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Document : Les principales conclusions de Greenpeace sur le rapport du GIEC sur la base des sciences physiques (AR6 WG1)

Toronto, Montréal – Rédigé par les plus grand·es climatologues du monde, le rapport du groupe de travail 1 (AR6 WG1) du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), qui fait partie du sixième rapport d’évaluation, résume les connaissances scientifiques les plus récentes sur notre système climatique et lance un avertissement sévère sur l’avenir réservé à l’humanité si des mesures urgentes ne sont pas prises. 

Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie à Greenpeace Canada, a déclaré:

«Ces graves avertissements lancés par les meilleur·es climatologues du monde devraient servir de base pour  les plateformes électorales des partis politiques en vue des prochaines élections.  Les vagues de chaleur mortelles, les feux de forêt, les sécheresses dévastatrices, les crues soudaines et l’élévation du niveau de la mer ne seront que plus fréquents et plus extrêmes tant que nous ne cesserons pas de brûler des combustibles fossiles et ne protégerons pas les écosystèmes qui emmagasinent le carbone. En tant que l’un des plus grands producteurs et exportateurs de combustibles fossiles au monde, le Canada fait partie du problème, mais nous pouvons et devons faire partie de la solution.» 

Kaisa Kosonen, conseiller politique principal de Greenpeace Nordic, a déclaré :

«Alors que les gouvernements avancent lentement vers des réductions d’émissions, centimètre par centimètre, la crise climatique frappe des communautés entières avec des feux de forêt, des inondations extrêmes et des sécheresses. La course contre la montre est lancée, et le GIEC vient de renforcer le lien entre les émissions de carbone et l’aggravation des événements climatiques extrêmes, ce qui signifie que si les gouvernements ne vont pas au-delà de leurs faibles objectifs de réduction des émissions pour 2030, l’humanité pourrait perdre la bataille. 

«Nous n’allons pas laisser ce rapport être mis en veilleuse par une nouvelle inaction. Au contraire, nous allons l’emmener avec nous devant les tribunaux. En renforçant les preuves scientifiques du lien entre les émissions humaines et les phénomènes météorologiques extrêmes, le GIEC a fourni de nouveaux et puissants moyens pour que chacun·e, partout dans le monde, tienne l’industrie des combustibles fossiles et les gouvernements directement responsables de l’urgence climatique. Il suffit de voir la récente victoire judiciaire remportée par les ONG contre Shell pour se rendre compte de la puissance de la science du GIEC.

«C’est un moment décisif pour l’humanité, nous devons donc agir comme tel. Les phénomènes météorologiques extrêmes alimentés par la pollution au carbone sont plus violents que jamais, mais en même temps, nous faisons des percées en matière de solutions. Grâce aux énergies solaire et éolienne, qui sont désormais le moyen le moins cher de produire de l’électricité dans la majorité des pays, à la mobilité douce et à la diminution du financement du charbon, un monde sans combustibles fossiles devient possible. C’est le moment de se lever, de faire preuve d’audace et de voir grand. Nous devons tou·tes accélérer la transition verte tout en garantissant la justice et la protection des communautés locales et des personnes qui subissent les impacts liés à l’inaction climatique.»

Dr Doug Parr, scientifique en chef de Greenpeace UK, a déclaré :

«Ce n’est pas la première génération de dirigeant·es à être avertie par les scientifiques de la gravité de la crise climatique, mais c’est la dernière qui peut se permettre de les ignorer. La fréquence, l’ampleur et l’intensité croissantes des catastrophes climatiques qui ont brûlé et inondé de nombreuses régions du monde ces derniers mois sont le résultat de l’inaction passée. Si les dirigeant·es du monde ne commencent pas enfin à agir en fonction de ces avertissements, les choses ne feront qu’empirer. Le gouvernement de Boris Johnson devrait travailler jour et nuit pour s’assurer que le sommet de Glasgow marque un tournant dans les efforts de l’humanité pour stopper les changements climatiques catastrophiques. Nous avons besoin de politiques concrètes pour réduire les émissions de carbone aussi vite que possible, éliminer progressivement les combustibles fossiles, transformer notre système alimentaire et verser davantage de fonds aux pays les plus touchés par la crise climatique. Ce sommet sur le climat est un moment crucial pour nous permettre de stopper notre progression sur l’autoroute de l’enfer climatique – Boris Johnson doit s’assurer que le monde saisisse cette opportunité».

Le consensus scientifique présenté dans le rapport ajoute de la pression aux discussions sur la manière d’accélérer l’action des pays conformément à la limite de réchauffement de 1,5°C fixée par l’Accord de Paris – avec des engagements nouveaux et révisés pour 2030 attendus des dirigeant·es lors de la conférence des Nations unies sur le climat (COP26) à Glasgow, en Écosse, en novembre 2021. 

Le rapport ne traite pas des impacts des changements climatiques sur les humains, ni des moyens d’atténuer les changements climatiques et ses impacts, car ces sujets seront traités par les trois autres parties du 6e rapport d’évaluation du GIEC, qui devrait être finalisé et publié l’année prochaine.

Greenpeace était un observateur officiel du GIEC et a assisté à la réunion virtuelle d’approbation du rapport du WG1. 

Voir notre dossier indépendant intitulé «Key takeaways from the IPCC report on Physical Science Basis (AR6 WG1)». 

Les expert·es sont disponibles pour des commentaires.

Plus d’informations :

Événement : Webinaire indépendant le 10 août détailant les principales conclusions du rapport AR6 WG1 du GIEC, organisé par CONSTRAIN, l’Université de Leeds et Climate Analytics, avec les auteur·es principaux et principales du GIEC et des représentant·es de Greenpeace et des Îles Marshall.

Images :

Des images et des vidéos montrant les impacts des changements climatiques sont disponibles dans la médiathèque de Greenpeace.

Contact :

Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie, Greenpeace Canada

514-594-1221

[email protected]