[Remarque : Si certains des synopsis ci-dessous célèbrent la souveraineté, la joie et les identités autochtones, beaucoup évoquent la violence à l’égard des personnes autochtones]. 

Dans une optique de justice et de guérison, le personnel de Greenpeace s’est engagé à lire, à écouter et à soutenir les points de vue autochtones dans son désir de faire évoluer notre culture. Voici une liste de nos recommandations afin de vous guider dans votre propre parcours.

Réparation. Restauration. Réconciliation. Nous oublions souvent que ces mots doivent être interprétés comme un appel à l’action.

En tant qu’organisation coloniale, extraire les vestiges de l’héritage colonial de notre identité est un processus de responsabilisation. La décolonisation de nos esprits et de nos méthodes peut être source de crainte, nous dépouillant de notre endoctrinement jusqu’à ce que nous soyons à peine reconnaissables. Mais l’inconfort de cette croissance signifie que nous sommes sur la bonne voie.

Nous avons encore un long chemin à parcourir, et nous ne pouvons pas rebâtir sans commencer par faire table rase. 

L’éducation et la visibilité sont devenues des outils formidables pour approfondir notre compréhension du monde qui nous entoure, nommer nos privilèges et les torts que nous causons dans un contexte d’ignorance. Nous sommes toutes et tous responsables de la forme que prendra notre avenir et de la manière dont nous traçons la voie à suivre. Nous devons résister au confort et rejeter le statu quo.

En tant qu’organisation de justice environnementale, le leadership autochtone doit être au premier plan et au centre de nos démarches. Nous sommes en plein milieu d’une crise environnementale engendrée par le colonialisme et le capitalisme qui ont dépossédés les peuples autochtones. Nos moyens de subsistance dépendent de la gouvernance environnementale autochtone, de la souveraineté autochtone ainsi que de la valeur de la sagesse et des systèmes de connaissances autochtones. Si nous nous engageons à écouter, nous pouvons découvrir des vérités non exprimées et souvent passées sous silence.

La vérité et la réconciliation sont des engagements qui durent bien plus longtemps que 24 heures et qui ne se manifestent pas uniquement par le port d’une chemise orange. L’année dernière, le Canada a observé la toute première Journée nationale de la vérité et de la réconciliation. La journée d’aujourd’hui est une réflexion sur notre chemin vers la décolonisation et un appel à continuer. Greenpeace Canada vous invite à vous joindre à nous pour apprendre de nouvelles façons de se montrer solidaire et de désapprendre nos anciens modes de pensée néfastes.

Dans une optique de justice et de guérison, le personnel de Greenpeace s’est engagé à lire, à écouter et à soutenir les points de vue autochtones dans son désir de faire évoluer notre culture. Voici une liste de nos recommandations afin de vous guider dans votre propre parcours.

Lecture autochtone

« Les livres sont une forme d’action politique. Les livres sont connaissances. Les livres sont réflexion. Les livres vous font changer d’avis. » – Toni Morrison

*Tous les titres de livres audio sont disponibles gratuitement par le biais de l’application Libby (il faut posséder une carte de bibliothèque, gratuite elle aussi)

Tout ce qu’on nous a enseigné sur l’histoire du Canada est un mensonge. Le pays que nous appelons « Canada » est né de l’impérialisme colonial et se maintient aujourd’hui en étant soutenu par la suprématie blanche. Dans 21 Things You May Not Know About the Indian Act, Bob Joseph partage des vérités inédites sur une histoire souvent présentée de manière révisionniste dans les programmes scolaires typiques. En moins de 150 pages, Joseph expose la Loi sur les Indiens comme un outil essentiel à l’effacement des peuples autochtones du Canada, dont les répercussions se font encore ressentir à ce jour. Notre avenir repose sur la compréhension du passé et il ne peut pas y avoir de justice sans réparation. Accompagné d’activités de collaboration et d’un guide de discussion, ce livre est une lecture essentielle pour les personnes d’ascendance coloniale qui cherchent à faire de la réconciliation avec les peuples autochtones une réalité. 

Organisée en signe de deuil pour les vies perdues dans les pensionnats, la journée de la vérité et de la réconciliation offre un espace aux familles en deuil et rend hommage à la résilience des communautés traumatisées. Five Little Indians suit le parcours de cinq survivant·e·s des pensionnats qui osent exister dans « un monde qui ne veut pas d’elles et d’eux ». Nous célébrons ce roman et les vérités profondes qu’il expose en ce jour et tous les jours.

