OTTAWA – Alors qu’une nouvelle journée de négociations s’ouvre dans le cadre de la quatrième session du Comité intergouvernemental de négociation (CIN-4) à Ottawa, Greenpeace Canada a livré une « Usine mondiale de plastique » de 20 pieds aux portes du Centre Shaw, où se déroulent les discussions sur un traité mondial sur les plastiques.

En présentant cet un aperçu du triste spectacle qui se joue sous nos yeux tous les jours, les activistes ont envoyé un message clair aux délégations gouvernementales : « Réduisez la production de plastique maintenant ». Surmontée d’une cheminée générant de la fumée, l’usine qui illustre la transformation du pétrole en pollution plastique restera en place aussi longtemps qu’il le faudra pour que les délégué·es comprennent l’urgence de la crise du plastique. 

« La planète est traitée comme une gigantesque usine mondiale de plastique, et il est temps que les gouvernements du monde s’unissent pour la fermer, a déclaré Patrick Bonin, responsable de la campagne climat-énergie chez Greenpeace Canada et présent à Ottawa. La crise du plastique a des répercussions néfastes sur notre santé, nuit aux communautés et détruit la nature dans le monde entier. Pour être en mesure de protéger les gens et la planète, le traité sur les plastiques doit réduire la production de plastique. »

Si le statu quo se maintient, les estimations de l’industrie prévoient que la production de plastique pourrait tripler d’ici 2050. Greenpeace propose, dans le cadre du traité, un objectif global de réduction de la production de plastique d’au moins 75 % d’ici 2040 (par rapport aux niveaux de 2019), et ce afin de maximiser nos chances de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C et d’atténuer les effets du plastique sur l’ensemble de son cycle de vie.

Selon un sondage récent, 80 % de la population mondiale et 70 % de la population canadienne sont favorables à un traité mondial sur les plastiques qui réduise la production afin d’enrayer la perte de biodiversité et de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C. À l’échelle mondiale, plus de 2,4 millions de personnes ont déjà signé une pétition de Greenpeace en faveur d’un traité mondial fort sur les plastiques. 

« Nous sommes presque à mi-parcours des négociations de la CIN-4, et les pays ont encore une chance de renverser la vapeur et de garantir un avenir meilleur pour les populations, a ajouté Patrick Bonin. L’appui populaire en faveur d’une action ambitieuse reflète les appels lancés par les communautés affectées par la pollution plastique, les scientifiques et les groupes de la société civile pour que l’on s’attaque d’urgence aux dommages causés par le plastique tout au long de son cycle de vie. Aujourd’hui plus que jamais, le monde entier nous regarde. Nous ne pouvons pas nous permettre de rater cette opportunité. »

L’« Usine mondiale de plastique » a pour but de rappeler que le plastique pollue tout au long de son cycle de vie, en commençant par les phases d’extraction et de production de combustibles fossiles. En plus de contribuer à la triple crise planétaire que nous traversons, la pollution plastique a un impact disproportionné sur les peuples autochtones, les communautés racisées et de première ligne, les travailleur·ses, les pays du Sud et les petits États insulaires en développement (PEID). 

Greenpeace, de concert avec ses allié·es, appelle à un traité fort qui réduise la production de plastique, accélère une transition juste vers des solutions basées sur la réutilisation, mette fin aux plastiques à usage unique, défende les droits de la personne, et centre les droits des peuples autochtones ainsi que les voix des communautés affectées dans le monde entier. 

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Notes aux éditeur·rices : 

  • Des photos, des vidéos et des séquences non montées de l’action de Greenpeace l’« Usine mondiale de plastique » au Centre Shaw sont disponibles dans la médiathèque de Greenpeace (elles seront ajoutées tout au long de la journée);
  • Les demandes détaillées de Greenpeace pour un traité mondial sur les plastiques sont disponibles ici, et une note d’information à l’intention des médias qui tient compte des contextes mondial et canadien est disponible ici;
  • Le communiqué de presse de Greenpeace sur l’ouverture de la CIN-4 est disponible ici
  • La délégation de Greenpeace, qui représente plus d’une douzaine de pays, sera présente au CIN-4 tout au long des négociations, et des porte-paroles sont disponibles pour des entretiens en anglais, en français, en swahili, en arabe, en japonais, en coréen, en bahasa et en philippin;
  • Le 21 avril, des peuples autochtones et des leaders des communautés touchées ont organisé une conférence de presse et une marche pour réclamer la « fin de l’ère du plastique ». 
  • Des porte-paroles de la Première Nation Aamjiwnaang, de la Society of First Nations, et de Keepers of the Water ont tenu une conférence de presse le 24 avril (disponible anglais seulement). 

Pour plus dinformations, veuillez contacter :

Sur place

Laura Bergamo, directrice des médias, Greenpeace Canada

[email protected], +1 438 928-5237

Au bureau

Dina Ni, conseillère aux communications, Greenpeace Canada

[email protected], +1 416 820-2148