Grâce à un nouveau règlement, la Ville de Montréal sera en mesure de réduire ses émissions de gaz à effet de serre en interdisant l’utilisation du gaz naturel dans la plupart des nouvelles constructions à compter d’octobre 2024. 

Adopté à la fin du mois d’octobre, le règlement en question interdit les raccordements au gaz pour tout nouveau bâtiment de trois étages et moins, dont la superficie ne dépasse pas 600 mètres carrés par étage.

Bien que cette mesure semble modeste, elle aura un impact considérable pour la deuxième plus grande ville au Canada. Les bâtiments de Montréal sont à l’origine de près de 30 % des émissions de la ville, et cette mesure aidera la métropole à atteindre son objectif d’avoir des édifices carboneutres d’ici 2040.

« Il s’agit d’une avancée majeure dans la décarbonation des bâtiments, qui constitue un facteur clé dans l’atténuation des changements climatiques », explique Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat et Énergie chez Greenpeace Canada. 

Et cette victoire a été rendue possible grâce à vous!

© Jackie Hutchinson / Unsplash. Vue du centre-ville depuis le mont Royal, Montréal, QC.

En tant que sympathisant·e de Greenpeace, vous nous aidez à convaincre des villes comme Montréal de prendre des mesures climatiques concrètes. Votre soutien continu nous permet de faire campagne pour un monde plus vert et plus sûr pour tous et toutes.

Greenpeace Canada a participé au lancement de la coalition Sortons le gaz! au Québec afin de faire campagne pour que les villes de la province mettent fin à l’alimentation au gaz dans le secteur du bâtiment. « Voilà deux ans que nous nous mobilisons contre l’entente pro-gaz fossile entre Hydro-Québec et l’entreprise gazière Énergir, tout en sensibilisant les gens aux risques pour la santé liés aux poêles à gaz », explique Bonin.

La campagne a permis de présenter des études et un mémoire aux élu·es de Montréal, et de mobiliser la population pour demander au conseil municipal de réglementer et d’interdire le gaz dans les nouvelles constructions. Tout ce travail a porté fruit et a démontré encore une fois que la mobilisation citoyenne fait changer les choses!

Il est important de noter que Montréal n’est pas la première ville du Québec à interdire l’alimentation au gaz dans les nouveaux bâtiments. C’est la ville de Prévost qui a pris l’initiative, suivie par les villes de Candiac et de Mont-Saint-Hilaire. Ailleurs dans le pays, un certain nombre de villes de Colombie-Britannique ont déjà mis en place des mesures afin d’interdire les nouveaux raccordements au gaz, notamment Vancouver, Nanaimo, Victoria et les municipalités de Saanich et Central Saanich. 

L’adoption de ces règlements est une véritable source d’inspiration, et nous continuerons à tout mettre en œuvre pour maintenir cet élan! Nos ambitions sont vastes, et c’est pourquoi nous faisons pression sur les gouvernements pour qu’ils adoptent des dispositions similaires à l’échelle provinciale et fédérale.

Et ce n’est pas tout! Vous trouverez ci-dessous une mise à jour concernant d’autres victoires récentes!

ROYAUME-UNI :

Une mobilisation citoyenne perturbe le déroulement d’une grande conférence pétrolière

Un groupe rassemblant près de 300 personnes, dont Greta Thunberg, ont réussi à interrompre le déroulement de l’Energy Intelligence Forum (anciennement Oil & Money Conference) à Londres (Royaume-Uni), une conférence de trois jours réunissant les plus gros acteurs de l’industrie des combustibles fossiles. Le PDG de Shell a été contraint de prononcer son allocution sur Zoom depuis un autre endroit, et des activistes de Greenpeace – qui avaient changé leur apparence physique du tout au tout pour se fondre parmi la clientèle de l’hôtel de luxe où avait lieu l’événement – ont déployé une banderole sur laquelle était écrit Make Big Oil Pay (« Faites payer les grandes entreprises pétrolières ») depuis le balcon de l’immeuble. L’action a fait l’objet d’une couverture médiatique mondiale et a témoigné de la pression croissante exercée sur l’industrie des combustibles fossiles afin qu’elle paie pour les dommages causés par les changements climatiques. L’événement est le fruit d’un vaste effort coordonné auquel ont participé Greenpeace Royaume-Uni, Fossil Free London, Extinction Rebellion, Stop Rosebank et bien d’autres groupes.

MEXICO:

L’équipage de l’Arctic Sunrise sauve une baleine à bosse

Le mois dernier, l’équipage du navire Arctic Sunrise de Greenpeace a remarqué la présence d’une baleine à bosse en détresse dans l’eau et, après s’être approché, s’est rendu compte que du matériel de pêche était emmêlé autour de sa nageoire caudale. L’emplacement éloigné de la baleine et la gravité de la situation ont contraint les membres de l’équipage à agir rapidement. Après une heure et demie d’efforts, le mammifère marin a pu être libéré et s’est éloigné à la nage. Cet incident témoigne des dangers que représente la pollution plastique pour les mammifères marins et de la nécessité urgente pour les gouvernements de ratifier le Traité mondial sur les océans et de créer des sanctuaires océaniques. Regardez la vidéo de l’opération de sauvetage ici.

INDE :

Une campagne de transport pour les femmes à Delhi

© Greenpeace Inde

Greenpeace Inde a lancé une tournée en autobus d’un mois à Delhi pour réclamer une augmentation du nombre d’autobus publics et faire de ce moyen de transport un espace inclusif, accessible et sécuritaire pour l’ensemble de la population. À bord d’un autobus décoré de messages amusants et d’histoires sur le transport sécuritaireet inclusif, l’équipe est allée à la rencontre de différentes communautés à travers la ville, offrant aux personnes participantes l’occasion de se réapproprier les espaces publics. Célébrant l’action et la liberté, l’événement a envoyé un message fort contre toute forme de discrimination fondée sur le genre dans les transports en commun.

CANADA:

Le Québec se positionne contre le nucléaire suite à une conférence de Greenpeace

© Alain Roberge / La Presse

La province de Québec étudie les possibilités d’augmenter sa capacité de production d’énergie dans les années à venir, et envisage notamment de réactiver Gentilly-2, une ancienne centrale nucléaire. En guise de réponse, Greenpeace Canada a co-organisé une conférence à laquelle Mycle Schneider – expert indépendant en énergie nucléaire et consultant – a participé pour discuter de l’énergie nucléaire à l’Université du Québec, et a coordonné une entrevue radiophonique et en format imprimé pour Schneider avec La Presse. À notre avis, ce n’est pas une coïncidence si, après la conférence, le premier ministre du Québec François Legault a affirmé que : « Le retour à l’énergie nucléaire, après la fermeture de la centrale Gentilly-2 il y a plus d’une décennie, n’a pas l’assentiment de la population. Il n’est donc pas question de s’y replonger ».