(Montréal / Toronto / Vancouver) Dans une lettre publiée aujourd’hui, 65 scientifiques provenant de 11 pays différents, dont l’éminent généticien David Suzuki, ont appelé les maires à travers le monde à faire face à la crise climatique et à améliorer la santé urbaine en réduisant la consommation de viande dans les villes.

L’auteur principal du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) et signataire de la lettre des scientifiques, le professeur Pete Smith de l’Université d’Aberdeen, a déclaré: « Les villes peuvent jouer un rôle crucial pour aider les citoyen·nes à réduire leur consommation de produits d’élevage et pour mettre de l’avant les changements nécessaires à l’atteinte d’objectifs ambitieux en matière de changements climatiques. »La lettre sera livrée à un réseau de mégapoles qui représente un quart de l’économie mondiale, comprenant notamment Montréal, Toronto et Vancouver, et qui se réunira prochainement au Sommet mondial des maires C40 à Copenhague du 9 au 12 octobre. 

En prévision du Sommet des maires, Greenpeace Canada demande à la mairesse de Montréal, Valérie Plante, au maire de Toronto, John Tory, et au maire de Vancouver, Kennedy Stewart, de souscrire aux recommandations de ces expert·es pour des villes et un monde en meilleure santé. Les émissions provenant du bétail, y compris le changement d’affectation des sols résultant de la déforestation pour la production de viande et d’aliments pour animaux, représentent plus de 14% de toutes les émissions de gaz à effet de serre à travers le monde, ce qui est comparable aux émissions du secteur des transports.
À Toronto, la porte-parole de la campagne Nature et alimentation chez Greenpeace Canada, Yasmeen Peer a dit: 

« Cette semaine, le maire John Tory a déclaré une urgence climatique. Aujourd’hui, ces scientifiques lui donnent des conseils clés pour s’attaquer à la situation. Inclure la réduction de la viande dans le plan d’action pour le climat de la ville réduira l’empreinte carbone de Toronto et améliorera la santé de nos communautés.  

Le nouveau Guide alimentaire canadien recommande également aux gens de consommer davantage de protéines à partir de sources végétales. Le maire Tory peut avoir un impact majeur sur la lutte de Toronto contre les changements climatiques en rendant les fruits et légumes locaux plus accessibles à tou·tes. » 

À Montréal, le responsable de la campagne Climat-Énergie Patrick Bonin a indiqué:

« De plus en plus de gens réclament des changements qui permettraient de régler l’urgence climatique. Les 500 000 personnes qui se sont rassemblées à Montréal vendredi dernier sont la plus récente preuve d’une escalade de la mobilisation en faveur d’actions climatiques ambitieuses. La mairesse de Montréal et ambassadrice des villes pour la biodiversité, Valérie Plante, doit écouter les demandes de la population, elle qui a promis d’être une leader dans la lutte contre les changements climatiques et de réduire les  gaz à effet de serre (GES) de la ville de 55% d’ici 2030.

Ces engagements sont de bonnes nouvelles, mais il reste beaucoup à faire. Après avoir remis les clés de la ville à Greta Thunberg, nous espérons que Madame Plante mettra en place des politiques urbaines durables, ambitieuses et cohérentes. Faire de Montréal une ville soucieuse des impacts que produisent les systèmes alimentaires sur les écosystèmes, permettrait de montrer que la ville écoute à la fois l’avis des scientifiques et les préoccupations des citoyen·nes», a conclu M. Bonin.

À Vancouver, la responsable de la campagne Océans et plastiques Sarah King a ajouté: 

« Beaucoup de personnes vivant à Vancouver savent déjà que nos choix alimentaires ont un impact qui va au-delà de celle sur notre santé. Du bétail industriel sur nos étagères à la boîte de thon pêché à l’autre bout du monde, l’empreinte carbone et l’impact sur les écosystèmes peuvent être dévastateurs. Le maire Stewart est bien placé pour jouer un rôle dans la réduction de la demande de viande et de poisson dans le cadre de l’initiative “The Greenest City”.»

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Pour plus d’informations, veuillez contacter:

Mojgan Mohammad, Conseillère aux communications, Greenpeace Canada

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