Les entreprises qui vous empêchent de passer une Halloween sans déchets sont les mêmes que celles qui détruisent les océans. Voici comment le gouvernement fédéral peut changer la donne.

Ces dernières années, de nombreux conseils et astuces ont été partagés pour réduire l’utilisation du plastique et les déchets lors de l’Halloween. Et tandis que les parents et les adeptes de la veille d’Halloween s’efforcent de se préparer pour le jour le plus effrayant de l’année, il est assez terrifiant de penser au manque de friandises, de costumes et de décorations véritablement sans plastique et sans déchets sur les tablettes à travers le pays. Comment cela se fait-il? Qui a créé cette fête dépendante du plastique?

En ce qui concerne les friandises sucrées, ce sont les mêmes entreprises qui alimentent la crise des déchets plastiques et de la pollution. Après tout, les friandises d’Halloween ne sont que des versions miniatures des sacs de chips, des emballages de barres de chocolat et de bonbons, des bouteilles de boissons gazeuses et autres trucs à grignoter qui finissent dans les décharges, par être brûlés ou par polluer les plages et les espaces verts du monde entier. Les sacs et les boîtes aux couleurs vives de PepsiCo (Pepsi, chips Lays, etc.), Mondelez (Cadbury, Sour Patch Kids, Maynards, Trident, etc.), The Coca-Cola Company, Nestlé, Hershey et d’autres entreprises se retrouvent sur les étagères des supermarchés chaque année en octobre et, parce que leur contenu se présente sous la forme d’emballages à usage unique, ils deviennent des déchets une fois consommés.

En d’autres termes, les entreprises qui produisent vos bonbons d’Halloween préférés sont les mêmes qui, année après année, salissent les plages du monde entier dans des audits de déchets et font de nos océans un cimetière.

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Que font donc ces entreprises pour remédier à cette situation cauchemardesque? Rien de particulier. Nous avons vu des engagements médiatisés de la part d’entreprises comme Coca-Cola, qui affirment qu’elles proposeront des emballages réutilisables pour une partie de leurs produits, mais les progrès sont lents et ne concernent que certains sites. Nous avons vu d’autres entreprises piloter des modèles de réutilisation ou des emballages réutilisables, mais les allées de bonbons de nos épiceries sont restées pratiquement inchangées.

Et nous savons que les bonbons ne représentent qu’une partie de la pollution et des déchets plastiques d’Halloween. L’événement est tellement caractérisé par les déchets plastiques qu’il peut paraitre accablant. Nous voulons profiter des occasions festives, mais pas au détriment de la santé des communautés, de la faune, des habitats, du climat et des futur·es adeptes de l’Halloween!

Il est temps de repenser l’Halloween. Célébrons les trucs effrayants et délaissons les friandises emballées dans du plastique. Troquons les décorations toxiques vendues dans les magasins à un dollar pour des créations faites maison. Et le fait d’éviter les plastiques toxiques et polluants ne devrait pas être une affaire coûteuse ou compliquée. C’est pourquoi les gouvernements doivent demander des comptes aux entreprises polluantes et les obliger à repenser notre système de consommation. Nous avons besoin d’une action gouvernementale pour accélérer le passage à un système qui nous permette de profiter des bons moments, de ne pas consommer de produits toxiques au quotidien et d’agir dans le respect de l’environnement sans avoir constamment peur de faire le mauvais choix.

En 2030, le gouvernement fédéral affirme qu’il aura atteint le zéro déchet plastique. À quoi ressemblera l’Halloween à ce moment-là? À ce rythme, l’événement ne sera pas très différent.

Il est temps que le ministre de l’Environnement et du Changement climatique, Steven Guilbeault, s’engage à :

Exhortez le ministre Guilbeault à accélérer le passage à un avenir axé sur la réutilisation et le remplissage dès maintenant!