Des familles d’Europe, d’Afrique et du Pacifique ont assigné en mai le Parlement et le Conseil Européen devant la Cour de Justice de l’Union Européenne pour leur échec dans leur rôle de protection des citoyen-ne-s pour cause d’un niveau trop élevé d’émissions à l’horizon 2030. Les familles plaignantes demandent à l’UE : D’agir plus et mieux, car les dispositions actuellement  prévues ne permettent pas d’atteindre les objectifs fixés avant même l’adoption de l’Accord de Paris.

Maurice Feschet, devant ses champs de lavande à Grignan (Drôme)

Maurice Feschet, devant ses champs de lavande à Grignan (Drôme)

Un des plaignants du People’s Climate Case est Maurice Feschet, 72 ans, lavandiculteur en retraite. La famille Feschet vit en Provence dans un village où elle exploite une production de lavande depuis trois générations. Cependant, à cause des impacts des changements climatiques, la production est devenue ingérable, incertaine. C’est ainsi que la famille a rejoint le ‘People’s Climate Case’ afin de protéger leur ferme, leur entreprise familiale et l’avenir de leurs enfants.

Les sécheresses ont considérablement augmenté dans la région depuis les années 1960 et, en cinquante ans, nos températures moyennes ont augmenté de 0,5°C tous les dix ans. Les changements de saison ont gravement affecté la culture de la lavande. Les températures élevées de janvier et de février, le moment auquel les plantes commencent à pousser, suivies du gel tardif en printemps, ont tué les plantes. Dans les années 70, les plants de lavande duraient vingt-trois ans. Cette année, on a des champs qui ont quatre ans et qui sont déjà perdus à 40%, à cause de la sécheresse qui a duré cinq mois et demi en 2017.

Maurice Feschet déclare :

La famille Feschet sait que l’Europe peut et doit faire mieux pour protéger ses citoyens et les générations futures. Maurice souligne: « La politique européenne doit urgemment prendre du recul et reconsidérer les principes de la démocratie. L’UE doit maintenant écouter ses citoyen-en-s touchés par le changement climatique et mettre en œuvre les mesures nécessaires pour les protéger. Être protégé de l’aggravation des impacts du changement climatique est un droit fondamental et augmenter l’objectif climatique de l’UE est une mesure nécessaire. »

P.S. Rencontrez Alfredo, plaignant du Portugal, et Sanna, plaignante de Suède et présidente de la Saami Youth Association Sáminuorra le 12 Novembre lors du “Lëtzebuerger Klimadag 2018” aux Rotondes à Luxembourg-Ville !