L’océan est l’une des plus grandes merveilles de notre monde. De son incroyable biodiversité à son influence sur la culture de millions de personnes, sa force et sa résilience sont manifestes. Toute vie sur Terre a commencé dans l’océan. Il nous fournit de la nourriture, des moyens de subsistance et la moitié de l’oxygène présent dans l’atmosphère. Il nous protège nous et notre climat. L’océan, c’est la vie.

Mais la cupidité des entreprises pousse la vie océanique au bord du gouffre. La pêche industrielle, la pollution et les changements climatiques menacent l’avenir de la biodiversité marine. Les communautés côtières et qui vivent de la pêche luttent contre les entreprises qui font passer leurs profits avant la vie des gens et les droits de la personne.

Mais la cupidité des entreprises pousse la vie océanique au bord du gouffre. La pêche industrielle, la pollution et les changements climatiques menacent l’avenir de la biodiversité marine. Les communautés côtières et qui vivent de la pêche luttent contre les entreprises qui font passer leurs profits avant la vie des gens et les droits de la personne. Et une industrie qui veut explorer les profondeurs océaniques pour en extraire des minerais met en péril les grands fonds marins avant même que nous puissions réellement les connaître et les comprendre.

Des peuples autochtones, des communautés côtières, des scientifiques et un mouvement grandissant de personnes dans le monde entier appellent à la protection de la biodiversité marine, des droits de celles et ceux qui dépendent d’écosystèmes océaniques sains et du lien culturel que divers peuples côtiers entretiennent avec les océans. Comment y parvenir? En priorisant les savoirs autochtones et les initiatives de conservation menées par les peuples autochtones, en accélérant la création d’un réseau mondial d’aires marines protégées couvrant 30 % des océans de la planète d’ici 2030, et en tenant les entreprises responsables de la destruction qu’elles causent.

En cette Journée mondiale de l’océan, voici cinq moyens d’agir afin de contribuer à la mise en œuvre de ces solutions et à la protection des océans et des droits des personnes qui en dépendent.

1. Demander au Canada de ratifier le Traité mondial sur les océans

L’adoption du Traité mondial sur les océans par les Nations Unies en juin 2023 a marqué une avancée historique en matière de protection des océans. Le Traité est un outil puissant qui permet la création de vastes aires protégées où la vie marine peut non seulement se rétablir des pressions de l’activité industrielle et de la pollution marine, mais aussi prospérer. Un océan en santé est essentiel pour protéger le climat et garantir les moyens de subsistance de millions de personnes dans le monde – celles qui vivent dans les communautés côtières, pratiquent la pêche, travaillent en mer ou dépendent d’une manière ou d’une autre des océans.

De nombreuses nations et organisations, avec le soutien de personnes comme vous, ont travaillé pendant des décennies pour en arriver là, mais il reste encore du travail à faire. Le Traité mondial sur les océans n’entrera en vigueur que lorsqu’au moins 60 gouvernements l’auront ratifié. Un total de 90 pays ont signé le Traité, mais seuls 5 l’ont ratifié jusqu’à présent. Nous avons jusqu’en juin 2025 pour atteindre l’objectif de 60 pays, sans quoi le Traité mondial sur les océans ne pourra pas entrer en vigueur et devenir un instrument juridiquement contraignant. Si le Canada a annoncé son intention de le ratifier, nous devons profiter de la Journée mondiale de l’océan pour lui rappeler qu’il doit donner suite à cet engagement sans tarder.

D’ici là, le gouvernement canadien doit continuer à plaider en faveur des sanctuaires océaniques proposés, tels que les monts sous-marins de l’Empereur, et collaborer avec d’autres pays pour veiller à ce que des démarches essentielles soient entreprises dès maintenant afin que le Traité soit mis en œuvre avec succès d’ici 2030.

Et c’est là que vous intervenez. Exhortez le gouvernement canadien à ratifier le Traité mondial sur les océans!

