Approbation du rapport du groupe de travail II du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) sur les impacts, l’adaptation et la vulnérabilité lors d’une session virtuelle (du 14 au 25 février).

  • Conférence de presse (virtuelle) à 10 h HEC (Berlin) le lundi 28 février 2022 – 4 h HNE (New York), 9 h UTC (Londres), 12 h EAT (Nairobi) et 16 h ICT (Bangkok)

Des informations sur l’inscription des médias sont disponibles ici. La date limite d’inscription est le vendredi 18 février 2022.

Le 02 février 2022 – Les changements climatiques à grande échelle dont nous avons été témoins dernièrement sont sans précédent, affirme le rapport du groupe de travail I du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) publié en août [1]. Avec les niveaux records de gaz à effet de serre et la chaleur qui en découle, l’humanité se trouve maintenant en territoire inconnu, ont averti des climatologues de renommée mondiale.

Mais le mois prochain, le GIEC nous rappellera que ce n’est que le début, puisqu’il finalisera et publiera la partie suivante de son 6e rapport d’évaluation. Le rapport du groupe de travail II, dont la publication est prévue le 28 février suite à une réunion virtuelle d’approbation, résumera les dernières connaissances scientifiques sur les impacts, l’adaptation et la vulnérabilité, soulignant comment les dangers et les risques climatiques augmenteront avec le réchauffement, tout en tenant compte du développement durable, des aspects de justice et d’équité, et des mesures à prendre afin de bâtir notre résilience.

Depuis leur évaluation précédente en 2014, la situation a, à bien des égards, empiré. Au début du mois, la NOAA a signalé que les années 2013-2021 figurent toutes parmi les dix années les plus chaudes jamais enregistrées.

« La crise climatique est plus personnelle et politique que jamais, tandis que les inégalités sont également devenues plus flagrantes. La majorité des pays du Nord ont reçu des doses de rappel du vaccin contre la COVID-19 l’année dernière, mais seulement environ 8 % de la population du continent africain a été complètement vaccinée contre la COVID-19. En cette période de crises multiples et persistantes, qui interagissent ensemble et s’accélèrent les unes les autres et les injustices qu’elles entraînent, il est essentiel que la communauté scientifique mondiale puisse se réunir pour évaluer la situation actuelle et la manière dont ces défis interconnectés peuvent être gérés.

Nous nous attendons à ce que le rapport illustre à quel point le réchauffement a augmenté la fréquence des événements climatiques extrêmes et comment les limites de l’adaptation sont déjà atteintes, ce qui a un impact disproportionné sur les communautés déjà vulnérables qui sont aussi les moins responsables de la crise actuelle. Les faits concrets présentés dans le rapport feront ressortir plus clairement le manque d’action et d’engagement des grands émetteurs, et rendront les appels à la justice encore plus puissants.

Comme nous l’avons déjà constaté, le système interdépendant dans lequel nous vivons n’épargne personne. Les impacts climatiques se font déjà sentir dans le monde entier. Pour éviter le pire, il est urgent de réduire nos émissions et de favoriser la justice climatique. Nous devons investir pour une meilleure adaptation et équité, dans la compensation et l’assurance contre les pertes et les dommages, sans oublier la promotion de modes de développement résilients auxquels toute personne peut participer. Rien de tout cela ne sera possible si les grands émetteurs ne réduisent pas leurs émissions conformément aux dernières données scientifiques. Sinon, ils peuvent s’attendre à y être obligés très bientôt, et je m’attends à ce que le GIEC rende les réalités des personnes les plus vulnérables impossibles à ignorer. »

Ce rapport exhaustif renforcera la pression pour que soient abordés les enjeux qui sous-tendent le débat sur le financement, l’adaptation et les pertes et dommages, soit l’équité et la justice climatique. Une action qui respecte la limite de réchauffement de 1,5°C fixée par l’Accord de Paris sur le climat est fondamentale pour nous permettre de surmonter ces crises interconnectées. Ces enjeux, qui revêtent une importance particulière pour les communautés déjà touchées, sont susceptibles d’alimenter les débats en vue de la COP27 qui se tiendra à Sharm el-Sheikh, en Égypte, plus tard au courant de l’année.

