Le changement peut s’articuler de bien des façons.

Que vous choisissiez de défiler dans les rues, de peindre des murales ou de signer des pétitions. Que vous organisiez des blocus, engagiez des actions en justice ou mettiez à profit vos compétences de navigation maritime. Chaque acte de courage que vous posez fait la différence.

Il suffit de jeter un coup d’œil à certaines des récentes victoires de campagne à travers le monde. Des forêts aux côtes, notre activisme favorise des solutions créatives, pacifiques et diversifiées.

Notre équipe est ravie de partager avec vous quelques-unes de ces histoires ainsi que du contenu intéressant que nous vous invitons à découvrir. Poursuivez votre lecture pour aller chercher votre dose de bonnes nouvelles!

LES FAITS MARQUANTS DU MOIS

Shell se voit retirer son permis de prospection pétrolière au large des côtes sud-africaines

Un groupe de personnes se sont rassemblées au Cap en décembre 2021 pour protester contre le projet de Shell de procéder à des tirs sismiques au large de la Côte sauvage.
Un groupe de personnes se sont rassemblées au Cap en décembre 2021 pour protester contre le projet de Shell de procéder à des tirs sismiques au large de la Côte sauvage.

C’est une énorme victoire pour les océans et la planète! Shell ne sera finalement pas autorisée à effectuer des essais sismiques au large de la Côte Sauvage en Afrique du Sud! [1]

L’année dernière, Shell avait annoncé vouloir faire de la prospection pétrolière et gazière au large de la côte orientale de l’Afrique du Sud. Le gouvernement sud-africain avait accordé des droits d’exploration à l’entreprise en 2014, avant de les renouveler en 2021. Shell avait donc le champ libre pour débuter la cartographie des fonds marins, une opération impliquant l’analyse de la propagation d’ondes sismiques pour déterminer la présence de pétrole et de gaz dans le sous-sol marin.

Mais c’était sans compter la détermination de Greenpeace Afrique et de plusieurs autres organisations et groupes communautaires locaux. Faisant valoir que le gouvernement n’avait pas consulté les communautés côtières ni pris en compte les impacts potentiels de cette exploration sur leur culture et leurs moyens de subsistance, la coalition a contesté cette décision en justice. [2]

Après examen, la Haute Cour de Makhanda a jugé que les droits d’exploration accordés à Shell étaient illégaux, annulant de facto les droits d’exploration de Shell au large de la Côte Sauvage. [3]

Cette victoire témoigne du travail acharné des communautés côtières en faveur de la protection des océans; une volonté qui souligne à quel point notre bien-être est lié à la bonne santé des océans. Parce qu’elle place l’intérêt des populations avant les profits, cette décision représente également une étape importante dans la lutte contre le colonialisme des grands groupes pétroliers ainsi qu’un gain pour la justice environnementale.


Russie : une révision de la réglementation permettra de mieux lutter contre les incendies en forêt

En août, Greenpeace Russie a pris part aux efforts de lutte contre les incendies dans le parc national de Yugyd Va, situé dans la République des Komis en Russie. Greenpeace a travaillé aux côtés du personnel du parc et des pompières et pompiers du service de protection aérienne des forêts.
En août, Greenpeace Russie a pris part aux efforts de lutte contre les incendies dans le parc national de Yugyd Va, situé dans la République des Komis en Russie. Greenpeace a travaillé aux côtés du personnel du parc et des pompières et pompiers du service de protection aérienne des forêts.

Le gouvernement russe compte réduire le nombre de zones forestières dites « de contrôle » où les autorités locales ne sont pas tenues de lutter contre les incendies.

Il s’agit majoritairement de zones reculées dans lesquelles les autorités n’interviennent pas en cas d’incendie, soit parce qu’elles sont difficiles d’accès, soit en raison du coût financier. En conséquence, les incendies prennent souvent de l’ampleur et brûlent des millions d’hectares par an, engendrant des fumées nocives dans les villes situées à des dizaines voire des centaines de kilomètres.

La pression publique en faveur du renforcement des mesures de lutte contre les incendies s’est amplifiée en 2019 lorsque des millions d’hectares de forêt ont brûlé en Sibérie.[4] Greenpeace Russie a joué un rôle de premier plan dans ce plaidoyer en demandant une révision des zones de contrôle, avant de soumettre, en juillet dernier, plusieurs propositions au gouvernement russe insistant sur la nécessité d’éteindre autant d’incendies que possible, notamment lorsque les fumées piègent les populations ou que les feux menacent des réserves naturelles et des parcs nationaux. Plus de 23 000 personnes avaient alors exprimé leur soutien à ces propositions.

