Greenpeace Canada adresse la lettre suivante au Premier Ministre, John Horgan, de la Colombie-Britannique, à la Sous-commissaire de la gendarmerie Royale, Jennifer Strachan et au Ministre des Relations autochtones et de la Réconciliation de la Colombie-Britannique, Scott Fraser, pour demander une condamnation publique et une enquête transparente sur les attaques du 19 avril contre les “Tiny House Warriors”. Nous faisons écho à la lettre originale d’Amnesty International du 27 avril et la soutenons.

Des individus non-identifiés ont brutalement agressé des membres de la communauté des “Tiny House Warriors”, un groupe autochtone de défenseurs de la Terre de la nation Secwepemc, voués à la protection de leurs territoires vis-à-vis l’expansion de l’oléoduc de Trans Mountain et des camps adjacents aux chantiers.

Vous pouvez soutenir les “Tiny House Warriors” à votre tour en partageant cette lettre et en demandant une déclaration publique condamnant l’attaque de la part des autorités.

Adressée à:

L’Honorable John Horgan, Premier Ministre de la Colombie-Britannique,

La Sous-commissaire  Jennifer Strachan, de la Gendarmerie Royale du Canada (GRC),  “E” Division, 14200 Green Timbers Way, Surrey, C-.B.

Le Ministre des Relations autochtones et de la Réconciliation de la Colombie-Britannique, Scott Fraser,

Le 7 mai 2020

Chers Premier Ministre Horgan, Sous-Commissaire Strachan et Ministre Fraser,

Greenpeace Canada vous adresse cette lettre en appui à celle qu’Amnistie Internationale vous a fait parvenir le 27 avril dernier. Cette lettre relate l’attaque sur la communauté des “Tiny House Warriors” qui a eu lieu le 19 avril. Les demandes incluses dans ladite lettre sont de trois ordres: une enquête transparente – dirigée avec l’appui et la confiance des Tiny House Warriors et des chefs de la nation Sewecpemc, des mesures de protection telles que demandées par la communauté et une condamnation publique de l’attaque.

Des agresseurs non encore identifiés ont brutalement attaqué des membres des Tiny House Warriors, dont Kanahus Manuel, leur leader et porte-parole. Les “Tiny House Warriors” sont un groupe autochtone Secwepemc défenseurs de la Terre qui se voue à la protection de leur territoire vis-à-vis l’expansion de l’oléoduc de Trans Mountain et des camps adjacents aux chantiers. Au cours de l’attaque, un invité autochtone de sexe masculin a été agressé physiquement.

Les peuples autochtones qui protègent leurs terres et leurs droits deviennent trop souvent la cible de violence et de racisme au Canada. Nous faisons écho à l’appel lancé par Amnistie Internationale au gouvernement de la Colombie-Britannique et à la GRC de :

  • Faire une déclaration publique condamnant cet acte haineux et de souligner que ce comportement est intolérable,
  • Agir pour protéger les “Tiny House Warriors” contre de nouvelles attaques et mettre en place des mesures de protection alignées sur la requête de la communauté;
  • Mener une enquête transparente qui bénéficie de l’appui et la confiance des “Tiny House Warriors” et des chefs Secwepemc.

Nous étions heureux d’apprendre (dans The Tyee ) que la GRC traite cette attaque comme étant un acte haineux. Cet incident montre clairement, une fois de plus, que la société et les autorités canadiennes ont encore beaucoup de travail à faire pour éradiquer le racisme, la haine et l’ignorance qui conduisent à de tels crimes haineux. 

La GRC et les gouvernements provinciaux ont un rôle important à jouer dans le changement de la société canadienne, c’est pourquoi nous vous demandons une déclaration publique qui condamne cette attaque.

Nous sommes d’ailleurs troublés par ce qui a été rapporté dans l’article de The Tyee selon lequel l’avocat de la témoin, Kanahus Manuel, a choisi de mettre fin

à l’interrogatoire parce qu’il considérait le traitement par l’officier de la GRC inapproprié. Pour qu’une enquête transparente soit menée et que les auteurs de cette attaque soient retrouvés et traduits en justice, la GRC doit pouvoir travailler de manière constructive et équitable avec les victimes de ce crime haineux, les témoins clés, les “Tiny House Warriors” et les chefs Secwepemc.

Nous demandons que la GRC et les autorités compétentes du gouvernement de la Colombie-Britannique, y compris le ministère des Relations et de la Réconciliation avec les peuples autochtones, travaillent ensemble pour garantir une enquête équitable et transparente qui puisse être pleinement soutenue par les Tiny House Warriors et les dirigeants Secwepemc.

Nous attendons avec impatience vos prochaines démarches à ce sujet.

Sincèrement,

Priyanka Vittal

Avocate

Greenpeace Canada