Manaus, Brésil – Greenpeace Brésil a capturé des images des incendies qui ravagent la forêt amazonienne depuis trois semaines lors d’un survol des États de Rondônia et du Pará.

Les incendies continuent de menacer la biodiversité, les communautés autochtones et le climat en Amazonie. Pour la période de janvier à août 2019 seulement, le nombre de points chauds dans la région était 145% plus élevé qu’au cours de la même période en 2018.

« Il est urgent et nécessaire de mettre fin à ce cercle vicieux pendant que nous en avons encore du temps. Lors du survol de vendredi dernier (23 août), nous avons pu constater les conséquences du programme anti-environnemental du gouvernement de Bolsonaro : de vastes zones déboisées, entourées de fumée, montrant les progrès de l’agriculture industrielle en forêt. Contrairement à ce que prétend le gouvernement de Bolsonaro, la vague de feu qui souffle sur l’Amazonie est liée à une augmentation de la déforestation dans la région », a déclaré Danicley Aguiar, responsable de la campagne Amazonie chez Greenpeace au Brésil.

En Amazonie, feu et déforestation vont de pair. Cette année, 75% des feux qui se sont déclenchés se sont produits dans des zones qui étaient  forestières en 2017 [1]. La destruction des forêts est directement liée à la crise climatique. Davantage de déforestation et d’incendies en Amazonie signifient plus d’émissions de gaz à effet de serre et l’augmentation du réchauffement. Le tout, rendant plus puissants et plus dangereux les phénomènes météorologiques extrêmes qui mettent en péril la forêt, la biodiversité, la sécurité alimentaire et la santé.

«Les incendies qui dévastent l’Amazonie détruisent également l’image de marque du Brésil au niveau international. Même les secteurs de l’agroalimentaire admettent déjà que les politiques anti-environnementales du gouvernement peuvent entraîner des dommages économiques. Pour l’heure, Bolsonaro n’annonce aucune mesure concrète pour lutter contre la déforestation. Il semble plus soucieux de se sauver que de sauver la forêt », a déclaré Márcio Astrini, coordonnateur des politiques publiques de Greenpeace au Brésil.

«La forêt a ses limites et nous nous en approchons dangereusement. De plus, la déforestation ne nuit pas seulement à l’économie du Brésil et au climat de la planète, elle met en danger la faune et la vie de milliers de personnes. Agir pour mettre fin à la déforestation doit être l’objectif de tous et une obligation pour ceux et celles qui dirigent le pays », a déclaré Astrini.

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Photos des incendies dans l’Amazonie ici 

Notes : 

[1] Sur les 23 006 points chauds recensés en Amazonie au cours des 20 premiers jours du mois, 15 749 étaient des zones forestières ou récemment déboisées, 5 445 dans des zones de pâturage, 832 en formation naturelle et 602 dans des zones agricoles. Sur les 6 295 sources de chaleur enregistrées entre le 16 et le 22 août, 1 201 (19%) se trouvaient dans des unités de conservation et 364 de celles-ci (6%) sur des terres autochtones.

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