En réaction à l’annonce fédérale d’une aide de 252 millions de dollars pour l’agriculture et l’industrie agroalimentaire, Marie-Josée Béliveau, chargée de campagne Nature et Alimentation chez Greenpeace Canada, a déclaré:  

«La nourriture est essentielle à notre santé et à notre survie, mais cette pandémie a mis en évidence des vulnérabilités dans notre système alimentaire et nos chaînes d’approvisionnement qui nécessitent une attention particulière et des changements importants. En investissant dans un système alimentaire résilient, local et écologique, le gouvernement fédéral peut aider les communautés à surmonter la crise actuelle, améliorer la sécurité alimentaire à long terme, promouvoir la santé publique, lutter contre les changements climatiques et protéger la faune. 

Toutefois, le modèle industriel de production alimentaire, qui dépend de l’utilisation intensive de combustibles fossiles, de pesticides et engrais chimiques, détruit nos écosystèmes naturels en raison de la pollution de l’eau, de l’érosion des sols et de la perte de biodiversité. De plus, en s’appuyant sur de longues chaînes d’approvisionnement, notre système alimentaire est vulnérable aux perturbations dues à des événements imprévus comme c’est le cas avec l’actuelle pandémie. L’élevage industriel exige une énorme quantité de ressources et est responsable d’une pollution généralisée de l’air, du sol et de l’eau et contribue significativement au dérèglement du climat. C’est pourquoi les gouvernements ne devraient pas subventionner ou investir dans l’élevage industriel.»

Selon Greenpeace Canada, le gouvernement fédéral devrait :

  • Veiller à ce que les petites et moyennes entreprises agricoles et alimentaires continuent à produire des denrées et demeurent en activité. Maintenir l’ouverture des marchés fermiers qui font partie des  services essentiels ;
  • Par le biais du système alimentaire canadien, soutenir les producteurs autochtones et l’application de leurs connaissances essentielles ;
  • Orienter les fonds de relance pour garantir la sécurité à long terme des petits agriculteurs et investir dans une transition juste et équitable vers une agriculture biologique et régénératrice qui favorise la santé et la sécurité économique des travailleurs agricoles et des communautés rurales tout en protégeant et en restaurant l’environnement. Cela devrait inclure des incitations financières et une assistance technique pour faciliter la transition vers une agriculture écologique et maraîchère.
  • Financer les municipalités canadiennes pour mettre en œuvre des initiatives locales de résilience alimentaire, en particulier en matière de culture (par exemple, agriculture urbaine, permaculture, forêts nourricières) et d’accès aux aliments produits localement.
  • Mettre fin au gaspillage alimentaire. Plus de la moitié des aliments produits au Canada sont gaspillés. Afin de réduire les impacts environnementaux et de soutenir la lutte contre la faim, exiger du secteur de l’épicerie qu’il rende compte de ses efforts de réduction du gaspillage alimentaire tout au long de la chaîne d’approvisionnement et supprimer les obstacles aux dons de nourriture.

Pour plus d’information, veuillez contacter: 

Marie-Christine Fiset, Responsable de l’équipe média, Greenpeace Canada

[email protected]; +1 514 972-6316