Le livre précurseur d’Art Manuel présente une riche histoire de la résistance autochtone au Canada, en particulier au cours des quarante dernières années, du train Constitution Express à la crise d’Oka en passant par le mouvement Idle no More. Depuis la création du projet colonial qu’est le Canada, les gouvernements successifs ont tenté de séparer les peuples autochtones de leurs terres pour faciliter l’établissement de familles blanches et l’extraction des ressources. Et depuis le tout début, les peuples autochtones se sont élevés contre le projet d’expansion coloniale. Pendant longtemps, ils ont été complètement seuls dans leur lutte les opposant à certains des gouvernements et des entreprises les plus puissants du monde. Mais à mesure que de plus en plus de personnes prennent conscience de la relation entre la dépossession des peuples autochtones et l’extraction excessive comme principal moteur de la crise climatique, la riposte au capitalisme colonial se développe. Pour véritablement s’attaquer à cette crise, nous devons faire pencher l’équilibre du pouvoir en faveur des gardiennes et gardiens autochtones de cette terre, qui comprennent profondément comment vivre en relation réciproque avec elle. 

As We Have Always Done propose une perspective autochtone de ce à quoi ressemblerait une véritable relation dite de « nation à nation » au Canada – non pas une reconnaissance superficielle de l’existence autochtone, mais un engagement profond à démanteler les structures coloniales qui continuent d’opprimer les peuples autochtones à ce jour. (Des structures telles que les projets d’extraction forcés sur des terres autochtones non cédées, la représentation disproportionnée des femmes autochtones dans les prisons fédérales et le « système de néo-pensionnat » de placement en famille d’accueil qui sépare les enfants autochtones de leurs communautés). Leanne Simpson écrit : « L’inclusion ne m’intéresse pas. La réconciliation ne m’intéresse pas. Ce qui m’intéresse, c’est d’avoir des communautés autochtones qui utilisent des pratiques autochtones et qui fonctionnent de manière éthique et avec des principes à partir d’un territoire intact. C’est à partir de cette base que nous pourrons jeter les bases d’une « nouvelle relation » avec l’État canadien. »

Seven Fallen Feathers est l’histoire consciencieusement rapportée de sept étudiants du secondaire autochtones qui sont morts à Thunder Bay entre 2000 et 2011. D’un œil critique, la journaliste Tanya Talaga établit un lien entre ces sept décès et l’histoire coloniale du Canada, qui se perpétue encore à ce jour – aujourd’hui, en ce moment même, de jeunes personnes autochtones sont contraintes de quitter leur foyer pour aller vivre dans des communautés aliénantes, racistes et inadaptées à leurs besoins culturels. Tanya Talaga rejette catégoriquement l’idée que ces décès étaient de simples « accidents » : ils sont en fait le résultat tragique d’un système colonial négligent qui n’accorde pas autant de valeur à la vie des personnes autochtones qu’à celle des personnes d’ascendance coloniale. Toute personne vivant au Canada se doit de lire ce livre, de se mettre en colère et d’exiger un changement. Canadiens doivent lire ce livre, se mettre en colère et exiger un changement. 

Pouvez-vous concevoir une relation à la terre qui ne soit pas purement et fondamentalement extractive? « Nos enfants parlent des plantes et des animaux comme s’il s’agissait d’êtres humains, leur témoignant de l’affection, de l’intention et de la compassion – jusqu’à ce que nous leur apprenions à faire autrement. Nous les rééduquons rapidement et les amenons à oublier ces pratiques. Lorsque nous leur disons que l’arbre n’est pas quelque chose de vivant, mais une chose, nous faisons de cet érable un objet; nous mettons une barrière entre nous qui nous décharge de toute responsabilité morale et ouvre la porte à l’exploitation. Dire “cette chose”, c’est transformer une terre vivante en “ressources naturelles». Si un érable est une chose, nous pouvons prendre la tronçonneuse. Si un érable est un être, nous pensons avant d’agir. » – Robin Kimmerer

Dans un « récit de guérison » à la fois écrit et visuel, Thomas-Muller utilise la tradition des contes autochtones pour partager un vécu personnel des réalités de l’abus, du traumatisme intergénérationnel et du racisme dans les villes canadiennes. Divers événements de la vie l’ont finalement amené à renouer avec son héritage et à s’élever en tant que défenseur des terres autochtone et organisateur de la justice sociale au sein de sa communauté. N’hésitez pas à consulter ses outils d’apprentissage si vous aimeriez approfondir vos connaissances.

