La nouvelle est partout: la forêt tropicale amazonienne est la proie des flammes. 

Depuis nos bureaux canadiens, nous recevons de constantes informations de la part de nos collègues de Greenpeace Brésil. De celles et ceux qui travaillent depuis des années avec diverses communautés autochtones. De celles et ceux qui, depuis le ciel, documentent l’inimaginable étendue des incendies. De celles et ceux, enfin, qui travaillent sans relâche sur le front politique à changer les mesures anti-environnementales qui ont mené à ce désastre. 

CETTE PHOTO A ÉTÉ PRISE LORS DES FEUX DE L’ANNÉE DERNIÈRE. À Uruará, la forêt est consumée par des flammes qui menacent des terres agricoles.

Pour toutes ces personnes, et pour nous également au Canada, ce drame est un véritable crève-coeur. L’Amazonie absorbe un volume énorme de dioxyde de carbone. Si nous perdons ce poumon vert, des espèces rares vont s’éteindre, des communautés autochtones et rurales vont perdre leurs terres ⁠— et nous pourrions bien perdre la lutte contre les changements climatiques. Et tout ce qui sera englouti par les flammes pourrait bien disparaître à tout jamais.

* CETTE PHOTO A ÉTÉ PRISE LORS DES FEUX DE L’ANNÉE DERNIÈRE. États d’Amazonas au Brésil, Acre and Rondônia.

Et ceci n’est pas un accident. Les incendies sont l’une des principales tactiques utilisées par les industries forestière, minière et agricole pour déforester. Ces industries brûlent littéralement l’Amazonie pour leur propre profits, et le gouvernement brésilien les y encourage. Entre janvier et août 2019, le nombre de feux de forêt a augmenté de 145% par rapport à la même période l’année dernière. Et ce drame cache bien davantage: dans les derniers mois, la déforestation silencieuse et invisible menée par ces mêmes industries destructrices a augmenté de manière inquiétante. 

Si vous êtes comme moi, vous ne pourrez pas rester les bras croisés devant cette urgence. Restez à l’écoute: dans quelques jours, nous vous demanderons de l’aide pour sauver l’Amazonie. Une catastrophe de cette échelle demande une mobilisation massive, et chaque voix compte. 

Les enfants de la famille Leite Lopes jouent tout près de leur maison familiale, dans la communauté de Cachoeira, dans l’état de Bahia.

Dans l’attente, nos coeurs et nos pensées ici à Greenpeace sont avec les victimes des feux, avec les communautés autochtones qui dépendent de l’Amazonie pour survivre, avec la faune dont les habitats sont en train de disparaître, avec les Brésilien·nes dont les cieux se sont soudain obscurcis, et avec l’humanité toute entière.

Christy Ferguson,

Directrice générale, Greenpeace Canada