Glasgow– La conférence sur le climat de Glasgow est « un test pour savoir qui nous sommes en tant qu’humains », selon Jennifer Morgan, directrice exécutive de Greenpeace International.  

Après avoir été retardée en raison de la pandémie, la COP26 commence dimanche et les dirigeants du monde entier se réuniront dans la ville écossaise de Glasgow lundi et mardi. Cette conférence est le plus grand moment politique pour la crise climatique depuis que les gouvernements se sont réunis à Paris il y a six ans. Alors que l’Accord de Paris fixe l’objectif de limiter la hausse des températures à 1,5 °C, c’est à Glasgow que le monde doit se mettre d’accord sur la manière d’y parvenir.

Les négociations sur le climat se déroulent dans un contexte de pandémie de COVID19 qui continue à accabler les gouvernements. La confiance est faible et la tension est élevée parmi les pays en développement en raison de la grande inégalité dans le déploiement des vaccins contre la COVID et de la résistance des pays du Nord à une « dérogation ADPIC » qui supprimerait les obstacles à une production accrue et à une répartition plus équitable des vaccins. Les promesses n’étant pas tenues et l’écoblanchiment étant monnaie courante, les changements climatiques continuent de frapper plus durement les plus vulnérables, tandis que les émissions de carbone des pays riches augmentent rapidement. 

Jennifer Morgan est l’une des rares personnes à avoir assisté à chacune des 25 dernières COP, en remontant jusqu’à Berlin en 1995. À la veille de la COP26 à Glasgow, elle a déclaré :

« Paris s’était les fiançailles, mais maintenant nous sommes au mariage, en attendant de voir si les pays et les entreprises clés sont prêts à dire “je le veux”. Glasgow a besoin de voir un véritable engagement, une véritable ambition et une véritable action, car ces trois éléments ont fait défaut dans la période précédant la conférence. Les deux prochaines semaines seront riches en rebondissements, mais il n’est pas trop tard pour que les dirigeants conviennent d’un plan d’action détaillé et transformateur. »

Elle a ajouté: 

« Glasgow est un test pour savoir qui nous sommes en tant qu’humains. Nous savons tout ce que nous devons savoir sur la crise climatique – les causes et les impacts, les escroqueries et les solutions. Si nous coopérons de manière authentique et respectueuse en tant qu’espèce, nous pouvons assurer un avenir plus sécuritaire, plus équitable et plus vert pour tous. Mais les gouvernements régressifs comme l’Australie, le Brésil et l’Arabie saoudite viendront en Écosse avec un boulet de démolition qu’ils tenteront de balancer dans les négociations sur le climat. Les entreprises et les gouvernements qui envisagent de s’allier avec eux doivent savoir qu’ils seront démasqués et ne seront pas facilement pardonnés. »

L’Accord de Paris a fixé l’objectif de limiter l’augmentation de la température mondiale à 1,5°C, mais les gouvernements qui ont signé l’Accord ne promettent pas les réductions d’émissions nécessaires pour y parvenir. Il faut que cela change à Glasgow. Lors de la COP26, le monde peut se remettre sur la bonne voie, mais des mesures importantes doivent être prises. Greenpeace lance un appel :

  • Une déclaration selon laquelle tous les nouveaux projets de combustibles fossiles doivent cesser immédiatement. 
  • Des plans ambitieux de réduction des émissions de la part des dirigeants mondiaux afin de réduire de moitié les émissions mondiales d’ici à 2030.
  • Un rejet des plans visant à ouvrir un marché mondial des compensations de carbone (il s’agit d’une escroquerie et cela ne fonctionne pas) et un engagement en faveur de règles favorisant une coopération internationale transformatrice.
  • La confirmation que 100 milliards de dollars (US) par an seront versés par les pays riches aux pays moins développés pour qu’ils s’adaptent aux conséquences de la crise climatique, développent des systèmes énergétiques propres et réduisent leur dépendances aux combustibles fossiles. En plus de fonds supplémentaires pour compenser les dommages déjà causés par les impacts climatiques dans les pays moins développés. 

Jennifer Morgan a conclu:

« J’ai assisté à toutes les conférences des parties (COP), mais jamais auparavant une conférence n’avait été marquée par un tel contraste. D’un côté, nous voyons des personnes et des nations qui se battent pour leur existence même, tandis qu’à côté d’elles siègent des gouvernements et des industries déterminés à arracher quelques décennies de plus au statu quo, sans tenir compte des souffrances insupportables qu’ils causent. Leur manque d’empathie est à la fois extraordinaire et honteux.

Si Glasgow ne va pas dans la bonne direction, si l’humanité et la nature ne sont pas tangiblement priorisées par rapport aux profits des pollueurs, nous n’abandonnerons pas, nous ne ferons que nous renforcer. Ensemble, les millions de personnes qui forment le mouvement climatique continueront à plaider pour l’action et la justice. Un monde plus sécuritaire, plus vert et plus juste se profile à l’horizon. Si les dirigeants mondiaux sont sages, ils saisiront ce moment. »

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Notes aux éditeurs·trices:

La délégation de Greenpeace sera à Glasgow à partir du 31 octobre 2021 avec des représentants du monde entier, notamment des îles du Pacifique, d’Australie, d’Afrique du Sud, du Mexique, des États-Unis et du Brésil.

Pour une vue d’ensemble de ce que Greenpeace essaie d’obtenir à la COP26, veuillez consulter notre dossier de presse (en anglais) et, pour plus de détails, notre dossier politique (en anglais). Consultez également la position de Greenpeace Canada qui s’oppose aux compensations de carbone (en anglais)

Pour plus d’information, veuillez contacter:

Marie-Christine Fiset, Responsable de l’équipe Média, Greenpeace Canada ([email protected]

Ben Stewart, Head of Greenpeace COP26 Media team ([email protected])

Marie Bout, Media Advisor Greenpeace International ([email protected])

Martin Zavan, Media Advisor Greenpeace Australia Pacific ([email protected])

Dan Jones, Media Advisor Greenpeace UK ([email protected])

Emily Davies, Media Advisor Greenpeace UK ([email protected])

Pour demander une interview avec Jennifer Morgan, directrice exécutive de Greenpeace International, contactez : Dannielle Taaffe, Media Advisor, Greenpeace International ([email protected])

Greenpeace International Press Desk: [email protected], +31 (0) 20 718 2470 

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