Le 11 mars 2011, un séisme et un tsunami dévastateurs frappaient le Japon. Une catastrophe nucléaire majeure débutait avec la fusion de trois réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, exploitée par TEPCO. Sept ans après, la catastrophe continue de se dérouler sous nos yeux, entraînant à la fois une contamination de l’environnement et des souffrances humaines intolérables.

Des taux de radioactivité élevés

29 September 2017 - Greenpeace radiation specialists Mai Suzuki and Heinz Smital in Namie taking soil samples in Namie, Fukushima prefecture. In March 2017 the Japanese government opened this area of Namie for people to return to. Greenpeace radiation surveys of this area in September 2017 showed that while some of the area has levels close to the government decontamination target (0.23 micro-sieverts per hour) there were many areas which were higher. 10km north of the Fukushima Daiichi nuclear plant, this area was heavily damaged by the March 2011 earthquake and tsunami. As of December 2017 the population of Namie was 440, 2.1% of the population in March 2011.

© Christian Åslund / Greenpeace

Suite à l’accident, des dizaines de milliers de personnes ont dû quitter leurs terres et leurs maisons et se réfugier dans d’autres territoires japonais afin d’éviter l’exposition à des niveaux de radiations trop élevées. On dénombrait 120 000 déplacés en 2016. Le gouvernement japonais souhaite désormais le retour rapide des personnes déplacées dans leurs territoires d’origine.

Pourtant, les dernières mesures de radioactivité menées par les experts en radioprotection de Greenpeace dans la zone d’exclusion de Namie, à une trentaine de kilomètres de la centrale de Fukushima, montrent que le retour des populations ne saurait être à l’ordre du jour dans cette zone avant de très nombreuses années. La décontamination des zones habitées est partielle. Les zones de forêts à proximité par exemple ne peuvent être décontaminées ce qui ne permet pas un retour normale à la vie.

Des personnes poussées au retour, malgré le danger

Le gouvernement japonais réouvre les villes les unes après les autres dans la région de Namie et supprime par conséquent les aides au relogement des personnes déplacées. Elles n’ont ainsi pas d’autre choix que de regagner leurs logements dans des zones pourtant encore largement contaminées où elles seraient soumises à des niveaux de radioactivité dangereux pour la santé.

Le 1er mars dernier, Greenpeace a mis en ligne une analyse des résultats de la campagne de mesure effectuée dans la région de Namie. Bien que le contenu de ce rapport soit très technique, c’est avant tout des vies et des terres des déplacés qui en est le principale sujet.

C’est par exemple l’histoire de Mme Kanno et de ses voisins, résidente de Tsushima, dans la région de Namie, et de personnes déplacées depuis sept ans.

 

 

Le 16 mars, Mme Kanno et d’autres personnes déplacées se présenteront devant la haute Cour de justice de Tokyo pour contester le sort qui leur est promis par le gouvernement japonais.
Le même jour, Greenpeace prendra la parole à Genève devant les Nations unies, pour pousser le gouvernement japonais à respecter les droits des dizaines de milliers de personnes déplacées à vivre dans un environnement sain, sans risque nucléaire.

Article Source : Greenpeace France