  • Shuni par Naomi Fontaine (en français)

Shuni – c’est ainsi que l’on prononce Julie en innu-aimun – est écrit comme une lettre où histoires et expériences sont partagées à travers une prose intime et personnelle. Naomi écrit une lettre à son amie et lui raconte les histoires de son peuple, les moments précieux qu’elle a partagés avec sa communauté, décrivant de manière vivante ses traditions et sa culture. 

Dans ce réquisitoire accablant, An Antane Kapesh décrit, à partir d’un témoignage de première main, les réalités du colonialisme blanc et ses répercussions sur les communautés, les terres, la culture, la langue et les traditions du peuple innu. Le texte en présenté en innu-aimun (pages de gauche) et en français (pages de droite).

Dans ce recueil de poèmes, Louis-Karl Picard-Sioui explore la spiritualité des Wendat par le biais de sa vie personnelle.

Ce livre est un appel à la résistance. Arthur Manuel y retrace des décennies d’activisme autochtone, hérité de son père George Manuel, et dépeint les luttes politiques, économiques et sociales ainsi que les mouvements de résistance pour la reconnaissance des droits autochtones et la décolonisation de l’État canadien.

Vous souhaitez vous procurer un des livres de cette liste? Rendez-vous dans une librairie autochtone de votre région!

Voix autochtones sur les ondes

Remarque : *toutes les versions sous-titrées sont disponibles gratuitement sur YouTube

  • All My Relations (en anglais, version sous-titrée disponible en format vidéo)  

« All My Relations est un podcast animé par Matika Wilbur (nations Swinomish et Tulalip) et Adrienne Keene (nation Cherokee) pour explorer nos relations à la terre, aux êtres vivants qui nous entourent et celles que nous maintenons entre nous. »

Unreserved est la demeure radiophonique des voix autochtones – nos cousins, nos tantes, nos aîné·es ainsi que nos héros et héroïnes. Derrière son micro, Falen Johnson nous guide sur la voie d’une meilleure compréhension de notre histoire commune. Ensemble, nous désapprenons pour mieux apprendre, nous rions et devenons plus doux dans toutes nos relations. »

  • Buffy (CBC, en anglais) 

« Buffy Sainte-Marie est l’une des auteures-compositrices-interprètes les plus prolifiques de notre époque. Pendant six décennies, sa musique a discrètement résonné à travers la culture pop et a servi de trame de fond à la résistance autochtone. Dans cette série en cinq parties, Falen Johnson, écrivaine mohawk et tuscarora, explique comment la vie et l’héritage de Buffy permettent de comprendre la résilience autochtone. »

« L’émission Nation to Nation jette un regard hebdomadaire sur les politiques qui touchent les peuples autochtones au Canada. En compagnie de l’animateur Todd Lamirande, renseignez-vous sur l’actualité politique et tenez-vous au courant de ce qui se passe à Ottawa et dans tout le pays. »

  • Warrior Life (en anglais, version sous-titrée disponible en format vidéo)

« Animé par Pam Palmater, ce podcast autochtone sur la vie militante – présentant les voix de guerrier·ères, de défenseur·ses et de leaders autochtones sur les lignes de front de la résistance, de la résurgence et de la revitalisation autochtones qui protègent à la fois nos terres, nos peuples et notre souveraineté. »

« Le taux d’homicides et de crimes haineux le plus élevé du pays. Un maire accusé d’extorsion. Une chef de police traduite devant les tribunaux pour obstruction à la justice. Neuf étudiants décédés dans des circonstances tragiques. Qu’est-ce qui explique ces choses et pourquoi ont-elles eu lieu ici? » Podcast animé par Ryan McMahon.

Une série de 11 épisodes pour décoloniser notre compréhension commune de mots lourds de sens tels que « découverte », « sauvage » ou « obéir ».

Organisations dirigées par des personnes autochtones

Faites un don! Faites du bénévolat! Cultivez la solidarité communautaire! 

