Commentaire et attentes de Greenpeace en amont des discussions climatiques 

(Charm el-Cheikh, Égypte & Montréal) Les gouvernements des pays riches, pollueurs historiques, vont-ils payer pour les pertes et dommages causés par les changements climatiques? C’est la question brûlante de la 27ème conférence des Nations Unis pour le Climat (COP27). À l’heure des derniers préparatifs, Greenpeace affirme que des progrès significatifs peuvent être réalisés afin de venir en aide aux pays les plus affectés par les catastrophes climatiques passées, présentes et futures. La crise climatique pourrait être résolue en s’appuyant sur la science, la solidarité et la responsabilisation, et cela doit notamment passer par de vrais engagements financiers si l’on souhaite garantir un futur propre, sécuritaire et juste pour tous·tes. 

La COP 27 pourrait être un succès si les engagements suivants sont pris: 

  • Fournir des fonds nouveaux pour les pays et les communautés les plus vulnérables aux changements climatiques afin de faire face aux pertes et dommages causés par les événements climatiques extrêmes passés, présents et futurs en établissant un mécanisme de financement des pertes et et dommages.  
  • Honorer l’engagement pris lors de la COP 26 par les pays riches de multiplier par deux les fonds pour l’adaptation d’ici à 2025 en garantissant 100 milliards de dollars par année afin de permettre aux pays aux revenus moins élevés de s’adapter aux impacts des changements climatiques. 
  • Adopter une approche de transition juste par tous les états et abandonner les énergies fossiles à commencer par l’arrêt immédiat de tous les nouveaux projets fossiles comme le recommande l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
  • Réaffirmer que la seule interprétation de l’Accord de Paris est une limitation du réchauffement planétaire à 1.5 degrés d’ici 2100 et adopter les dates d’abandon des énergies fossiles en lien avec cette trajectoire. 
  • Reconnaître le rôle de la biodiversité dans la réduction des émissions et l’adaptation aux changements climatiques ainsi que son importance culturelle, spirituelle, et en tant qu’habitat pour la faune et la flore. La protection et la restauration de la nature doivent être réalisées en parallèle à l’abandon des énergies fossiles et avec la participation active des populations autochtones et des communautés locales. 

Les propositions détaillées de Greenpeace se retrouvent ici (en anglais seulement). 

En amont de la COP27, des représentant·es de Greenpeace ont déclaré : 

Yeb Sano directeur général de Greenpeace Asie du Sud-Est et chef de la délégation de Greenpeace –

« Le sentiment de sécurité et d’équité est central pour le bien commun et la planète. C’est de cela dont il faut parler à la COP27 et cela sera seulement possible si les leaders présents le décident. La justice, la redevabilité et les fonds pour les pays les plus touchés par la crise climatique passée, actuelle et future sont les trois composantes essentielles au succès pas seulement pendant les discussions mais surtout dans les actions. Les solutions et la connaissance ne manquent pas chez les peuples autochtones, les communautés en première ligne des changements climatiques et la jeunesse – ce qui manque c’est la volonté d’agir des riches États pollueurs et des multinationales. Le mouvement global mené, entre autres, par les peuples autochtones et les jeunes continuera de se renforcer si les leaders mondiaux échouent à nouveau. Une fois encore à la veille de la COP27 nous appelons ces derniers à aller de l’avant et à construire la confiance et les plans d’action en saisissant cette opportunité de garantir le bien commun pour les personnes et la planète. » 

Patrick Bonin, Responsable de la campagne Climat-Énergie à Greenpeace Canada – 

« L’absence de Justin Trudeau à cette importante conférence parle plus fort que tous ses beaux discours verts. Le Canada restera un cancre de la lutte climatique s’il n’augmente pas sa cible de réduction des GES pour 2030, ne bonifie pas significativement son plan climat et n’offre pas d’argent supplémentaire pour respecter l’engagement des pays riches à aider les pays les plus vulnérables. Le Canada doit aussi s’engager à contribuer financièrement et soutenir l’adoption d’un mécanisme de financement en réponse aux pertes et dommages liés aux impacts climatiques catastrophiques qui frappent déjà ceux qui sont à la fois les moins responsables du réchauffement planétaire et les moins capables d’y faire face. »

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Notes aux éditeur·rices :

Le 2 novembre, en amont de la COP27, Greenpeace MENA a publié un rapport : Living on the edge –The Implications of Climate Change for Six Countries in the Middle East North Africa Region (anglais).

Note de breffage du Réseau Action Climat (dont Greenpeace est membre) : COP27, un moment pour exiger de la justice climatique

Pour plus d’informations, veuillez contacter :

La délégation de Greenpeace sera en Égypte à partir du 6 novembre. Pour les demandes d’entrevues avec les représentant·es sur place, merci de contacter Gaby Flores, [email protected]

Service de presse de Greenpeace International : [email protected], +31 (0) 20 718 2470 (disponible 24/24)

Pour toute autre demande, merci de contacter : 

Laura Bergamo, conseillère aux communications, Greenpeace Canada

[email protected] ; +1 438-928-5237