OTTAWA — À vingt-quatre heures de la fin de la quatrième réunion du Comité intergouvernemental de négociation (CIN-4) pour un traité mondial sur le plastique, des activistes de Greenpeace Canada ont déployé une bannière sur le pont Mackenzie-King, à côté du Centre Shaw où les délégations sont rassemblées. La bannière de quatorze mètres, sur laquelle était écrit “Les gens avant le plastique: Réduisez la production de plastique maintenant!”, a été déployée quelques jours seulement après la publication d’une analyse révélant une augmentation de la présence des lobbyistes de l’industrie aux négociations. 

« Les gouvernements du monde entier ont 24 heures pour assurer le succès du traité sur le plastique ou alors ce sera un échec cuisant. Si la réduction de la production de plastique n’est pas dans le traité, le plastique va continuer d’accélérer les changements climatiques, d’aggraver la perte de biodiversité et de nuire aux communautés. Les enjeux sont cruciaux et le succès dépend du leadership des gouvernements afin de garantir que toutes les options essentielles pour un traité fort restent sur la table et que des plans ambitieux de travail intersessions soient approuvés. Plus que jamais nous avons besoin d’un processus rassembleur qui met l’emphase sur la santé des personnes et de la planète. » a déclaré Patrick Bonin, responsable de la campagne climat-énergie chez Greenpeace Canada et présent à Ottawa.

Une récente analyse a dévoilé que 196 lobbyistes de l’industrie fossile et pétrochimique sont inscrits aux négociations pour un traité sur les plastiques à Ottawa, ce qui représente une augmentation de 37% par rapport à la CIN-3. Une recherche commissionnée par Greenpeace Canada en 2024 a révélé que les activités de lobbying auprès du gouvernement canadien ont augmenté de façon considérable en amont et durant les précédentes sessions de négociations pour un traité sur le plastique. L’augmentation des activités de lobbying est majoritairement attribuable à trois acteurs: Dow Chemical, L’Impériale, et l’Association canadienne de l’industrie de la chimie (ACIC), qui font aussi partie des lobby inscrits à la CIN-4.

« L’industrie pétrolière et l’industrie du plastique, soutenues par une minorité de gouvernements,  essaient d’user de leur pouvoir pour faire dérailler les négociations, mais hors des murs du centre de conférence les populations applaudissent les gouvernements qui défendent la fin de l’ère du plastique. Les intérêts des gens doivent passer avant les intérêts des pollueurs » a ajouté Patrick Bonin.

En amont de la CIN-4, Greenpeace a mené un sondage mondial qui a révélé que 80% des gens dans le monde soutiennent un traité mondial sur le plastique qui réduit la production de plastique afin de stopper la perte de biodiversité et de limiter le réchauffement climatique à 1, 5 °C. Le sondage a été réalisé dans 19 pays, couvrant ainsi à la fois des pays de haute ambition et de basse ambition.

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Notes aux éditeur·rices :

Des photos de la bannière de Greenpeace déployée sur le pont Mackenzie-King sont disponibles dans la médiathèque de Greenpeace (elles seront ajoutées tout au long de la journée);

Plus tôt cette semaine, Greenpeace Canada a livré une « Usine mondiale de plastique » aux portes du Centre Shaw afin de demander aux délégations mondiales de réduire la production de plastique. Cette action s’est terminée avec l’arrestation d’une activiste pacifique.

Greenpeace, de concert avec ses allié·es, appelle à un traité fort qui réduise la production de plastique, accélère une transition juste vers des solutions basées sur la réutilisation, mette fin aux plastiques à usage unique, défende les droits de la personne, et centre les droits des peuples autochtones ainsi que les voix des communautés affectées dans le monde entier. 

Pour plus dinformations, veuillez contacter :

Laura Bergamo, directrice des médias, Greenpeace Canada

[email protected], +1 438 928-5237