Cinq activistes de Greenpeace Canada ont escaladé tôt ce matin la tour du Parc Olympique à Montréal afin de dénoncer le rachat par le gouvernement fédéral du projet de pipeline de sables bitumineux Trans Mountain.

Greenpeace Canada Activists Climb Olympic Park Tower in Montreal

Dans quelques jours, le 22 juillet prochain, le gouvernement Trudeau compte prendre une décision finale concernant le rachat pour 4,5 milliards de dollars d’argent public du projet d’expansion du pipeline Trans Mountain de Kinder Morgan, si aucun autre acheteur ne se manifeste d’ici là.

Cette action fait suite à une autre action survenue à Vancouver le 3 juillet dernier, lors de laquelle sept grimpeurs, assistés de cinq autres activistes, s’étaient suspendus durant plus de 36 heures sous le pont Ironworkers Memorial, occasionnant le blocage du trafic pétrolier en provenance du terminal de Kinder Morgan. Elle s’inscrit dans un mouvement mondial continu qui vise à mettre fin aux projets de pipelines.

Mais pourquoi vouloir mettre un terme à ce type de projet? Voici cinq raisons majeures :

1. Sécurité
Il n’existe pas de façon sécuritaire aujourd’hui de transporter du pétrole. Les données parues sur les fuites de pipelines sont claires : à elles seules, les compagnies Kinder Morgan, Enbridge et TransCanada ont connu en moyenne un déversement par semaine rien qu’aux États-Unis depuis 2010.

2. Eau potable
Les risques de déversements, de fuites et l’augmentation de la production à la source représentent une menace sérieuse pour les ressources en eau dont les communautés et les espèces sauvages dépendent.

3. Climat

Augmenter la capacité de transport et d’exportation du pétrole des sables bitumineux signifie augmenter considérablement la production à la source, ce qui est incompatible avec une lutte efficace aux changements climatiques. Le monde n’a pas besoin de pétrolières, il a besoin de leaders climatiques.

4. Droits autochtones

La majorité des communautés autochtones vivant le long du tracé du pipeline n’a pas donné à ce projet son consentement libre, préalable et informé. Ce droit est protégé par la Déclaration des Nations Unies pour les droits des peuples autochtones.

5. Espèces menacées
Il ne reste que 75 épaulards résidents du sud dans le monde. Leur aire de répartition est principalement le Pacifique Nord. Une multiplication par sept du trafic maritime pétrolier – passant à 400 navires pétrolier par année – dans ces eaux pourrait les mener à l’extinction.

Nous ne pouvons pas laisser Justin Trudeau jouer avec l’argent des contribuables et avec notre avenir.

Les scientifiques sont formels : si nous voulons maintenir un climat viable, il nous faut engager la transition énergétique sans attendre et laisser 80% des réserves de pétrole connues dans le sol. Les sommes considérables investies dans les pipelines représentent un très mauvais investissement pour l’avenir des générations actuelles et futures. Dites à Justin Trudeau de mettre un terme au projet de pipeline Trans Mountain.

Appelez Justin Trudeau aujourd’hui.

Appelez Trudeau