2. Veiller à ce que le Canada maintienne sa position concernant le moratoire sur l’exploitation minière en eaux profondes

Une action éclaire l'île d'Ottawa pour s'opposer à l'exploitation minière en eaux profondes
Des activistes de Greenpeace Canada ont installé une pieuvre de 48 pieds sur 30, composée de plus de 1 000 lumières LED, sur l’île Maple d’Ottawa pour attirer l’attention sur l’exploitation minière en eaux profondes. La pieuvre fantôme tenait de ses tentacules une banderole sur laquelle on pouvait lire «Stop Deep Sea Mining !» et criait «Protect my home, Minister Joly !» en anglais et «Protégez ma maison, ministre Joly !» en français dans une bulle de dialogue.

Les grands fonds marins sont l’une des dernières zones vierges de la planète. Ils abritent une biodiversité fascinante et sont essentiels aux moyens de subsistance et aux traditions de millions de personnes à travers le monde, comme les peuples du Pacifique. Mais l’industrie minière en eaux profondes constitue une menace imminente pour cet écosystème unique et fragile. Certains pays et entreprises se précipitent pour éventrer les fonds marins afin d’en extraire des métaux et des minéraux tels que le cobalt, le nickel, le manganèse et le cuivre, prétextant que ces derniers sont indispensables à la transition vers les énergies propres. D’autres veulent en tirer profit à des fins militaires.

Si seulement nous avions pu mettre fin à l’industrie des combustibles fossiles avant qu’elle ne commence à ravager la Terre… Mais nous pouvons empêcher l’industrie de l’exploitation minière en eaux profondes d’utiliser des machines géantes pour piller le plancher océanique et tout dévaster. 

La bonne nouvelle, c’est que la société civile et les leaders du monde entier sont de plus en plus favorables à l’idée d’empêcher l’exploitation minière en eaux profondes de commencer. Le Canada s’est prononcé en faveur d’un moratoire l’an dernier, et nous voulons maintenant nous assurer qu’il contribue à rallier d’autres pays et à faire adopter un moratoire par l’Autorité internationale des fonds marins, l’instance dirigeante où se prennent les décisions concernant l’exploitation minière en eaux profondes.

Plus de 800 000 personnes dans le monde ont rejoint le mouvement en vue d’accroître les pressions politiques exercées contre l’exploitation minière en eaux profondes. La vie océanique a besoin d’être protégée, et non d’être confrontée à une nouvelle menace.

Signez la pétition pour mettre fin à l’exploitation minière en eaux profondes avant qu’elle ne commence et maintenir la pression sur le Canada pour qu’il conserve sa position.

3. Soutenir les communautés côtières

Des millions de personnes entretiennent un rapport avec la mer. L’océan n’est pas seulement source de nourriture et d’oxygène; il fait également partie intégrante de la culture et de la sagesse ancestrale des peuples autochtones et des communautés côtières du monde entier. Or, la pêche et l’aquaculture industrielles, la pollution marine et la crise climatique ont une incidence directe sur les moyens de subsistance et les traditions qui ont été façonnées par les océans depuis des milliers d’années.

Les peuples autochtones et les communautés côtières protègent les écosystèmes marins depuis des générations. Nos campagnes mondiales sur les océans ont donné lieu à deux exemples récents : la restauration de délicates forêts de mangroves par la population des Seychelles, et la lutte des femmes sénégalaises contre la pêche industrielle lors de la pandémie de COVID-19. Les peuples autochtones, les personnes noires et racisées, les individus 2SLGBTQI+, les femmes, les communautés côtières et d’autres groupes marginalisés sont touchés de manière disproportionnée par les crises du climat et de la biodiversité et par l’injustice environnementale. Nous devons être solidaires des peuples autochtones, des communautés côtières, des gens qui travaillent en mer, des personnes qui vivent de la pêche et des autres groupes concernés, et réclamer la protection de leurs moyens de subsistance et des océans.

En Colombie-Britannique, l’industrie de la salmoniculture menace le saumon sauvage et les écosystèmes côtiers. Le gouvernement canadien a promis de mettre fin aux fermes salmonicoles en Colombie-Britannique d’ici 2025, mais alors que les permis d’exploitation salmonicole expirent en juin prochain, le gouvernement menace de les renouveler. Soutenez plus de 120 Premières Nations dans leur appel à retirer les fermes salmonicoles de l’océan.