L’environnementalisme centré sur la justice est le SEUL environnementalisme digne de ce nom. Les systèmes de connaissance autochtones sont essentiels au mouvement climatique. Ce groupe d’action climatique dirigé par des personnes autochtones plaide haut et fort pour une gouvernance environnementale autochtone et nous, personnes d’ascendance coloniale, devons l’écouter! Fondée sur les principes de guérison et de communauté, l’organisation cherche à inspirer la prochaine génération de leaders climatiques et à imaginer des solutions élaborées à partir des visions du monde autochtones.

  • Four Directions Indigenous Student Center – Kingston, ON

En tant que « premier espace manifestement autochtone sur le campus » depuis sa création en 1996, le Four Directions Indigenous Student Center s’engage à guider les étudiant·es autochtones dans leurs échanges avec les institutions à prédominance blanche à travers des liens avec des Aîné·es. Le centre soutient la communauté de l’Université Queen’s en facilitant la mise en place de programmes axés sur l’expérience autochtone pour les étudiant·es et l’ensemble de la communauté de Kingston.

  • Future Ancestors Services Inc.

Miyoonakishkatoohk/Future Ancestors Services Inc. est une organisation autochtone et noire dirigée par des jeunes qui offre des services professionnels pour surmonter les obstacles systémiques à la promotion de la justice climatique, le tout dans une optique antiraciste et de responsabilité ancestrale.

Basé à l’Université métropolitaine de Toronto, le Yellowhead Institute est un centre de recherche et d’éducation dirigé par des personnes autochtones qui offre « des ressources essentielles et accessibles pour soutenir la récupération de la vie et des terres autochtones ». La lecture de ses « dossiers rouges » – les rapports Land Back et Cash Back – est nécessaire pour celles et ceux qui cherchent à s’instruire et à contribuer de manière concrète à la restitution des terres autochtones. 

  • Dechinta Centre for Research and Learning 

Créé il y a dix ans en réponse aux barrières rencontrées par les communautés autochtones du Nord lorsqu’elles tentaient d’accéder à l’enseignement postsecondaire, Dechinta est le « seul programme universitaire accrédité entièrement basé sur la terre dans le monde, et le seul programme explicitement mandaté pour desservir les peuples autochtones ». Faites un don au centre ici et suivez-le sur les réseaux sociaux ici

  • Société de soutien à l’enfance et à la famille des Premières Nations

Créée dans la Première Nation de Squamish en 1998, la Société de soutien à l’enfance et à la famille des Premières Nations effectue des recherches, offre un soutien pour garantir le bien-être et la sécurité des jeunes des Premières Nations et fournit une éducation publique axée sur la réconciliation. L’organisation s’efforce de faire en sorte que les enfants des Premières Nations et leurs familles aient accès à des « opportunités équitables et fondées sur la culture pour grandir en toute sécurité au sein de leur communauté ».

  • Inuit Tapiriit Kanatami

ITK, qui représente plus de 65 000 Inuit à l’échelle nationale, est un organisme qui préconise la protection de leurs droits et de leur souveraineté. Pour contribuer au développement de la résilience au sein de leurs communautés, faites un don ici.

  • Assemblée des Premières Nations

L’Assemblée des Premières Nations est une organisation nationale de défense des intérêts qui représente les points de vue des Premières Nations et fait avancer les aspirations collectives des membres et des communautés des Premières Nations de tout le Canada en ce qui concerne les enjeux environnementaux.

  • Ralliement national des Métis 

Le Ralliement national des Métis préserve l’histoire et la vision collective des communautés métis du Canada. Militant pour la justice et la reconnaissance au sein de la fédération canadienne, le Ralliement national des Métis valorise la responsabilité démocratique dans son approche de la gouvernance et contribue au renforcement de sa communauté en offrant des programmes et des ressources à la communauté métis.

  • Indian Residential School Survivors Society

La IRSSS offre des services de counseling et de bien-être mental aux communautés autochtones, y compris une ligne d’écoute téléphonique disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7

  • Tsleil-Waututh Sacred Trust 

Le Tsleil-Waututh Sacred Trust est une initiative de la Première Nation Tsleil-Waututh, dont les territoires traditionnels non-cédés se trouvent dans le coin de la baie de Burrard dans la région de Vancouver. La communauté se mobilise depuis des années contre le projet d’expansion Trans Mountain (TMX), qui a été approuvé sans leur consentement. Apprenez-en plus sur le Tsleil-Waututh Sacred Trust ici et faites un don ici.

