Bonjour tout le monde,

Nous sommes bien arrivés en Finlande!

Lundi, nous étions quatre à nous envoler pour ce pays: Mandy Gull, Grande Chef adjointe de la Nation crie; Kaitlynn Hester-Moses, Grande Chef des jeunes de la Nation crie; Clayton Thomas-Muller, activiste pour la justice climatique et membre de la Nation crie de Mathias Colomb (Pukatawagan); et moi-même, Philippa, chargée de campagne forêt pour Greenpeace Canada.

Pourquoi, me demanderez-vous? Eh bien, pour montrer notre solidarité avec les Peuples Autochtones samis, qui vivent dans la forêt boréale finlandaise.

Le territoire historique des Samis s’étend du nord de la Norvège jusqu’au nord-ouest de la Russie, en passant par la Suède et la Finlande. Et aujourd’hui, ce territoire est menacé…

Le gouvernement finlandais souhaite construire une nouvelle voie de chemin de fer, reliant la Finlande à l’océan Arctique en Norvège, pour attirer les industries basées sur l’extraction de ressources naturelles lourdes au nord de la Finlande – incluant les industries minière et chimique – et ainsi créer une nouvelle route d’exportation pour les produits de bois et de papier. Le gouvernement a proposé ce projet sans respecter le droit des Samis à un consentement préalable libre et éclairé. Et en 2018, soyons honnêtes, c’est tout simplement inacceptable.

Les terres et les forêts des Samis ont déjà été fragmentées par les activités industrielles, incluant la foresterie. Cette voie de chemin de fer en Arctique constituerait une menace supplémentaire pour leurs territoires, essentiels à l’élevage de rennes dont ils vivent.

Les rennes pourraient être tués en passant sous les trains. Leurs routes de migration seraient coupées en deux, ce qui affecterait leur cycle naturel d’alimentation et causerait des dommages qui ne pourraient pas être compensés.

La forêt boréale de l’extrême nord est un écosystème unique et extrêmement sensible… Du fait du climat rude, les arbres et la végétation y poussent très lentement. Cela signifie qu’exploiter ces terres a des conséquences désastreuses à long terme pour l’environnement. Les conditions arctiques ont façonné des modes de vie et de survie bien particuliers auxquels les Samis se sont adaptés et qu’ils maintiennent encore aujourd’hui.

Nous voilà donc en Finlande, Mandy, Kaitlynn, Clayton et moi-même, pour faire preuve de solidarité avec les Samis et dire au gouvernement finlandais que s’ils vont de l’avant avec ce projet, ils peuvent s’attendre à un puissant mouvement de résistance international.

Ce mouvement de résistance est actif au Canada également, où le gouvernement vend nos forêts, riches en carbone et en biodiversité, à l’industrie et sans le consentement des autochtones. Les territoires de certaines communautés autochtones sont déjà lourdement exploité, comme celui de la Première Nation crie de Waswanipi, qui se bat pour protéger la dernière forêt ancienne de la Broadback.

Participez au mouvement: signez la pétition. 

À travers les forêts boréales de notre planète, de la Broadback aux territoires samis, les peuples autochtones défendent leurs terres, leurs droits et leurs cultures. Leurs alliés se tiennent à leurs côtés. En réalité, la lutte pour protéger la forêt et soutenir les peuples autochtones est globale. Comme aujourd’hui, où nous nous tenons avec les Samis et les Cris!

Et de ce que nous avons vu la semaine dernière avec cette incroyable victoire des Premières Nations à la tête du mouvement pour mettre fin au pipeline Trans Mountain, la résistance citoyenne contre la destruction de l’environnement est plutôt efficace…

Soutenez les droits des autochtones et protégez la forêt boréale. Signez la pétition. 

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Solidairement,

Philippa,

Chargée de campagnes Greenpeace Canada