Action Plastique à Ottawa

7 Juin, 2018 (OTTAWA) – La veille du lancement du Sommet du G7 à Charlevoix (Québec), Greenpeace Canada envoie un message grand format  aux dirigeants du G7 exhortant les gouvernements à agir de toute urgence pour éradiquer la pollution plastique.

Dès 9h ce matin, face à la colline parlementaire (du côté du Bureau du Premier Ministre et du Conseil Privé), les activistes de  Greenpeace Canada ont déployé une gigantesque imitation de sac plastique (16 x 12 pieds) sur laquelle on pouvait lire ‘Interdisez le plastique à usage unique’. Pour souligner le problème de fond, un  deuxième message sur une bannière bleue – rappelant la couleur de l’océan, pointait que ‘Recycler ne règle pas le problème’.

La symbolique du sac en plastique qui flotte dans les airs n’est pas une image anodine et représente un fléau bien réel. Cette image tient à rappeler la quantité de déchets de plastiques à usage unique qui polluent l’environnement. Greenpeace Canada souhaite envoyer un message fort sur l’importance de lutter contre la pollution plastique puisque le Sommet du G7 compte annoncer une « charte zéro déchet de plastique » cette fin de semaine.

C’est une opportunité en or qui s’offre aux hauts responsables du G7. Wanjiro Ndungu, porte-parole de la campagne océan et plastique, explique pourquoi les dirigeants ont une responsabilité morale d’agir de toute urgence et de lutter contre l’épidémie que représente la pollution plastique:

« Le plastique à usage unique a envahi nos vies et continue de polluer notre planète bleue, avec des conséquences néfastes sur notre environnement, nos communautés, nos écosystèmes ainsi que les espèces marines. Pour tenter de résoudre cette crise de la pollution plastique, nous voulons attirer l’attention sur le fond du problème, car  le recyclage n’enrayerait pas le flot des déchets plastiques qui pénètrent dans nos océans. Il faut à tout prix nous attaquer à la source du problème en éliminant progressivement la production du plastique à usage unique, qui n’est utilisé que quelques minutes mais pollue l’environnement pendant des siècles.

Les Canadiens utiliseraient trois milliards de sacs plastiques par an d’un seul type de plastique.

Les sacs et autres produits en plastique bouchent les canalisations et polluent l’environnement,  avant de se décomposer en microplastiques nocifs. Au Canada, seuls 10 à 12 % des déchets plastiques sont recyclés. Le reste est soit incinéré, envoyé au dépotoir ou finit dans l’environnement. De récentes études ont démontré que les microplastiques ont infiltré la chaîne alimentaire et l’eau potable.

Au-delà de ce que le Sommet du G7 va accomplir avec la charte, le Premier Ministre Justin Trudeau doit mettre en place un cadre législatif qui s’attaque au problème de la pollution plastique à sa source. Le Canada devrait profiter de sa présidence pour réorienter la vision des membres du G7 en proposant d’abord la création d’une politique internationale de réduction du plastique à usage unique et un plan de transition doté d’un cadre législatif national et fédéral; en instaurant des cibles de réduction obligatoires pour que les multinationales et les compagnies éliminent progressivement leur production de PUU; et en subventionnant la recherche et l’innovation dans des modèles de livraison et de design durables à la fois éco et socialement responsables.

Faire du recyclage la priorité au Sommet du G7 ne contribue pas à trouver des solutions durables. Nous sommes inquiets de l’emphase mise sur ces fausses solutions qui ne sont que temporaires. Il faut éviter le recyclage comme solution unique. La Commission Européenne et la ville de Vancouver ont pris les devants en la matière.  Il est temps que le Canada se rattrape.»

Le Canada génère près de 3,25 millions de tonnes de déchets plastiques par an. Depuis que la Chine a mis fin aux importations de matières vouées à ses filières de recyclage, les lacunes en matières d’infrastructures de collecte à travers le Canada ont été mises en évidence et les municipalités doivent maintenant trouver des solutions pour faire face à l’accumulation des déchets dans les centres de tri.

Les villes avant-gardistes telle que Vancouver et Montréal ont pris des décisions pour mettre en place des politiques qui interdisent l’utilisation de certains plastiques à usage unique.

Greenpeace exhorte encore et toujours le Canada à prendre le taureau par les cornes et suivre l’exemple du Royaume-Uni et de la Commission européenne.

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Greenpeace Canada a lancé une nouvelle pétition invitant le public à soutenir la consultation publique lancée par le gouvernement sur le développement d’une stratégie nationale sur les déchets plastiques.

Les photos seront disponibles sur ce lien: https://media.greenpeace.org/shoot/27MZIFJWXPGEQ

Pour plus d’informations, veuillez contacter :
Sur place: Loujain Kurdi, Conseillère aux communications Greenpeace Canada, [email protected], 514.577.6657

Si non joignable: Marie Moucarry, Conseillère aux communications Greenpeace Canada, [email protected], 438-993-6127