Ces demandes ont maintenant été entendues puisque le ministère des Ressources naturelles vient d’approuver une nouvelle législation visant à réduire le nombre de  zones de contrôle! À partir du printemps 2023, ces zones représenteront 25 à 30 % des forêts russes ─ soit environ deux millions de kilomètres carrés de zones forestières ─ contre près de 50 % à l’heure actuelle. Cette décision forcera les autorités à lutter contre les incendies dès les premiers stades, une mesure particulièrement cruciale en Sibérie, où les incendies de forêts peuvent avoir une incidence sur la fonte des glaces de l’Arctique.

C’est une étape encourageante et nécessaire, mais il reste encore beaucoup à faire. Greenpeace continuera de faire pression pour que des changements de politiques soient mis en œuvre afin de protéger les forêts de Russie.


MISES À JOUR

Des activistes de Greenpeace empêchent une livraison de gaz russe en Suède et en Finlande

Le navire de Greenpeace Witness à Nynäshamn, en Suède.
Le navire de Greenpeace Witness à Nynäshamn, en Suède.

Le 8 septembre, un navire-citerne transportant du gaz naturel liquéfié (GNL) russe devait être déchargé dans un terminal appartenant à la Finlande, dans l’est de la Suède. En réaction, des activistes de Greenpeace ont escaladé les grues utilisées pour décharger le gaz. Pendant ce temps, des militant·es en kayak se sont placés près du quai de chargement, aux côtés du navire Witness de Greenpeace. Ensemble, les activistes ont réussi à empêcher le pétrolier d’accoster. [5]

Le 17 septembre, une autre cargaison de GNL russe devait être déchargée, cette fois dans un terminal du nord de la Finlande. Cette cargaison a également été bloquée par des activistes en kayak et sur les grues pendant plus de douze heures.

Greenpeace demande aux gouvernements suédois et finlandais de cesser d’importer du gaz russe ─ importations qui équivalent à plus de 200 millions $ CAD ces six derniers mois  ─ soulignant que ce commerce finance la guerre en Ukraine. Un problème qui ne se limite pas à ce conflit en particulier considérant les nombreuses formes de conflits que l’extraction des combustibles fossiles alimentent dans le monde entier, y compris les agressions policières envers certains groupes autochtones au Canada. [6] La solution ? Investir dans des solutions énergétiques efficaces et renouvelables pour nous libérer au plus vite de notre dépendance au pétrole et au gaz.

Le conflit actuel a une nouvelle fois mis en lumière les problèmes liés à cette dépendance, catalysant les plans des gouvernements pour s’en affranchir. Poursuivons la réflexion!


Greenpeace Afrique appuie deux actions en justice menées par des groupes citoyens

Des membres du collectif Taxawu Cayar devant le tribunal de grande instance de Thiès.
Des membres du collectif Taxawu Cayar devant le tribunal de grande instance de Thiès.

Greenpeace Afrique nous a fait part d’une action en justice inédite : au Sénégal, un regroupement citoyen, le collectif Taxawu Cayar, a entamé une action en justice contre l’usine de farine de poisson Touba Protéine Marine. Le 19 septembre, le collectif a demandé une injonction pour suspendre les activités de l’usine, accusée de polluer l’environnement et de mettre en danger la santé, les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire des populations locales. 

Entre-temps, des agriculteur·trices kényan·nes ont engagé une action en justice pour contester la Loi sur les semences et les variétés végétales, qui criminalise la vente et l’échange de semences non certifiées et non enregistrées au Kenya.[7] Cette loi affecte directement les droits des petit·es agriculteur·trices à partager, échanger et utiliser des semences indigènes pour leurs cultures. Greenpeace Afrique, en tant que partie intéressée dans ce litige, soutient les agriculteur·trices dans leurs efforts pour envoyer un message clair au gouvernement : les petit·es exploitant·es agricoles ne céderont pas tant que le gouvernement n’aura pas modifié ces lois néocoloniales qui donnent toute latitude aux grandes multinationales et aux entités à but lucratif pour pirater les ressources locales et exercer un contrôle sur les petit·es exploitant·es agricoles. Cette affaire sera entendue pour la première fois au tribunal le 16 novembre prochain.

Ces procès sont des exemples inspirants de la manière dont les regroupements citoyens peuvent utiliser les voies légales pour défendre leurs droits et leurs intérêts contre des entités motivées par le profit. 