4. Appeler à un avenir sans plastique par le biais d’un traité mondial sur les plastiques


Mass Mobilization at INC4 Negotiation in Ottawa
Des groupes de la société civile du monde entier se mobilisent en masse lors de la quatrième session du Comité intergouvernemental de négociation (CIN-4) à Ottawa, au Canada.

La pollution plastique est partout : elle a envahi notre planète, nuisant à la santé des gens, aggravant l’injustice sociale, détruisant la biodiversité et alimentant la crise climatique à chaque étape de son cycle de vie. 

Compte tenu de l’ampleur du problème, nous avons besoin de solutions globales permettant d’enrayer la pollution plastique à la source. L’année 2024 constitue une occasion inédite de mettre fin à l’ère du plastique. Les leaders du monde entier discutent d’un traité mondial sur les plastiques, un accord qui pourrait contribuer à réduire considérablement la production de plastique, à accélérer une transition juste vers un avenir fondé sur la réutilisation et le zéro déchet, et à inverser la tendance en matière de pollution plastique. 

Une enquête mondiale a révélé que les gens veulent un traité sur les plastiques qui réduise la production de plastique afin d’enrayer la perte de biodiversité et de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C. Nous avons besoin que les gouvernements du monde entier élèvent leur niveau d’ambition et de courage avant le dernier cycle de négociations en novembre.

Rejoignez-nous afin d’exhorter les leaders de ce monde à conclure un traité mondial solide sur les plastiques. 

5. Stop the fossil fuel industry

Plongeurs avec signe sous l'eau sur la Grande Barrière de Corail en Australie
Tony Fontes et Beverley Fontes, plongeurs à Whitsundays, tiennent des pancartes pour attirer l’attention sur l’impact du changement climatique sur la Grande Barrière de Corail et sur la nécessité d’une action gouvernementale pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Nous savons que la production de pétrole est une menace pour notre climat et pour la biodiversité. Les températures mondiales ne cessent d’augmenter, tant dans l’atmosphère que dans les océans. Les marées noires contaminent les océans et laissent derrière elles des traces de destruction. Même les tribunaux internationaux reconnaissent l’impact des émissions sur les océans. Pourtant, l’industrie des combustibles fossiles continue de se développer et de réaliser des bénéfices records.

Mais les grandes compagnies pétrolières ressentent la pression, et nous ne reculerons pas. Nous nous joignons à nos allié·es pour mener des actions directes afin d’exiger des entreprises qu’elles assument la responsabilité du rôle qu’elles jouent dans la crise climatique. Qu’il s’agisse d’occuper la plateforme pétrolière de Shell en mer du Nord, de bloquer les pétroliers dans la mer des Salish ou de lutter pour protéger la côte amazonienne des forages, il est essentiel d’empêcher les combustibles fossiles de pénétrer dans les océans et dans l’atmosphère pour éviter la disparition dévastatrice de la vie marine d’ici à la fin du siècle, comme le prévoient les scientifiques.

Agissez : dites aux entreprises d’arrêter les forages et de commencer à payer pour les dommages qu’elles ont déjà causés à la planète.

6. Rejoindre le mouvement

Colonie d'otaries à Punta Ninfas
Colonie de lions de mer. Photo prise lors de l’expédition Protect the Oceans, qui parcourt le monde pour dénoncer l’industrie de la pêche et demander à l’ONU d’approuver un traité mondial de protection des océans.

Vous avez déjà signé toutes ces pétitions et vous voulez en faire plus? Partagez-les avec les gens de votre entourage et visitez notre page Agissez avec Greenpeace pour savoir comment vous pouvez agir ou nous soutenir financièrement en cliquant ici. Tout comme chaque jour est le Jour de la Terre, chaque jour est la Journée mondiale de l’océan sur notre planète bleue. Chaque action compte.