Ottawa, Canada – Un traité mondial visant à réduire la production de plastique et à mettre fin à la pollution par les plastiques à usage unique est toujours à portée de main, et les gouvernements se doivent de faire tout en leur pouvoir pour l’obtenir, ont déclaré Greenpeace International et The Descendants Project lors d’une conférence de presse tenue aujourd’hui. Des activistes et représentant·es des communautés touchées ont déclaré que les États membres doivent s’assurer que la quatrième rencontre du Comité intergouvernemental de négociation (CIN-4), qui se tient à Ottawa cette semaine, se solde par un traité mondial sur les plastiques ambitieux qui réduise la production de plastique et mette fin à la pollution par les plastiques à usage unique. 

Greenpeace International demande aux États membres à la  CIN-4 de :

  • Veiller à ce que l’option d’un objectif mondial de réduction de la production de polymères plastiques primaires soit maintenue dans le texte. Le risque existe, au moment où nous entamons des négociations sérieuses sur le texte du traité, que les pays à haute ambition cèdent aux pays de mauvaise foi sur ce point;
  • Veiller à ce que les objectifs de réduction, de réutilisation et de recharge soient maintenus en tant qu’option dans le texte;
  • Compte tenu de la lenteur des progrès réalisés jusqu’à présent, les États membres doivent passer à la phase de négociation du texte du traité. Dans un premier temps, les États devront s’efforcer de consolider les nombreuses options présentées dans le projet zéro révisé, et nous nous attendons à ce qu’ils soumettent des documents de session, tels que des documents de séance, contenant des propositions concrètes;
  • Garantir qu’il existe un mandat pour créer le premier projet de texte du traité, ce qui a été l’un des échecs de la CIN-3, tenue en novembre 2023 à Nairobi, au Kenya.

Soulignant le rôle du Canada en tant que pays hôte de ce cycle de négociations, Sarah King, responsable de la campagne Océans et Plastiques chez Greenpeace Canada, a déclaré :

« En tant que pays hôte, le Canada peut faire preuve de leadership en donnant le bon ton aux négociations à venir et en collaborant avec d’autres pays à haute ambition pour promouvoir les mesures les plus ambitieuses possibles. Les appels publics à une action audacieuse se font de plus en plus pressants, et c’est le moment pour le Canada d’y répondre et de nous aider à nous rapprocher du traité mondial efficace sur les plastiques dont les gens et la planète ont désespérément besoin. »

Jo Banner de The Descendants Project a déclaré :

« En tant qu’habitante de la Cancer Alley (l’« Allée du cancer ») en Louisiane, je sais par expérience que la production de plastique a un impact dévastateur sur la santé et l’environnement des communautés de première ligne. Un traité qui ne limite pas la production de plastique perpétue la tradition mortelle de notre pays, qui trouve son origine dans la mise en esclavage de mes ancêtres et qui consiste à enrichir les autres en sacrifiant les personnes noires, racisées et à faible revenu. »

Au début du mois, un sondage de Greenpeace International a révélé que 8 personnes sur 10 étaient favorables à la réduction de la production de plastique. L’enquête, qui a été menée dans 19 pays, indique également que les mesures visant à mettre fin aux plastiques à usage unique et à promouvoir des solutions basées sur la réutilisation bénéficient d’un immense soutien public.

Marian Ledesma, chargée de campagne Zéro déchet chez Greenpeace Asie du Sud-Est – Philippines, a déclaré :

« Les gens veulent une planète vivable exempte de pollution plastique, et c’est ce que le traité mondial sur les plastiques doit accomplir. À mesure que la production de plastique augmente, les impacts du cycle de vie du plastique sur notre santé, l’environnement et le climat s’intensifient, affectant de manière disproportionnée les communautés les plus vulnérables et les pays du Sud. Le récent sondage de Greenpeace International montre que les gens, en particulier aux Philippines et dans les pays du Sud, sont conscients de l’ampleur des enjeux. Pour que la planète reste vivable et que l’avenir soit équitable pour l’ensemble de la population, le traité doit réduire la production de plastique de 75 % d’ici 2040 et favoriser la transition vers une économie basée sur la réutilisation. »

– 30 –

Notes aux éditeur·rices : 

Les demandes de Greenpeace pour un traité mondial sur les plastiques sont disponibles ici

Des photos et des vidéos sont disponibles dans la médiathèque de Greenpeace

Pour plus de renseignements, veuillez contacter :

Angelica Carballo Pago, responsable média pour la campagne internationale sur les plastiques, Greenpeace États-Unis, [email protected] , +63 917 112 4492 (à Ottawa)

Laura Bergamo, Directrice des médias, Greenpeace Canada, [email protected] ; +1 438 928-5237 (à Ottawa)

Bureau de presse de Greenpeace International, +31 (0)20 718 2470 (disponible 24 h sur 24), [email protected] 

Suivez @greenpeacepress sur Twitter pour lire nos derniers communiqués de presse internationaux