  • Nuluujaat Land Guardians

Les Nuluujaat Land Guardians ont vu le jour en 2021 pour protéger le territoire inuit (Nuluujaat) des actions de la Baffinland Iron Mines Corporation. En février 2021, le groupe a bloqué pacifiquement l’accès à la mine de fer pendant une semaine et fait maintenant face à une poursuite de 14 millions de dollars de la Baffinland Iron Mines Corporation et à une injonction permanente du site minier. Tous les fonds recueillis permettront de soutenir les chasseurs inuit qui s’opposent au dangereux projet d’expansion de la mine de Baffinland.

  • Campement Unist’ot’en et fonds de défense juridique d’Unist’ot’en

Faites un don au campement Unist’ot’en ou au fonds de défense juridique d’Unist’ot’en. Vos contributions permettront au clan Unist’ot’en d’arrêter les pipelines qui nous menacent tous. Votre contribution permet aux sympathisant·es sur place d’avoir de la nourriture et des fournitures médicales, aux jeunes Unist’ot’en de visiter leur territoire, aux Aîné·es Wet’suwet’en de disposer du matériel nécessaire sur les lieux pour enseigner la chasse traditionnelle, la cueillette, la transformation des aliments, les compétences linguistiques, les chansons, les histoires et plus encore. Les Unist’ot’en doivent également faire face à des frais juridiques croissants pour protéger leur territoire non cédé. À ce jour, plus de 400 000 $ ont été dépensés pour la procédure d’injonction et pour une révision judiciaire.

  • Support Network for Indigenous Women & Women of Colour

Le Support Network for Indigenous Women & Women of Colour œuvre afin de démanteler les barrières qui empêchent les femmes et les filles d’accéder à des soins de santé sûrs et à la justice reproductive par le biais de l’éducation, de la nourriture et de l’art. Vouée à l’autonomisation des femmes, l’organisation répond aux réalités culturelles, sociales et politiques des communautés autochtones et immigrées et fournit des services culturellement adaptés à travers tous ses programmes. 

  • Indspire

Indspire investit dans l’éducation des étudiant·es métis, inuit et des Premières Nations dans les centres urbains, les zones rurales et les communautés éloignées. En offrant des ressources, en proposant des programmes et en accordant un soutien financier, Indspire contribue à augmenter le taux d’obtention de diplôme chez les étudiant·es autochtones.

Autochtonie sur Instagram

Diversifiez votre fil d’actualité et suivez ces influenceur·ses autochtones!

@shinanova – Shina Novalinga est une chanteuse de gorge et une activiste inuk. Avec plus de 4 millions d’abonné·es sur TikTok, elle a rapidement attiré l’attention lors de la première vague de la pandémie lorsqu’elle a partagé une vidéo intime où elle s’adonnait au chant de gorge avec sa mère. Elle utilise désormais ses plateformes de réseaux sociaux pour célébrer et préserver le chant de gorge inuit, une tradition qui a failli disparaître lorsqu’elle a été interdite par les missionnaires dans les années 1920.


@larissa_speaks – Larissa Crawford est une militante d’ascendance métis et jamaïcaine pour le climat, une éducatrice antiraciste et une entrepreneuse. En tant que fondatrice de Future Ancestors Services Inc., elle est une leader en matière d’antiracisme et d’initiatives de recherche autochtones, usant de sa plateforme pour éduquer ses abonné·es en partageant son expérience en tant que créatrice BIPOC en situation de handicap.


@tanyatagaq – Tanya Tagaq est une chanteuse de gorge, activiste et auteure lauréate d’Ikaluktutiak, au Nunavut. Elle allie techniques traditionnelles de chant de gorge et musique électronique expérimentale. Elle utilise sa voix et sa plateforme pour lutter pour les droits des personnes autochtones au Canada.

@autumn.peltier – Autumn Peltier est une défenseuse des droits de l’eau de renommée mondiale et une jeune militante environnementale de premier plan. Elle vient de la Première Nation de Wikwemikong sur l’île Manitoulin et a été nommée commissaire en chef de l’eau pour la nation Anishinabek en 2019. Vous vous souviendrez probablement d’Autumn lorsqu’elle a courageusement critiqué les politiques sur l’eau propre du premier ministre Justin Trudeau lors d’une rencontre en personne avec lui à l’âge de 12 ans, ce qui lui a valu l’attention des médias internationaux. À l’âge de 13 ans, elle s’est adressée aux leaders de ce monde lors de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, à l’occasion de la Journée mondiale de l’eau, en prononçant un discours percutant. Suivons son exemple et faisons preuve d’audace en défendant les causes qui nous tiennent à cœur.


