En réponse à l’annonce faite par la Ville de Montréal concernant sa stratégie de réduction des plastiques à usage unique, Agnès Le Rouzic, Chargée de campagne Océans & Plastique chez Greenpeace Canada, a déclaré :

« Nous saluons la décision de l’administration Plante de réglementer l’utilisation d’articles et emballages jetables, ainsi que son souhait d’instaurer des interdictions visant certains plastiques à usage unique, tels que les pailles, les ustensiles et le polystyrène. Par contre, la Ville de Montréal devrait passer à l’action plus rapidement. Bien qu’il soit encourageant de voir Montréal se joindre à d’autres grandes villes dans la lutte contre la pollution plastique, attendre 2020 pour mettre en œuvre cette réglementation retarde ce qui aurait déjà dû être fait, à savoir l’interdiction des plastiques à usage unique les plus problématiques. »

En septembre 2018, à l’occasion d’une journée mondiale de nettoyage, Greenpeace a mené une enquête de terrain à Montréal, en collaboration avec des bénévoles de Mission 100 tonnes. Les tasses jetables Tim Hortons étaient le déchet numéro 1 retrouvé dans l’environnement, suivi par les couvercles de boissons à emporter et les bouteilles de 500 ml. Dans ce qui a été qualifié de “crise du recyclage”, la Ville de Montréal et le Québec, comme le reste du monde, n’ont pas été en mesure de gérer la quantité de déchets plastiques générés sur leur territoire.

« La ville de Montréal a versé près de 30 millions de dollars en 2019-2020 afin de maintenir son centre de tri opérationnel et éviter que des tonnes de déchets plastiques ne soient envoyés au dépotoir. Les déchets plastiques engorgent nos systèmes de gestion des déchets, polluent des écosystèmes déjà fragilisés comme le fleuve Saint-Laurent, et coûtent des millions de dollars aux contribuables. La Ville de Montréal doit accélérer son processus de décision sur cette question, sous peine d’avoir à payer davantage pour la gestion de ses déchets plastiques et d’infliger un coût supplémentaire pour notre planète. Nous encourageons la ville à considérer une approche globale qui interdise les plastiques jetables les plus problématiques, responsabilise les producteurs corporatifs et axe ses solutions vers des systèmes de distribution qui nous éloignent de la culture du jetable. »

Pour plus d’information, contacter :

Philippa Duchastel de Montrouge, conseillère aux communications, Greenpeace Canada, [email protected]; + 1 (514) 929-8227