ANNONCE SPÉCIALE

Faites la connaissance de Lagi!

Lagi Toribau

Nous avons le plaisir de vous présenter Lagi Toribau, qui sera directeur général de Greenpeace Canada durant le congé parental de notre directrice Christy Ferguson. Lagi cumule plus de 18 années d’expérience au sein de Greenpeace. D’abord bénévole aux Îles Fidji, d’où il est originaire, il est par la suite devenu chargé de campagne, travaillant notamment dans le Pacifique sur l’enjeu de la pêche au thon, mandat durant lequel il a dirigé les expéditions de Greenpeace visant les navires pirates. Avant de rejoindre Greenpeace Canada, ses missions l’ont mené en Corée du Sud et à Pékin avant de travailler pour Greenpeace Afrique, où il a occupé plusieurs postes de direction, dont celui de directeur général par intérim.

Lagi milite depuis de nombreuses années en faveur de changements systémiques, qu’il s’agisse des systèmes économiques qui exploitent les populations et la planète ou des systèmes éducatifs qui renforcent les codes hiérarchiques. [8] Il a été à l’avant-garde de certaines des transformations structurelles qui ont pris forme au sein de Greenpeace, en dirigeant notamment les travaux portant sur l’élaboration d’un programme axé sur la justice, l’équité, la diversité, l’inclusion et la sécurité (JEDIS).

 Alors qu’il assiste Greenpeace Canada dans l’élaboration de son prochain plan stratégique, Lagi est impatient de partager ses expériences et de parler de ce que son parcours chez Greenpeace lui a appris sur lui-même, sur le monde actuel et sur l’avenir que nous pouvons imaginer collectivement. [9]


LUMIÈRE SUR…

Pepper Oni

Pepper Oni est une bonne compagne à quatre pattes qui adore se promener, courir après les écureuils et faire des siestes au soleil. Mais les promenades ne sont pas aussi réjouissantes quand le thermomètre dépasse régulièrement les 38°C, comme c’est de plus en plus souvent le cas durant les vagues de chaleur.

Son maître a donc pris l’initiative de lancer une collecte de fonds pour Greenpeace au nom de Pepper afin de contribuer à lutter contre les changements climatiques, le recul de la biodiversité et pour la protection des milieux naturels.

Et vous savez quoi? Pepper a pulvérisé son objectif de collecte de fonds, récoltant plus de 500 $. Un grand merci à eux deux!

Vous souhaitez vous aussi lancer votre propre collecte de fonds pour Greenpeace?
Consultez notre plateforme #PARCEQUE. Vous y trouverez des outils, des conseils et de l’inspiration pour vous lancer en quelques étapes simples.


LA PHOTO DU MOIS

Des activistes de Greenpeace devant les  quatre bulldozers qu'ils ont bloqué à Santiago del Estero, en Argentine.
Des activistes de Greenpeace ont bloqué quatre bulldozers à Santiago del Estero, en Argentine. Le groupe a dénoncé la déforestation qui a eu lieu au sein de la province et a demandé la protection des jaguars dans le secteur argentin du Gran Chaco, la deuxième plus grande forêt d’Amérique du Sud. On estime qu’il reste moins de 20 jaguars dans le Gran Chaco, alors que la forêt en abritait jadis 250.
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NOTRE SÉLECTION DU MOIS

À DÉCOUVRIR

« La racine de l’épanouissement » : une représentation de la justice environnementale issue de notre appel à projets artistiques « Repenser la nature ».

Découvrez l’œuvre de Deep Mukherjee!

À LIRE

Notre nouveau rapport sur les banques fossiles, qui révèle que l’ONU pourrait exclure les grandes banques canadiennes de son club « Net zéro » si celles-ci continuent à financer les combustibles fossiles.

À lire ici!

À VOIR

Les clichés gagnants du Concours photos 2022 de Greenpeace Canada!

Jetez-y un œil!


Sources (disponibles en anglais seulement)

[1] “Victory for the Planet” 

[2] Shell in South Africa: Fossil Fuels at Full Blast

[3] Communities Celebrate as Court sets aside Shell’s Exploration Rights off the Wild Coast of South Africa

[4] Massive Forest Fires in Siberia is a Climate Emergency

[5] Greenpeace activists stop Russian fossil gas from being offloaded in Sweden

[6] How to Stop Wars Fuelled by Oil

[7] Farmers File a Court Case to Stop Punitive Seed Laws

[8] Systems Change is the Answer. People Change is the Authentic Solution.

[9] Making Room for Co-Creation in 2021