TORONTO – De nouvelles données montrent que la population canadienne soutient massivement la nouvelle législation fédérale contre l’écoblanchiment (projet de loi C-59). 93 % des personnes sondées affirment que: « Les entreprises devraient être passibles de sanctions si elles font des déclarations environnementales dont elles ne peuvent prouver la véracité », selon un sondage réalisé par le Forum Angus Reid et commandé par Greenpeace Canada. Le sondage a également révélé que la population canadienne faisait moins confiance aux compagnies pétrolières après que celles-ci ont supprimé les déclarations environnementales de leurs sites internet et de leurs médias sociaux, une fois la loi entrée en vigueur. Greenpeace a inclus les résultats de ce sondage dans sa soumission (disponible en anglais pour l’instant) déposée dans le cadre de la consultation du Bureau de la concurrence Canada sur la manière dont il appliquera la loi. 

« La population au Canada veut des règles strictes pour empêcher l’écoblanchiment et ne fait pas confiance aux compagnies pétrolières pour dire la vérité sans ces règles », a déclaré Keith Stewart, stratège principal de Greenpeace Canada en matière d’énergie. « Dépenser des millions pour inonder les ondes avec des publicités d’écoblanchiment est un élément clé de la stratégie des compagnies pétrolières pour retarder l’action climatique. Nous demandons donc au Bureau de la concurrence d’appliquer rigoureusement les normes de vérité dans la publicité établies par des organismes internationaux tels que le groupe de travail des Nations Unies contre l’écoblanchiment. »

La soumission de Greenpeace Canada dans le cadre de la consultation du Bureau de la concurrence inclut des données provenant d’un sondage réalisé pour Greenpeace Canada [1] qui indique que :

  • Une personne sur trois au Canada (31 %) a entendu parler des nouvelles lois contre l’écoblanchiment adoptées par le gouvernement du Canada.
    • C’est en Colombie-Britannique (39 %) et en Alberta (41 %) que le taux de sensibilisation est le plus élevé, et en Saskatchewan, au Manitoba et au Québec qu’il est le plus faible (26 % pour chacune de ces provinces).
    • 28 % ont entendu parler des mesures prises par les entreprises pour se conformer à ces lois.
  • Une grande majorité des personnes au Canada sont d’accord (93 %) pour dire que les entreprises devraient être sanctionnées si elles font des déclarations environnementales dont elles ne peuvent prouver la véracité – 66 % sont fortement d’accord avec cette affirmation, et il n’y a pas de différences significatives parmi les différentes tranches d’âges et les sexes.
  • Quant à savoir si le retrait des allégations environnementales des sites internet web des compagnies pétrolières après l’adoption de la loi contre l’écoblanchiment augmente ou diminue la confiance dans les efforts de ces compagnies en matière d’environnement, 40 % des personnes ayant répondu affirment que cela diminue leur confiance :
    • 40 % déclarent que cela diminue leur confiance.
    • 9 % déclarent que cela augmente leur confiance.
    • 38 % déclarent que cela n’a pas d’impact sur leur confiance.
    • Les personnes au Canada âgés de 18 à 34 ans (48 %) sont de loin le groupe d’âge le plus enclin à dire que cela diminue leur confiance.

Dans sa soumission déposée dans le cadre la consultation du Bureau de la concurrence, Greenpeace Canada soutient la nouvelle législation et identifie deux normes internationales réputées pour l’évaluation des déclarations nettes zéro : le cadre Integrity Matters établi par le Groupe d’expert·es de haut niveau des Nations Unies sur les engagements d’émissions nettes zéro des entités non étatiques (présidé par l’ancienne ministre de l’Environnement du Canada, Catherine McKenna) et un cadre spécifique à l’industrie pétrolière établi par l’Agence internationale de l’énergie. Tel qu’indiqué dans sa soumission, Greenpeace Canada a évalué les déclarations d’émissions nettes zéro des banques et des compagnies pétrolières canadiennes par rapport à ces cadres et a constaté qu’elles ne répondaient pas à ces critères. Le Bureau de la concurrence enquête actuellement sur la plainte déposée par Greenpeace Canada en 2023, selon laquelle la campagne publicitaire « net zéro » menée par les six plus grandes sociétés d’exploitation des sables bitumineux (Alliance Nouvelles voies) contient des allégations fausses et trompeuses. 

« Le Canada rejoint enfin des juridictions comme l’Union européenne et l’Australie qui sévissent contre l’écoblanchiment », a déclaré Priyanka Vittal, conseillère juridique de Greenpeace Canada. « Nous avons proposé des moyens pour que ces règles soient appliquées de manière ferme mais équitable, afin que les entreprises de combustibles fossiles ne bénéficient pas d’un avantage déloyal par rapport à leurs concurrents qui utilisent des énergies propres ». 

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Notes aux éditeur·rices :

[1] Les données sont basées sur un sondage réalisé par le Forum Angus Reid entre le 16 et le 18 septembre 2024 auprès d’un échantillon représentatif de 1 515 personnes au Canada en ligne qui sont membres du Forum Angus Reid. Les données détaillées sont disponibles sur demande. 

Pour plus d’informations, veuillez contacter :

Laura Bergamo, Conseillère aux communications, Greenpeace Canada

[email protected] ; +1 438 928-5237