Veuillez noter que cette page est mise à jour quotidiennement. Les mises à jour les plus récentes figurent en haut de la page.

Du 23 au 29 avril, Ottawa accueille la quatrième des cinq négociations de l’ONU pour un traité mondial sur les plastiques (CIN-4). Les trois premiers cycles ont été chaotiques et dominés par les tentatives de l’industrie du plastique d’affaiblir les ambitions du traité. Désormais, en tant que pays hôte, le Canada a la possibilité de remettre les négociations sur les rails et de se concentrer sur ce qui est essentiel pour obtenir un traité ambitieux : la réduction de la production de plastique. Pour en savoir plus sur la crise du plastique, cliquez ici (en anglais).

Les négociations CIN-4 comme si vous y étiez! Cette semaine, les leaders mondiaux sont confrontés à une décision cruciale : soit ils privilégient les personnes et la planète, ou bien ils capitulent sous la déferlante de plastique. Pour savoir ce qu’il en est, suivez nos mises à jour, obtenez des informations et des éclairages sur les coulisses des négociations. Cet article vous permettra de vivre une semaine pleine d’actions. ⤵️

30 avril: fin des négociations

  • La quatrième séance du Comité intergouvernemental de négociation (CIN-4) pour un traité sur le plastique s’est conclue tard dans la nuit de lundi alors que les gouvernements mondiaux n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur l’inclusion d’une référence à la réduction de la production de plastique ou aux polymères dans les travaux intersessions, malgré le soutien ferme de plusieurs pays, de scientifiques et des groupes de la société civile.
  • Bien que le Canada se soit prononcé en faveur d’une proposition du Rwanda visant à ajouter la réduction de la production dans les travaux intersessions, le Canada ainsi que d’autres pays de haute ambition n’ont pas soutenu cette proposition durant la plénière finale, ce qui a compromis l’issue des négociations.

Patrick Bonin, responsable de la campagne climat-énergie à Greenpeace Canada et présent à Ottawa pour la CIN-4, a déclaré :

« En tant que pays hôte, le Canada n’a pas réussi à faire en sorte que la CIN-4 se termine sur une trajectoire claire en vue de la finalisation d’un traité mondial sur le plastique qui mette fin à la pollution plastique à sa source : la production. Le faible accord conclu à Ottawa privilégie les intérêts de l’industrie fossile et pétrochimique et n’est pas à la hauteur des engagements publics du gouvernement Trudeau. Cela suscite des inquiétudes quant à la capacité du gouvernement canadian à faire des compromis sur l’ambition requise pour régler la crise du plastique. En vue de la prochaine session de négociations en Corée (CIN-5 ), le Canada doit corriger le tir et se ranger du côté des pays de haute ambition qui défendent des mesures fortes que le public et les scientifiques demandent et dont le monde a désespérément besoin. »

29 avril: dernier jour

  • C’est le dernier jour des négociations et nous ne voyons pas l’ambition nécessaire pour obtenir un traité mondial sur les plastiques solide avant le prochain cycle de négociations.
  • Il est absolument essentiel que le Canada, en tant que pays hôte, fasse preuve d’un leadership renouvelé et contribue à l’élaboration d’un traité ambitieux incluant des plafonds sur la production de plastique.

Patrick Bonin (responsable de la campagne Climat et Énergie à Greenpeace Canada) fait le point lors du dernier jour des négociations INC-4 !

Les sympathisant·es et d’autres organisations se sont mobilisé·es pour inciter le Canada à jouer un rôle de premier plan dans l’élaboration d’un traité ambitieux incluant la réduction de la production de plastique !

Parallèlement aux négociations du CIN-4, le ministère français de la transition écologique a annoncé que le G7 (le groupe des sept nations, qui comprend l’Italie, le Canada, la France, l’Allemagne, le Japon, le Royaume-Uni et les États-Unis) devrait s’engager à réduire la production de plastique afin de lutter contre la pollution plastique :

28 avril: jour 5

  • Le sixième jour a été consacré aux discussions en sous-groupes et à la séance plénière.
  • La session plénière s’est concentrée sur la discussion de ce qui se passe entre ce cycle de négociations (INC-4) et le suivant (INC-5).
  • Les travaux intersessions (les réunions plus restreintes précédant la session plénière officielle) ont porté principalement sur les mécanismes de financement et les substances chimiques préoccupantes.
  • Il demeure essentiel qu’un leadership clair et d’une plus grande ambition se fasse sentir pour que le texte présente des plafonds sur la production de plastique.