@nanookfareal – Nanook Gordon (White Wolf) est à la fois organisataire communautaire, artiste inuvialuk et cofondataire de Toronto Indigenous Harm Reduction (TIHR), un collectif autochtone queer et bispirituel qui fournit un soutien et des services de première ligne aux personnes autochtones en situation d’itinérance de Tkaronto.

@christi_belcourt – Christi Belcourt est une artiste visuelle primée et une militante originaire de Mânitow Sâkahikan, en Alberta, dont l’art parle de la lutte pour l’identité et la souveraineté autochtone. Son activisme est axé sur les enjeux autochtones liées à la justice, à l’éducation et à la notion d’une réconciliation sincère. Elle a cofondé le collectif Onaman avec Isaac Murdoch afin de réunir les environnementalistes et les artistes autochtones qui partagent la conviction que les façons de faire des ancêtres doivent être réclamées.

@takaiya.blaney – Takaiya Blaney est une jeune autochtone qui défend les terres de la Première Nation Tla’amin des Salish du littoral, en Colombie-Britannique, et dont l’activisme a débuté lorsqu’elle a manifesté contre le pipeline Enbridge à l’âge de dix ans. Elle est aujourd’hui actrice, chanteuse et leader du mouvement des jeunes pour le climat, où elle se bat contre l’exploitation et les injustices continues causées par les industries extractives au sein de sa propre communauté tout en faisant pression pour les droits mondiaux des peuples autochtones et de l’environnement.

@jdutchermusic Jeremy Dutcher est un musicien de formation classique primé, un artiste, un activiste et un membre bispirituel de la Première Nation de Tobique, située dans le nord-ouest du Nouveau-Brunswick. Il possède un style distinct et audacieux et chante dans sa langue autochtone traditionnelle, le wolastoqey latuwewakon. Ses textes parlent souvent du monde naturel et de la relation que nous entretenons avec.

@yintah_access est la source définitive de nouvelles en provenance des lignes de front de la résistance Wet’suwet’en contre le projet Coastal GasLink (CGL), un pipeline qui doit être installé sous l’une des dernières rivières propres d’Amérique du Nord, la Wedzin Kwa (dont la nation Wet’suwet’en est la gardienne depuis des millénaires). Le projet Coastal GasLink a le consentement des chefs héréditaires et fait l’objet d’une résistance active de la part des Wet’suwet’en, qui se font harceler, agresser et arrêter par la GRC et le personnel de sécurité privé de CGL depuis des années. Suivez la résistance ici, faites un don au mouvement ici, ou apportez votre soutien au camp en personne si vous le pouvez. 

@notoriouscree – James Jones, créateur cri d’Edmonton, est surtout connu pour sa danse du cerceau, une danse de guérison autochtone souvent exécutée dans un contexte de pow-wow. Il utilise ses comptes TikTok et Instagram pour sensibiliser et éduquer les gens à sa culture et remplir nos fils d’actualité de joie. d’instagram de joie. 

@scottwabano Scott Wabano est un jeune Cri bispirituel qui a su se démarquer grâce à ses talents de designer, de styliste et de mannequin dans l’industrie de la mode, où il contribue à combler le manque de représentation autochtone. Wabano est également un défenseur des droits des personnes autochtones queer et bispirituelles.

@Isaac_murdoch1 – Isaac Murdoch est un artiste, un activiste et un éducateur qui a consacré sa vie à la préservation des pratiques culturelles anishinaabe et passé des années à apprendre directement des Aîné·es. Il a cofondé le collectif Onaman avec Christi Belcourt et offre gratuitement leur art emblématique – que vous avez sans doute vu lors de manifestations et de blocages à travers l’Île de la Tortue – sous forme de téléchargement.

@chiefladybird – Chief Lady Bird (Nancy King) est une artiste, illustratrice, éducatrice et activiste chippewa et potawatomi des Premières Nations de Rama et de Moosedeer Point qui est célébrée pour ses superbes peintures murales. Une grande partie de son travail aborde des enjeux qui touchent les jeunes et les communautés autochtones, comme la réappropriation de nos corps et de notre sexualité, le recouvrement de la langue ancestrale et des connaissances territoriales, et la souveraineté territoriale. 

