Luxembourg/Paris, le 1er décembre 2020 – L’Institut national de recherches spatiales brésilien (INPE) a publié cette nuit les derniers chiffres de la déforestation en Amazonie brésilienne, pour la période allant du 1er août 2019 au 31 juillet 2020. La déforestation en Amazonie a augmenté de 9,5% par rapport à l’an passé ; c’est le niveau le plus élevé depuis 2008 : 11 088 km² ont été détruits, soit 626 millions d’arbres coupés [1].

Une fois de plus, ces chiffres sont alarmants. Mais pour Greenpeace, ils ne sont toutefois pas surprenants puisqu’au lieu d’agir pour protéger la forêt amazonienne et lutter contre sa destruction, le président Bolsonaro et son gouvernement n’ont de cesse de nier la réalité des incendies, de démanteler les agences de protection de l’environnement et d’attaquer le travail des ONG.

Il y a pourtant urgence : les scientifiques du monde entier s’accordent à dire que l’Amazonie se rapproche inéluctablement d’un point de non-retour au-delà duquel la plus grande forêt tropicale du monde deviendra une savane.

« L’union européenne a toujours sa part de responsabilité dans ce désastre environnemental, rappelle Cécile Leuba, chargée de campagne Forêts à Greenpeace France. Les beaux discours de nos dirigeant-es n’ont eu aucun effet puisqu’en l’absence de moyens et d’ambition. »

« La question de la déforestation importée est intimement liée à notre modèle d’élevage industriel et à la surproduction et surconsommation de viande, d’œufs et de produits laitiers, conclut Cécile Leuba. Nous importons chaque année des millions de tonnes de soja pour nourrir nos animaux d’élevage. C’est indispensable qu’à ce stade les gouvernements européens examinent la question de cette surproduction et notre surconsommation afin de lutter contre la situation de totale dépendance protéique de nos élevages. »

Photos et vidéos de la déforestation en Amazonie brésilienne disponibles ici.


Notes à la rédaction :
[1] Données chiffrées disponibles ici.