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4 Décembre 2019

La crise climatique est une crise des océans –

 Le rapport de Greenpeace appelle à une réponse politique mondiale urgente
face à la dégradation des océans

Montréal – L’impact de la crise climatique sur nos océans a de profondes implications pour la biodiversité et l’humanité qui nécessitent une réponse politique mondiale urgente dans les 12 prochains mois, prévient un nouveau rapport de Greenpeace International. Dans l’eau chaude : La crise climatique et l’urgence de protéger les océans (en anglais) prévient que la dégradation des océans résultant de l’utilisation des combustibles fossiles est rapide et à grande échelle. Les émissions d’origine anthropique perturbent déjà la structure et les fonctions des écosystèmes océaniques à travers le monde et entraînent le réchauffement des océans, leur acidification et leur désoxygénation, ainsi que l’élévation du niveau de la mer. 

« L’océan se réchauffe, son niveau s’élève et sa chimie même est en train de changer. Pour toute vie sur cette planète, la crise climatique est aussi une crise des océans, et nous sommes déjà dans l’eau chaude », a déclaré Taehyun Park, conseiller politique sur les questions climatiques chez Greenpeace Asie de l’Est. « Les océans ne devraient pas être relégués au second plan : ils procurent de l’oxygène à chacun d’entre nous et des millions de personnes en dépendent pour leur sécurité alimentaire. »

Le rapport préconise une action coordonnée de la part des gouvernements.  L’année à venir offre à ce titre une « fenêtre d’opportunités unique » aux dirigeants de ce monde pour s’attaquer à la perte de biodiversité, ainsi qu’à la dégradation du climat et des océans à l’échelle mondiale. Les États doivent démontrer davantage d’ambition dans leurs objectifs nationaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre notamment lors des sommets sur le climat en Espagne et au Royaume-Uni. Ils doivent également prioriser l’adoption d’un traité mondial sur les océans à l’ONU d’ici la fin 2020 et s’engager à protéger 30% des océans d’ici 2030 en appuyant la création d’un vaste réseau de sanctuaires marins lors du sommet de la Convention sur la diversité biologique organisé en Chine en octobre 2020.

« L’urgence de protéger les océans ne peut être dissociée de l’urgence climatique. Alors que le nouveau cabinet fédéral canadien est en train de fixer ses priorités, la crise climatique et les moyens de l’atténuer doivent être au centre des discussions », a déclaré Agnès Le Rouzic, chargée de campagne Océans et Plastique chez Greenpeace Canada. « Plus spécifiquement, Greenpeace exhorte les ministres des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne, de l’Environnement et du Changement climatique, et des Affaires étrangères à travailler de concert pour s’assurer que l’engagement du Canada à protéger les océans s’étende au delà des eaux nationales. Un traité mondial ambitieux sur les océans nécessite qu’au moins 30 % des océans soient protégés d’ici 2030. Greenpeace a proposé une  feuille de route pour le faire, il ne manque que l’appui des gouvernements. »

Les océans sont des alliés essentiels dans la lutte contre le dérèglement climatique. Protéger au moins 30 % des océans grâce à un réseau de sanctuaires permettrait de renforcer la résilience des écosystèmes marins, tout en contribuant à atténuer le dérèglement climatique en préservant la séquestration et le stockage du carbone. Le rapport indique que les écosystèmes océaniques sont les plus touchés par les changements climatiques. Il recommande aux gouvernements des aires de protection prioritaires. Il s’agit notamment des deux pôles de l’Arctique et de l’Antarctique, de zones sensibles pour les baleines, des récifs coralliens, des mangroves, des prairies sous-marines, de la mer des Sargasses dans l’Atlantique, de la zone mésopélagique et des grands fonds marins, dont le rapport indique qu’ils devraient rester hors d’atteinte de l’industrie minière en eau profonde. 

FIN

Pour plus d’informations, veuillez contacter:

Loujain Kurdi, Conseillère aux Communications, [email protected], 514-577-6657

Notes

Le rapport complet, Dans l’eau chaude : La crise climatique et l’urgence de protéger les océans est disponible en anglais ici : https://www.greenpeace.org/international/publication/27261/in-hot-water/ 

Pour accéder aux images du rapport:https://media.greenpeace.org/collection/27MZIFJ8EUQHJ