Montréal — Le 5e rapport sur les perspectives mondiales de la diversité biologique (PMDB) publié aujourd’hui par la Convention des Nations unies sur la diversité biologique (CDB), souligne à nouveau la nécessité d’une action urgente pour protéger et restaurer la nature. Pourtant, selon le rapport, les industries destructrices et polluantes exercent plus de pressions que jamais sur le système essentiel au maintien de la vie de notre planète. Conséquemment, aucun des objectifs mondiaux de protection des écosystèmes pour 2020 n’a été pleinement atteint, ce qui accélère la perte de la biodiversité. Le rapport, qui comprend un bilan des objectifs 2010-2020 de la CDB en matière de biodiversité «Aichi», souligne également que l’incapacité à faire face à l’urgence climatique aggrave la crise de la nature.  

Au Canada, le commissaire fédéral à l’environnement et au développement durable a conclu en 2018 que le ministère de l’Environnement et du Changement climatique n’avait pas assuré «le leadership national efficace et la coordination des actions» nécessaires pour atteindre ces objectifs en matière de biodiversité, ce qui incluent les zones protégées. Avec seulement 11,4 % des zones terrestres et des eaux du pays protégées à la fin de 2019, le gouvernement fédéral manquera bientôt ses engagements de 17 % de zones protégées pour 2020. Malgré cela, le gouvernement s’est engagé à protéger 30 % des terres et des eaux du Canada d’ici 2030. 

«Si le Premier ministre Trudeau est sérieux quant à ses engagements pour protéger la biodiversité et garantir une relance verte, il doit investir dans la protection de la nature cet automne. De la protection de nos côtes et de nos forêts à la restauration de nos rivières et de nos lacs, il existe une multitude de possibilités pour stimuler les économies locales tout en améliorant la santé de nos communautés, a déclaré Olivier Kölmel, chargé de la campagne Nature et Alimentation chez Greenpeace Canada.  Avec près de 9 % des forêts restantes dans le monde se trouvant au Canada, leur protection est une contribution majeure que le Canada peut apporter dans la lutte contre les changements climatiques.» 

Examinant les options de relance, une récente étude publiée dans l’Oxford Review of Economic Policy identifie «l’investissement en capital naturel pour la résilience et la régénération des écosystèmes, y compris la restauration des habitats riches en carbone» comme l’une des nombreuses mesures de politique fiscale qui ont un impact économique et climatique élevé. 

«Ces objectifs visent à protéger ce qui nous protège. Nous devons transférer le contrôle des ressources naturelles des industries polluantes aux populations autochtones et veiller à ce que les communautés locales soient incluses dans le développement durable. Il est temps de mettre fin aux délais et retards incessants — la Terre est en crise et la nature est notre plus grand allié», a conclu M. Kölmel.

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Notes: Le rapport complet ici.