Lorsqu’on parle de pollution plastique, nous avons tous en tête ces rivages remplis de déchets, ces tortues prisonnières d’emballages ou encore ces sacs flottant à la surface des océans. Pourtant il existe une autre forme de pollution plastique, plus vicieuse, moins visible, et pour cause : c’est celle des microplastiques, ces particules dont la taille est inférieure à 5mm. Ces particules résultent soit de l’érosion de déchets plus gros, soit ont été utilisées telles quelles dans les cosmétiques par exemple. Elles proviennent enfin en grande majorité des fibres des vêtements synthétiques, arrachées lors des lavages en machine.

© Fred Dott

Microbilles de plastique trouvées dans des produits cosmétiques en provenance d’Allemagne.

Ces minuscules morceaux de plastique, souvent invisibles à l’oeil nu, sont trop petits pour être filtrés et viennent polluer nos océans et nos rivières, puis sont ingérés par les organismes marins : poissons, crustacés, plancton, contaminant ainsi toute la chaîne alimentaire (oiseaux et mammifères marins notamment). Bien évidemment, l’organisme humain n’est pas épargné, même s’il est difficile d’estimer comment ces nanoparticules y sont entrées : en ingérant des produits de la mer, en buvant de l’eau en bouteille ou dans l’air que nous respirons ? Difficile également d’en évaluer l’impact sur la santé, animale et humain. Parce que, on le rappelle, le plastique n’est pas un matériau unique. Tout dépend donc du polymère et des additifs utilisés.

Ce dont on est certain, en revanche, c’est que, de manière générale, l’estomac des animaux infectés se bouche, que leur appétit baisse et que, exposés à certains plastiques, ils produisent moins de spermatozoïdes ou moins d’ovules.

N’attendons pas de savoir si le plastique est mauvais pour l’être humain. Cessons de l’utiliser, pour notre avenir et celui de notre planète.

Cessons de produire du plastique