Le rapport devrait aborder, entre autres, les points suivants :

  • Comment le réchauffement climatique a déjà un impact sur nous et le monde dans lequel nous vivons, y compris les écosystèmes et leurs services, avec les niveaux actuels et prévus de réchauffement et d’élévation du niveau de la mer;
  • Comment les impacts et les risques climatiques vont augmenter avec le réchauffement accru, et comment les différents modes de développement exacerbent ou atténuent ces risques;
  • Comment et dans quelle mesure les impacts et les risques peuvent être gérés et atténués, en reconnaissant les limites de l’adaptation ainsi que les pertes et les dommages qui se produisent au-delà de ces limites;
  • Qui est particulièrement vulnérable aux impacts et aux risques climatiques et pourquoi, et comment faire afin de minimiser ces vulnérabilités et favoriser la résilience;
  • Ce que nous savons des grandes inconnues, c’est-à-dire des conséquences importantes pour lesquelles les probabilités sont faibles ou inconnues; 
  • Des cadres de solutions, avec un accent particulier sur les modèles de développement résilients au climat;
  • Le rôle de la justice sociale, de l’équité et des différentes formes d’expertise dans le développement résilient au climat, avec une attention particulière accordée aux aspects de la justice climatique; et
  • Le contexte particulier des communautés et des villes côtières ainsi que des populations vivant en bord de mer.

Le rapport du groupe de travail II sera suivi d’un autre rapport du GIEC en avril, soit la contribution du groupe de travail III au 6e rapport d’évaluation qui évaluera les moyens d’atténuer le changement climatique. Un rapport de synthèse des travaux des groupes de travail I, II et III et des précédents rapports spéciaux sera publié en octobre. Il offrira une vue d’ensemble de l’état des connaissances sur la science du changement climatique depuis le 5e rapport d’évaluation et encadrera les discussions des gouvernements sur la manière de « revoir et renforcer » leurs objectifs climatiques pour 2030 d’ici la fin 2022, d’assurer le financement du climat et d’envisager des moyens de gérer les pertes et les dommages.

Greenpeace est un observateur officiel du GIEC et assistera à la réunion virtuelle d’approbation du rapport du groupe de travail II. Des spécialistes sont disponibles pour commentaires.

La réunion d’approbation débutera par une cérémonie d’ouverture à 10 h (HEC) le lundi 14 février 2022. Cette cérémonie d’ouverture d’une heure sera diffusée en direct et comprendra des allocutions du président du GIEC, de hauts et hautes responsables du Programme des Nations Unies pour l’environnement, de l’Organisation météorologique mondiale et de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. La cérémonie d’ouverture est ouverte à toutes et à tous. Le reste de la réunion d’approbation (du 14 au 25 février 2022) sera fermé au public et aux médias.

[1] « Climate Change 2021: The Physical Science Basis », la contribution du groupe de travail I au 6e rapport d’évaluation. Voir le chapitre 1 sur le contexte.

Pour de plus amples renseignements :

Avis officiel aux médias et page d’inscription du GIEC pour le lancement du rapport du groupe de travail 2

Aperçu approuvé de la contribution du groupe de travail II au 6e rapport d’évaluation

La liste des auteur·es du rapport peut être consultée ici.

Fiche d’information officielle du GIEC sur le 6e rapport d’évaluation (Notez que les dates d’approbation qui figurent sur la fiche sont passées).

Images : Des images et des vidéos sur les impacts du changement climatique sont disponibles à la médiathèque de Greenpeace.

Contact :

Gaby Flores, Coordinatrice des communications, Greenpeace International, [email protected], +1 214 454-3871 (travaillant depuis New York City)
Bureau de presse de Greenpeace International, [email protected], +31 20 718 2470 (24 h sur 24)