes en proie à l’urgence climatique. Les émissions de gaz à effet de serre dues au secteur des transports continuent d’augmenter, faisant de celui-ci l’un des principaux contributeurs à la crise que nous traversons. Les décideurs européens et gouvernements locaux et nationaux doivent prendre de toute urgence des mesures concrètes en faveur des transports durables, en commençant par l’élimination progressive des voitures à essence et diesel. »

« D’après les scientifiques, nous ne disposons que d’une très étroite marge de manoeuvre afin de renverser la donne et faire face à la crise climatique — et les gouvernements ont déjà été alertés sur ce point. Puisqu’il s’agit de la seule rencontre des ministres des transports en vue de la tenue en juin d’un sommet sur la stratégie climatique de l’UE à long terme, la décarbonisation des transports ne peut être vue comme un simple détail à l’ordre du jour. Il doit s’agir d’une véritable discussion sur le rôle du secteur dans l’urgence climatique. Cette réunion est une opportunité unique pour les ministres de l’europe de débattre sur la façon dont les transports peuvent et doivent être inclus dans la stratégie climatique de l’Union Européenne à long terme — parce qu’on ne peut tout simplement pas affronter le changement climatique sans aborder la question des transports. »

En vue de respecter l’engagement de l’Europe pour l’application de l’Accord de Paris et la limitation du changement climatique à 1,5°C, Greenpeace demande à l’Europe de réduire ses émissions de gaz à effet de serre d’au moins 65% d’ici 2030, et d’atteindre un objectif d’émissions nulles en 2040 [2]. Il faut, d’autre part, revoir la mobilité urbaine en investissant massivement dans des transports publics alimentés en énergie renouvelable ainsi que dans des pistes cyclables et infrastructures piétonnières. Enfin, le transport routier doit être massivement abandonné au profit du ferroviaire.

La plupart des gouvernements ont négligé l’urgence de la crise environnementale : soit en programmant une interdiction des MCI pour trop tard — voire pas du tout — soit en fixant des mesures de restriction des voitures trop faibles et en menant une politique de transport incohérente avec le défi climatique. Comme le soulignent les recherches du Centre allemand pour l’Aéronautique et l’Astronautique, pour que l’UE respecte ses engagements de limitation du réchauffement climatique à 1,5°C, elle doit mettre fin à la vente de voitures à essence, diesel et hybrides classiques d’ici 2028 [3].

Cette action pacifique prend place après la publication de la “Phase-Out Date Map” de Greenpeace — une carte globale des engagements d’élimination des Moteurs à Combustion Interne (MCI) pris par les villes et les gouvernements locaux afin de débarrasser nos routes des véhicules à essence et diesel.  Cette carte dynamique illustre à la fois l’émergence d’un mouvement local, conscient des enjeux climatique, grâce à des villes et régions qui s’engagent à appliquer des interdictions et des zones à faibles émissions, mais aussi la nécessité pour de nombreux gouvernements nations d’intensifier leur ambition et ce, rapidement.

 

FIN

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Notes :

[1] https://www.eea.europa.eu/data-and-maps/indicators/transport-emissions-of-greenhouse-gases/transport-emissions-of-greenhouse-gases-11

[2] https://www.greenpeace.org/eu-unit/issues/climate-energy/1718/media-briefing-eus-last-chance-to-tackle-climate-change/

[3] http://www.greenpeace.org/archive-belgium/Global/belgium/report/2018/20180907_GP_EUCarFleet_1.5.pdf

 

Contacts :

Lauren Reid, Responsable des communications internationales sur la campagne Clean Air Now, Greenpeace Belgique, [email protected], (+44) 7367 074602

Barbara Stoll, Responsable du projet Clean Air Now , [email protected], téléphone : (+44) 7985 637173

Tundra in Alaska. © Markus Mauthe / Greenpeace
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