Un supermarché proposant des articles en vrac dans le but de réduire l’usage de plastiques à usage unique. © Tim Aubry / Greenpeace

À chaque édition de l’événement Juillet sans plastique, des personnes du monde entier relèvent le défi d’éviter, autant que possible, les plastiques à usage unique. Ne serait-il pas agréable de voir Coca-Cola et Pepsi y participer également? 😉

Nous pouvons faire la différence. Mais c’est l’intégralité du système qui doit changer.

Celles et ceux qui ont déjà participé à l’événement Juillet sans plastique, qui existe depuis 2011, savent qu’il existe des gestes simples que beaucoup d’entre nous peuvent poser pour réduire notre empreinte plastique personnelle. S’engager et soutenir des initiatives de réutilisation, de recharge et d’évitement des déchets peut être un excellent moyen de faire savoir aux entreprises et aux gouvernements que les gens désirent une alternative au plastique jetable. Mais nous ne sommes pas responsables des milliards d’articles en plastique à usage unique mis sur le marché chaque semaine, et de nombreuses personnes n’ont pas accès à des alternatives. Le plastique jetable est omniprésent dans notre vie quotidienne.

C’est pourquoi, en ce mois de juillet sans plastique, nous demandons aux entreprises qui produisent la plupart de nos produits emballés dans du plastique de passer à des systèmes de réutilisation et de recharge. Selon les audits de marque, faits partout dans le monde par le mouvement Break Free from Plastic, des entreprises comme Coca-Cola, PepsiCo, Nestlé et Unilever figurent parmi les pires pollueurs de plastique  depuis quatre années de suite. Ces quatre marques se sont engagées à réduire leur utilisation de plastique vierge d’ici 2025 (une réduction allant de 5 % à 50 %, selon la marque), mais l’accent mis sur le plastique recyclé détourne l’attention de la véritable solution : passer à des systèmes de recharge et de réutilisation.

L’accès à des options rechargeables et sans plastique dans nos communautés devrait être plus qu’un objectif désirable. Si elles veulent vraiment s’attaquer à leur empreinte plastique, les entreprises de biens de consommation doivent collaborer avec le secteur de la vente au détail pour mettre en place des systèmes de réutilisation et de recharge accessibles.

Magasin sans plastique dans la ville de Tainan. Depuis 2019, Greenpeace Asie du Sud-Est exhorte les principaux détaillants de Taïwan, notamment PX Mart, Carrefour, FamilyMart et 7-Eleven, à mettre en place un plan global de réduction du plastique. © Greenpeace

Tenir les grandes marques responsables de leur pollution plastique

En 2019, les trois principales entreprises de produits de grande consommation (Coca-Cola, PepsiCo et Nestlé) ont produit 6 805 421 tonnes métriques de plastique. En plus d’alimenter la crise des déchets plastiques et de la pollution, ces presque 7 millions de tonnes métriques de plastique pourraient entraîner 34 027 105 tonnes métriques d’émissions de CO2 tout au long de leur cycle de vie, contribuant ainsi à la crise climatique. 

Rien que l’année dernière, Coca-Cola a produit la quantité stupéfiante de 125 milliards de bouteilles en plastique. Et comme seulement 9 % du plastique jamais produit a effectivement été recyclé, nous savons que la majorité de ces bouteilles seront probablement incinérées, jetées dans des décharges ou finiront par polluer nos océans et nos communautés.

Bouteilles de Coca-Cola en plastique trouvées sur une plage en Écosse. © Will Rose / Greenpeace

En février, Coca-Cola est devenue la première grande marque à s’engager à rendre au moins 25 % de ses emballages réutilisables ou rechargeables d’ici 2030. Bien que cette annonce soit un pas dans la bonne direction, l’entreprise doit aller beaucoup plus loin pour réduire réellement son utilisation du plastique et empêcher la production continue de déchets et de pollution. 

PepsiCo, Nestlé et Unilever, dont l’éventail d’emballages comporte actuellement des quantités négligeables d’emballages réutilisables ou rechargeables, n’ont pris aucun engagement public qu’en à leur volonté de privilégier ces  systèmes.

PepsiCo a toutefois indiqué son intention de se fixer un objectif de remplissage et de réutilisation d’ici la fin 2022. Nous avons maintenant l’occasion de lui rappeler qu’elle peut et doit faire mieux que son rival de longue date sur un enjeu qui concerne des milliards de personnes. PepsiCo saisira-t-elle cette chance de battre Coca-Cola dans la course à la recharge et à la réutilisation, ou se contentera-t-elle d’un engagement timide qui fait peu pour répondre aux demandes de sa clientèle concernée et pratiquement rien pour la planète? 

En ce mois de juillet sans plastique, rejoignez Greenpeace pour maintenir la pression sur les grandes marques. Téléchargez notre trousse Juillet sans plastique pour agir tout au long du mois de juillet.

Que votre mois (et votre année) soit rempli d’options rechargeables, réutilisables et durables.

Lisa Ramsden, chargée principale de la campagne Océans chez Greenpeace États-Unis et Sarah King, responsable de la campagne Océans et plastiques chez Greenpeace Canada