Centres culturels autochtones

Célébrez et préservez l’art, la culture et l’histoire autochtone

  • Galerie Bill Reid (accessible en fauteuil roulant)

Créée en 2008 pour célébrer l’héritage du célèbre artiste haïda Bill Reid, la galerie Bill Reid a pour mandat de « favoriser la sensibilisation aux cultures et aux valeurs autochtones » par le biais d’expositions et de programmes spéciaux. Si vous vous trouvez à Vancouver, visitez la galerie au 639 rue Hornby. Vous pouvez également soutenir ses activités en faire un don ici

  • Squamish Lil’wat Cultural Centre (accessible en fauteuil roulant)

Le Sḵwx̱wú7mesh (Squamish) et Líl̓wat7úl (Lil’wat) Cultural Centre de Whistler, en Colombie-Britannique, a ouvert ses portes en 2008 en tant que « partenariat entre deux nations uniques qui souhaitent préserver, développer et partager [leurs] cultures traditionnelles ». Bien que de nombreuses histoires Squamish et Lil’wat aient été perdues à la colonisation (les deux nations étaient des sociétés orales et n’ont pas développé de langues écrites avant les années 1970), beaucoup ont survécu, et vous pouvez les lire sur le site Web du centre. (Comme l’histoire de la création des Lil’wat, qui sont le peuple de Srap7úl, c’est-à-dire l’« arbre véritable », dont l’appellation coloniale est le sapin de Douglas. Les premiers enterrements des peuples Lil’wat se faisaient dans ce sapin, et lorsqu’un sapin de Douglas atteignait sa taille maximale, les ancêtres Lil’wat croyaient être plus proches du Créateur).

Trouvez un centre d’amitié autochtone près de chez vous en consultant l’outil de recherche de l’Association nationale des centres d’amitié (l’accessibilité du local varie selon le lieu).

Cinéma autochtone

Nous sommes ce que notre regard nous renvoie. L’apprentissage peut renforcer ou modifier nos mentalités, nos attitudes et nos préjugés.

  • Beans (sous-titres disponibles)

Réalisé par la cinéaste canadienne d’origine mohawk Tracey Deer, Beans raconte l’histoire de la crise d’Oka de 1990 à Kanesatake – un événement que Deer a vécu étant enfant – à travers les yeux d’une jeune fille mohawk nommée Tekehentahkhwa (surnommée « Beans »). Le film est poignant et inspirant, et au cas où vous auriez besoin de plus de conviction, le site d’agrégateur de critiques Rotten Tomatoes lui attribue une note de 91 %.

  • Reservation Dogs (sous-titres disponibles) 

Reservation Dogs est une série comique centrée sur un groupe de jeunes autochtones traversant les aléas de la vie dans une réserve de l’Oklahoma. 

  • Angry Inuk (sous-titres disponibles)

Angry Inuk, un long-métrage documentaire écrit et réalisé par Alethea Arnaquq-Baril, expose les injustices subies par les chasseurs de phoques inuit qui ont vu leur mode de vie traditionnel condamné et chamboulé à la suite d’une campagne de Greenpeace et de l’interdiction des produits dérivés du phoque par l’Union européenne. La guérison de nos relations avec les Inuit constitue une part importante de notre parcours de décolonisation. 

  • Reel Injun (sous-titres disponibles)

De l’appropriation culturelle au racisme flagrant en passant par la réappropriation, Reel Injun offre un regard perspicace et plein d’esprit sur la représentation des peuples autochtones d’Amérique du Nord à travers un siècle de cinéma

  • Night Raiders (sous-titres disponibles)

Night Raiders est un drame dystopique qui renvoie à la réalité de l’assimilation forcée des enfants autochtones et reflète les effets des puissances colonisatrices qui ont créé ce pays que nous appelons le Canada. 

Vous cherchez un nouveau genre musical à ajouter à vos listes de lecture Spotify? Ne cherchez pas plus loin que Joshua DePerry, le pionnier du « Pow Wow Techno »! Dans ce court-métrage documentaire, DePerry partage son expérience de vie entre deux mondes en tant qu’artiste basé à Toronto qui a su populariser cette combinaison unique de cris de guerre autochtones et de rythmes techno funky.

C’est avec plaisir que nous avons compilé cette liste pour vous. Nous espérons qu’elle vous servira de tremplin pour entamer votre propre parcours.