Conscients de la nécessité de réduire la production de plastique, les activistes de Greenpeace Canada ont déployé une banderole à l’extérieur du Centre Shaw, afin de transmettre un message clair aux délégué·es :

27 avril: jour 5

  • Les délégué·es se sont principalement concentré·es sur l’affinage du texte du traité.
  • Les sous-groupes ont entamé des négociations ligne par ligne sur les polymères plastiques primaires.
  • Les leaders doivent continuer à s’opposer à l’industrie et aux États-nations qui tentent d’affaiblir l’ambition et de bloquer les réductions de la production de plastique.

Nous devons maintenir la pression sur le Canada, car en tant que pays hôte, nous devrions faire preuve d’un leadership clair pour un traité ambitieux !

26 avril : jour 4

  • À mi-parcours des négociations, des progrès ont été accomplis.
  • Les pays ambitieux ont mis pour la première fois sur la table des propositions visant à réduire la production de plastique.
  • Nous avons besoin que les leaders s’engagent et s’opposent à l’industrie des combustibles fossiles, qui tente de bloquer les réductions de la production de plastique.

En ce qui concerne la position du Canada dans ces négociations, bien qu’il ait affirmé il y a deux jours à peine la nécessité de réduire la production de plastique dans le cadre d’un traité mondial sur les plastiques, le ministre de l’Environnement Steven Guilbeault laisse maintenant entendre que l’imposition de plafonds stricts sur la production de plastique pourrait s’avérer trop compliquée et litigieuse. Vous pouvez lire un résumé de ce commentaire et celui de Sarah King (membre de la délégation de Greenpeace Canada au Traité mondial sur les plastiques) ici :

25 avril: jour 3

Alors que les négociations sont bien engagées, les activistes de Greenpeace Canada ont présenté cette «Usine mondiale des plastiques» pour rappeler aux délégué·es que l’industrie plastique est responsable et pour leur rappeler qu’il est essentiel d’inclure la réduction de la production de plastique dans le Traité mondial sur les plastiques :

24 avril : jour 2

  • Les discussions progressent, mais pas assez vite !
  • Les gouvernements ont commencé à se pencher sur le contenu, mais on ne sait pas encore si les pays les plus ambitieux parviendront à ce que les mesures fortes restent dans le texte.

Le ministre de l’Environnement Steven Guilbeault a souligné la nécessité d’inclure des plafonds à la production de plastique dans le traité mondial sur les plastiques, en déclarant que la réduction est cruciale pour prévenir les dommages environnementaux.

Dans la matinée, des porte-parole des Premières nations Aamjiwnaang, de la Société des Premières nations et des Gardiens de l’eau ont tenu une conférence de presse, soulignant les conséquences de la pollution par les plastiques sur les communautés autochtones de première ligne :

23 avril : premier jour

  • Les négociations ont démarré en douceur, les États membres s’étant rapidement mis d’accord sur le plan d’action de la semaine présenté par le président de la CNI-4.
  • À présent, tout le monde est sur le pont et les délégué·es se plongent dans la dissection des différentes sections et des mesures proposées dans le traité. Le vrai travail commence alors que sont passés au crible les points qui restent à finaliser et ceux qui seront amendés.

    Gardons un œil attentif sur l’évolution de la situation ! 🌍✨

De son côté, la Coalition scientifique pour un traité efficace a présenté des arguments convaincants, soulignant l’urgence de donner la priorité à la réduction de la production de la plastique et de l’extraction pour le bien de l’humanité.

Greenpeace International, y compris les membres de la délégation de Greenpeace Canada, a également tenu une conférence de presse avec The Descendants Project pour souligner les demandes de Greenpeace pour un traité fort qui réduit la production de plastique et ses attentes pour les négociations décisives de cette semaine.

22 avril : Séance d’ouverture

Lors de la séance d’ouverture des négociations INC-4, le ministre Guilbeault a présenté un registre fédéral des plastiques. Ce registre vise à accroître la transparence pour l’ensemble de l’industrie des plastiques. L’objectif est de fournir des informations qui aideront le gouvernement à fixer des objectifs de réduction pour l’ensemble de la production de plastique et à éliminer les polymères, les produits chimiques et les produits problématiques. Vous pouvez lire notre réaction ici.

21 avril : la Journée de la Terre

Lors de la Journée de la Terre, deux jours avant le début des négociations, des groupes de la société civile, des communautés autochtones et de première ligne, des allié·es et des sympathisant·es du monde entier se sont rassemblé·es lors d’une mobilisation de masse à Ottawa pour rappeler aux leaders mondiaux que tous les regards sont tournés vers eux à l’approche des négociations du CIN-4 :