La haute mer est l’une des zones les plus vastes mais aussi les moins réglementées du monde. Les instruments juridiques existants se concentrent sur l’exploitation de nos océans plutôt que sur leur protection. C’est pourquoi, dans le cadre des Nations unies, des négociations ont débuté qui doivent aboutir, d’ici 2020, à la rédaction d’un nouveau traité sur les océans visant à instaurer un cadre juridique global.

Seul un nouveau traité ambitieux permettra de protéger au moins 30 % de nos océans d’ici 2030. D’après les scientifiques, c’est le minimum pour préserver à la fois la survie de nos écosystèmes marins et le stockage du carbone dans les océans.

La Belgique joue un rôle de premier plan dans la rédaction d’un traité ambitieux sur les océans. Mais en même temps, notre pays joue également un rôle important dans le développement d’une nouvelle menace majeure pour les écosystèmes marins, à savoir l’exploitation minière des grands fonds marins. Cette contradiction est d’autant plus concrète et d’actualité que l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM), l’organisation des Nations unies chargée de réglementer l’exploitation minière des grands fonds marins, poursuit en juillet 2019 ses travaux portant sur un législatif qui vise à permettre l’exploitation commerciale des grands fonds marins. Le troisième cycle de négociations du nouveau traité des Nations unies sur les océans se tiendra au cours de la deuxième quinzaine d’août 2019.

Lisez notre rapport : La Belgique face à un choix crucial : protéger les océans ou les sacrifier à ses intérêts commerciaux