A l’occasion du 7ième anniversaire de la catastrophe nucléaire à Fukushima, le « Comité national d’action contre le nucléaire » rejoint l’appel pour une journée d’action européenne visant les ponts autoroutiers, lancé par l’initiative « Réaction en chaine humaine ». Des membres du « Comité national d’action contre le nucléaire » ont fixé une banderole avec le slogan « Grande-Région sans nucléaire – Fermez Cattenom » sur le pont frontalier à Schengen-Perl, dans la région des trois frontières.

Des actions symboliques similaires ont lieu dans plusieurs pays européens pour rappeler que la radioactivité ne s’arrête pas aux frontières et pour souligner l’urgence de la fermeture des
centrales nucléaires à cause du danger et de la menace qu’elles représentent pour les citoyens
européens.

Le Comité demande la sortie du nucléaire dans la Grande-Région et surtout la fermeture de la
centrale de Cattenom. Les maints incidents à Cattenom montrent que la centrale pose un
risque pour les pays voisins et qu’il est inacceptable de prolonger la durée de vie des réacteurs
vieillissants.

Le Comité rappelle que l’autorité de sûreté nucléaire française a admis qu’un accident du type
Fukushima pourrait survenir en France : le parc nucléaire français est vieillissant et dangereux, d’autant plus que 30 réacteurs sont vérolés par une centaine d’anomalies graves. Et EDF n’a plus les moyens d’investir dans la sûreté nucléaire. Un tel accident aurait évidemment des conséquences plus graves dans les régions densément peuplées d’Europe.

Le Comité demande au gouvernement luxembourgeois de maintenir la pression politique sur la France pour une fermeture de la centrale de Cattenom. Depuis 2011, année de la catastrophe nucléaire de Fukushima au Japon, il a été en effet régulièrement question de fermer des centrales en France et le président précédent en avait même fait une promesse de campagne. Mais jusqu’aujourd’hui il n’y a eu aucune décision concrète. Pour le Luxembourg, la possibilité d’un accident de type Tchernobyl ou Fukushima à Cattenom, est un danger carrément existentiel pour le pays en tant que tel.

Le Grand-Duc et la Grande-Duchesse ainsi qu’une partie du gouvernement se rendront en
France du 19 au 21 mars 2018 sur invitation du président de la République française. Ce sera
l’occasion pour réitérer la demande de fermer la centrale de Cattenom.

Action Nucléaire au Pont de Schengen - 10mars2018 - 7ansFukushima