21 juin 2018 – Alors que le gouvernement du Québec a tourné le dos à la sauvegarde du caribou forestier de Val-d’Or, aujourd’hui on voit les communautés autochtones algonquines de Lac Simon, Kitcisakik et Long Point prendre la relève, et ce avec un appui financier du fédéral. Avec une enveloppe de $1.26M sur 5 ans, on peut s’attendre à des activités de restauration de l’habitat, de suivi des populations tout comme un travail de recherche et de sensibilisation. Toutefois, tout en reconnaissant l’aspect très positif de l’annonce d’aujourd’hui, il faudra un investissement du gouvernement du Québec, estimé à 8 millions $, si on veut avoir une chance réelle de sauver la harde de Val-d’Or” estiment les représentants de l’Action boréale, de Greenpeace et de Nature Québec.

Pour la campagne Action Caribous Val-d’Or, lancé il y a un mois par Action Boréale, Nature-Québec et Greenpeace, ce nouveau développement vient renforcer l’appel à l’action et rappeler le non-sens de l’attitude du Gouvernement du Québec dans ce dossier. Bien que cette nouvelle apporte un regain d’espoir pour les caribous, l’entente bilatérale entre les Premières Nations concernées et le Gouvernement Fédéral nécessite une participation significative du Gouvernement du Québec, qui semble quasi-absent du dossier. Que ce soit une question de juridiction, d’études ou de permis, le travail terrain demande une collaboration des divers acteurs, hors jusqu’à présent nos dirigeants politiques du Québec freinent tout progrès réel et refusent d’investir le minimum nécessaire.

“Pour avancer il faut avant tout que notre gouvernement reconnaisse la dette écologique des activités industrielles qui sont venus perturber l’habitat et la santé des caribous. Il faut sortir de cette mentalité extractiviste qui vient d’ailleurs à l’encontre d’une saine gestion des ressources et des demandes du marché, et miser davantage sur la valeur du patrimoine culturel et naturel qu’offre la forêt boréale, dans toute sa diversité et son ampleur.” signale Olivier Kolmel, Greenpeace.

Aujourd’hui, la balle est dans le camps du Gouvernement du Québec qui doit montrer un vrai leadership et un minimum d’innovation afin d’assurer la survie des caribous au Québec. Il faudra absolument que le discours change au plus haut niveau alors que le Premier ministre Couillard qui ne cesse de répéter qu’il ne sacrifiera pas un emploi pour les caribous, et le Ministre Blanchette a annoncé l’abandon de la harde de Val-d’Or.

“Le message que nous envoyons à tous les partis politiques du Québec; les espèces menacées ne sont pas de la simple dentelle qu’on utilise pour enjoliver les discours électoraux, c’est une partie essentielle à la survie de l’humanité et c’est l’héritage de nos enfants. M. Blanchette, si vous ne changez pas votre position, les caribous de Val d’Or seront présent lors du scrutin du 1er octobre pour signer votre 4%.” précise Henri Jacob, Action Boréale

Le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, M. Blanchette, a indiqué qu’il refusait d’investir les 8 millions $ nécessaires (montant réparti sur 50 ans) pour favoriser la reproduction des caribous et la restauration de leur habitat à Val-d’Or. Les groupes demandent au ministre de revoir sa position alors qu’il y a ici une opportunité d’arrimer le financement provenant du fédéral et s’engager à protéger les espèces en péril au Québec.

« Le ministre a condamné à une mort certaine les derniers caribous en refusant d’appliquer le seul scénario qui leur donnerait une dernière chance. Le rétablissement de la harde n’est pas certes pas assuré, mais sans intervention majeure, on peut être certain à 100 % que les 18 derniers caribous de cette population isolée de Val-d’Or vont disparaître à brève échéance. Nous avons ici la chance de faire un véritable laboratoire vivant pour la sauvegarde des populations animales menacées qui pourra servir pour d’autres écotypes comme le Caribou de la Gaspésie », a indiqué Christian Simard de Nature Québec.

Les groupes rappellent en terminant qu’en cette période électorale, leur pétition pour la sauvegarde de la harde de caribous de Val-D’or interpelle tous les partis politiques et leurs candidats sur l’enjeu global de la biodiversité et les politiques d’extraction des ressources naturelles au Québec. Ils invitent la population à la signer: https://www.caribous-valdor.com/ .

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Pour renseignements:

Henri Jacob, président Action Boréale
T: 819-738-5261

Marie Moucarry, Conseillère en communications, Greenpeace Canada
T: 438-993-6127
[email protected]

Gabriel Marquis, Responsable des communications, Nature Québec
T: 581-307-8613
[email protected]