La pétition que vous avez signée pour protéger la forêt amazonienne a été lue à la Chambre des communes le 7 décembre dernier. Et c’est le 25 janvier que le gouvernement fédéral a formellement répondu à nos revendications.

Mais cette réponse reste largement insuffisante.

Dépôt de la pétition sur la Colline parlementaire en octobre 2020. © Nhattan Nguyen

La forêt amazonienne continue d’être détruite à un rythme alarmant dans le but exprès de libérer des terrains pour l’élevage de bétail et l’agriculture industrielle. En plus d’encourager cette pratique, le président d’extrême-droite Jair Bolsonaro affaiblit systématiquement les mécanismes de protection de l’environnement et des peuples autochtones du Brésil. Mais au lieu de prendre une position ferme à cet égard, le gouvernement canadien se contente de réponses évasives qui ne convainquent personne et n’inciteront certainement pas Bolsonaro à faire marche arrière.

Voici ce que nous avons obtenu du ministre des Affaires étrangères :

Première revendication

Nous, soussigné.es, citoyen.nes et résident.es du Canada, prions le ministre des Affaires étrangères de :
1) Mettre immédiatement un terme aux négociations en vue de la conclusion d’un accord de libre-échange entre le Canada et le Mercosur.

Réponse obtenue

Circulez, il n’y a rien à voir! Le gouvernement libéral continue de perpétuer le mythe selon lequel ces négociations pourraient mener à un accord acceptable. Mais aucune disposition ni clause en petits caractères n’en changera les fondements :

  1. Cet accord favoriserait le commerce de produits agricoles directement associés à la destruction de l’Amazonie.
  2. En établissant un tel partenariat, le gouvernement canadien contribuerait à légitimer un gouvernement qui affaiblit systématiquement les mécanismes de protection de l’environnement et des peuples autochtones.

Seconde revendication

2) Faire une déclaration publique selon laquelle l’assaut donné par le gouvernement Bolsonaro contre l’environnement et les droits de la personne est inacceptable pour le Canada.

Réponse obtenue

D’après le ministre, le Canada a « exprimé ses préoccupations au gouvernement fédéral et aux gouvernement d’États du Brésil concernant les feux de forêt et la déforestation ». Or, le gouvernement canadien n’a pris aucune position ferme concernant ces atteintes à l’environnement et aux droits humains, et il n’a annoncé aucune intention de prendre position dans l’avenir.

Pis encore, le gouvernement canadien se fait complice du gouvernement Bolsonaro lorsque celui-ci tente de minimiser la déforestation et d’embellir son bilan environnemental. Selon le ministre, l’ambassadrice du Canada « a participé à une mission organisée par le gouvernement du Brésil afin de constater les effets de la déforestation en Amazonie et les efforts pour lutter contre cette pratique ». Greenpeace Canada a pourtant demandé au gouvernement canadien de refuser cette invitation, parce que l’itinéraire choisi évitait de facto les zones les plus touchées et que cette tournée visait essentiellement à faire de la propagande.

Prochaines étapes

La forêt amazonienne approche du point de bascule et nous risquons de la perdre à tout jamais. Le gouvernement libéral doit montrer qu’il prend la conservation de ce vaste écosystème au sérieux et s’engager à protéger les centaines de communautés autochtones qui y habitent. Il doit envoyer un message clair et sans équivoque au gouvernement Bolsonaro, en mettant fin immédiatement aux négociations de libre-échange entre le Canada et le Mercosur.

Nous continuerons de faire campagne ensemble jusqu’à ce que ce soit chose faite.

l'Amazone en feu
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