Manaus, Brésil – Alors que les feux de forêt continuent de ravager l’Amazonie, Greenpeace international lance une campagne invitant les géants de la restauration rapide, incluant Burger King, McDonald’s et PFK, à rejeter les produits liés à la destruction de l’environnement en Amazonie et au Brésil.

«Le président Bolsonaro ne peut poursuivre son programme anti-environnemental que si les entreprises sont prêtes à accepter les produits qui alimentent la destruction et exacerbent les changements climatiques. Les géants de la restauration rapide qui achètent au Brésil ne peuvent plus continuer comme si de rien n’était, alors que la plus grande forêt amazonienne au monde est détruite pour faire place aux fermes d’élevage de bétails», a déclaré Tica Minami, directrice de campagne chez Greenpeace Brésil.  

Selon les nouvelles données publiées par l’INPE le 3 septembre, près de 2,5 millions d’hectares de terres, incluant d’importantes nouvelles sections soumises à la déforestation, ont été brûlés en Amazonie, au Brésil [1]. Le nombre d’incendie en Amazonie a augmenté de 111% depuis le début de la présidence de Bolsonaro [2].

Les entreprises de restauration rapide sont de grands utilisateurs de produits entraînant la déforestation au Brésil – le boeuf et le soja (utilisés dans l’alimentation animal) [3]. Ils contribuent également au renouvellement de la demande en commercialisant agressivement des produits à base de viande sur les marchés émergents et ce, à travers le monde [4]. McDonald’s, Burger King, PFK et d’autres entreprises de restauration rapide ont mis en place une politique de déforestation zéro, mais ne respectent pas leurs engagements.  

Un tout autre secteur VF Corporation, propriétaire de Timberland et The North Face a annoncé la suspension des achats de cuir auprès du Brésil jusqu’à ce que «les matériaux utilisés dans nos produits cessent de contribuer à la dégradation de l’environnement dans le pays» [5]. Les sociétés d’investissement Nordea Asset Management, Storebrand ASA et le fonds de pension KLP ont annoncé des activités visant à surveiller ou à limiter les investissements au Brésil [6]. 

«Il s’agit d’une crise. Nous ne pouvons pas protéger le climat sans l’Amazonie. Les entreprises n’ont pas le luxe de rester silencieuses. Burger King, McDonald’s et PFK doivent prendre position et s’opposer à la destruction croissante des forêts sous Bolsonaro, dans l’intérêt des peuples autochtones du Brésil et de tous les habitants de la planète», a conclu Minami.

Le monde entier devraient manifester pour la Journée de l’Amazonie demain, qui aura lieu à la suite d’un appel de la plus grande association indigène du Brésil, l’APIB [7]. L’Amazonie devrait également être un sujet important, sur toutes les lèvres, alors que les gens descendent dans les rues pour la semaine du climat à New York, pour les grèves étudiantes du 20 septembre et pour la grève générale du 27 du même mois. En plus de demander aux politiciens et entreprises de prendre action, Greenpeace souligne également qu’à titre individuel, nous pouvons également choisir de consommer moins de viande et produits laitier afin de réduire la pression sur l’Amazonie, et sur les autres écosystèmes menacés.

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Photos:

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Notes aux journalistes:

[1] Le chiffre exact est de 24,944 km2, publié sur le site web de INPE.

[2] Entre le 1er janvier et le 31 août, par rapport à la même période en 2018, selon les données de INPE.

[3] Par exemple, McDonald’s est l’un des plus gros acheteurs de boeur au monde, boeuf provenant notamment du Brésil. En Europe, McDonald’s achèterait du poulet nourri au soja importé, notamment, du Brésil.

[4] Par exemple, McDonald’s prévoit presque doubler sa présence en Chine en ouvrant 2000 nouveau restaurants d’ici 2022. PFK, le premier géant mondiale de la restauration rapide à s’installer en Inde, compte désormais 380 succursales dans le pays. in the country; Elle avait initialement prévu y faire la promotion de son menu végétarien, mais a abandonné ces plans pour accroître les ventes de poulet.

[5] Signalé par Reuters. Mowi ASA, le plus grand producteur de saumon au monde, a également déclaré qu’il cesserait d’acheter au Brésil si le pays ne freine pas la déforestation en Amazonie.

[6] Nordea Asset Management suspend les achats d’obligations du gouvernement brésilien. Storebrand ASA et le fond de pension KLP s’engagent auprès des entreprises de s’assurer que leurs fond ne contribuent pas aux dommages environnementaux causés en Amazonie. 

[7] Site web de la Journée pour l’Amazonie

 

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