Vancouver — Le deuxième cycle de négociations des Nations Unies sur le traité international contre la pollution plastique s’est achevé aujourd’hui à Paris. Les pays producteurs de pétrole et l’industrie des énergies fossiles redoublent d’efforts pour affaiblir le texte et retarder le processus.

Sarah King, responsable de la campagne Océans et plastiques chez Greenpeace Canada, a déclaré :

« Après des débuts difficiles, les gouvernements du monde entier ont convenu d’un mandat pour élaborer un traité dans les mois à venir, malgré les tentatives des pays producteurs de pétrole et du lobby de l’industrie pour faire dérailler les progrès. Dans la perspective de la prochaine réunion du traité mondial sur les plastiques, les gouvernements doivent opérer d’urgence un virage vers l’avenir dont nous avons besoin, et reléguer au passé la dépendance aux combustibles fossiles et au plastique. La production de plastique pourrait doubler au cours des 10 à 15 prochaines années, ce qui représente une menace importante pour le climat, la biodiversité et la santé humaine. Aujourd’hui plus que jamais, le Canada se doit de défendre un traité fort qui prévoit enfin de plafonner et de réduire progressivement la production de plastique à un rythme qui corresponde à la gravité des crises planétaires que nous connaissons. »

Joëlle Hérin, experte en consommation et en économie circulaire pour Greenpeace Suisse, déclare : 

« Le temps presse. Les négociations de cette semaine montrent clairement que les pays producteurs de pétrole et l’industrie des énergies fossiles font tout ce qui est en leur pouvoir pour affaiblir le traité et retarder le processus. 

Même si certaines discussions importantes ont eu lieu, le travail qui reste à accomplir est gigantesque. La pollution plastique et la crise climatique sont les deux faces d’une même médaille. Le traité international sur les plastiques doit permettre de réduire massivement la production. C’est indispensable si nous voulons nous donner une chance de contenir le réchauffement climatique global en dessous de 1,5 °C et de nous libérer de notre addiction au plastique. Sans limitation drastique des niveaux de production, le traité sera un échec. »

Le prochain cycle de négociations en vue d’un traité mondial sur les plastiques aura lieu à Nairobi du 13 au 17 novembre 2023.

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Notes aux rédacteurs : 

[1] La production mondiale de matières plastiques a fortement augmenté au cours des 50 dernières années, passant de 15 millions de tonnes en 1964 à plus de 390 millions de tonnes en 2021. Si la tendance actuelle se poursuit, les estimations de l’industrie prévoient que la production de plastique pourrait doubler d’ici 2030-2035 et tripler d’ici 2050 (sur la base des chiffres de 2015). 

Contactez:

Brandon Wei, Conseillier aux communications, Greenpeace Canada

[email protected], 778 772-6138

Angelica Carballo Pago, Responsable des médias pour la campagne mondiale sur les plastiques, Greenpeace USA

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