Communiqué de pressePour diffusion immédiate

Montréal, le 18 janvier 2024  – Le Regroupement des organismes environnementaux en énergie (ROEÉ), Greenpeace Canada, le Front commun québécois pour la gestion écologique des déchets (FCQGED), le Regroupement vigilance hydrocarbures Québec (RVHQ), la Coalition Alerte à l’Enfouissement Rivière-du-Nord (CAER) ainsi que des citoyen-ne-s ont pris la parole dans le cadre des audiences publiques tenues cette semaine par le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) sur le projet de raccordement du complexe de valorisation des biogaz et de biométhanisation de WM de Sainte-Sophie au réseau de Gazoduc TQM. En plus de déplorer le cadre d’analyse trop restrictif en lien avec mandat d’évaluation confié au BAPE par le gouvernement, les groupes ont alerté la commission sur les possibles répercussions de ce dernier sur l’atteinte des cibles de valorisation des matières organiques de la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles, sur l’atteinte des cibles de réduction de gaz à effet de serre (GES) et la transition énergétique du secteur industriel, sur les risques de contamination et sur la destruction de milieux naturels sensibles.

Horaire des présentations des groupes et citoyen-ne-s – Rediffusion disponible sur le site du BAPE

16 janvier:

17 janvier:

Autre:

Citations des groupes et des citoyen.e.s :

« L’ajout par Énergir d’un faible pourcentage de méthane, dit gaz renouvelable, ne change pas de manière fondamentale la réalité de la distribution et de la combustion de gaz fossile de fracturation, avec les émissions de GES que cela comporte. Alors que le biogaz de WM servait déjà à différentes utilisations sans avoir à passer par le réseau d’Énergir, sa conversion en GNR et son injection dans le réseau gazier n’est ni nécessaire, ni une utilisation efficace de cette ressource.» Jean-Pierre Finet, porte-parole et analyse pour le ROÉE

« Ce projet doit être rejeté car il n’est pas acceptable ni sur le plan environnemental, ni sur le plan économique et encore moins sur le plan de l’acceptabilité sociale. Jusqu’à preuve du contraire, le statu quo avec l’usine de papier Rolland serait l’option à privilégier » Karel Ménard, directeur général du FCQGED

«  Avec ce projet, Énergir dresse un nouvel écran de fumée et fait de l’écoblanchiment. Injecter 2% de GNR dans le réseau gazier et le diluer dans 98% de gaz fossile pour ensuite le brûler pour le chauffage des bâtiments n’est pas une solution viable contre la crise climatique alors que le Québec est déjà frappé par les évènements extrêmes comme les feux de forêts de l’an dernier. Le BAPE doit rejeter ce projet, recommander la réduction de l’enfouissement des matières organiques et la réduction et la captation du méthane des dépotoirs et une utilisation optimale de ce dernier. Alors que le biométhane et le gaz naturel renouvelable (GNR) sont disponibles en quantité très limitée, ils doivent être utilisés là où il est très difficile de se libérer du gaz fossile au profit d’électricité, comme par exemple dans certains procédés industriels.» Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie Greenpeace Canada

« Mettre un soupçon de GNR dans les conduites d’Énergir ne contribue pas à la lutte contre les changements climatiques. Chauffer les bâtiments avec du gaz  à 98% fossile, issu de la fracturation hydraulique et importé n’est pas une solution d’avenir. Il faut suivre le mouvement des villes qui prennent des mesures pour éviter de chauffer les bâtiments au gaz. » Jacques Rousseau, pour le Regroupement vigilance hydrocarbures Québec

« Barbotant dans un lixiviat hyper toxique et, en partie seulement, sur des géomembranes sans garantie significative, les millions de tonnes de déchets pêle-mêles accumulés depuis 1964 sont, avec le décret ministériel # 1227-2020, la source principale d’alimentation (LET WM de Ste-Sophie) en GNR du projet de gazoduc Énergir.Cette «source principale d’alimentation» du projet de gazoduc a été  imposée (décret # 1227-2020 LET WM) sans acceptabilité sociale. Elle représente un risque grave de contamination des eaux et des aquifères environnants. En ce sens, ce risque, occulté de l’étude d’impact, s’inscrit en porte-à-faux du principe de précaution, un principe fondamental de la Loi québécoise du développement durable. » Normand Léo Beaudet, membre bénévole de la Coalition Alerte à l’Enfouissement Rivière-du-Nord – CAER

«Presque la moitié du tracé du gazoduc de 11km qu’Énergir entend construire pour transporter les GNR produit par le méga-site d’enfouissement de Sainte-Sophie vers son réseau d’énergie fossile obtenu par fracturation,  traverse de nombreux hectares de milieux naturels et humides d’intérêt métropolitain protégés par  le RCI ( règlement de contrôle intérimaire) adopté par la CMM en juin 2022, pour atteindre les cibles de la COP15. Chaque hectare de milieux naturels et humides détruits nous en éloigne inexorablement.  La transition ne doit pas se faire sur le dos de la Nature! » Sylvie Clermont, écocitoyenne, membre du MARE

« L’autorisation de construction de ce gazoduc aura pour effet de permettre à Waste Management de poursuivre l’enfouissement alors qu’il est tout à fait possible de choisir de faire autrement. La rentabilité pécuniaire sera peut-être moindre pour les initiateurs, mais la protection de la biodiversité et l’espoir de léguer un passif environnemental réduit aux générations futures n’ont pas de prix. » Alexandre Richard, citoyen

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Renseignements

Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie, Greenpeace Canada

514-594-1221 | [email protected]

Jean-Pierre Finet, analyste et porte-parole du ROEÉ

514 514-1957  | [email protected]

Karel Ménard, directeur général du FCQGED

514 647-3438  |  [email protected]

Normand Léo Beaudet, CAER

[email protected]

Sylvie Clermont, écocitoyenne, membre du MARE

514-582-3228 [email protected]

Alexandre Richard, citoyen 

514 588-9470  |  [email protected]