Pour Greenpeace, la COP28 ne sera un succès que si elle entérine la sortie des énergies fossiles. La fin de toute nouvelle infrastructure fossile et des subventions fossiles devront y être actées. Les pollueurs fossiles devront également être contraints à financer le nouveau fonds pour les “pertes et dommages” institué lors de la COP précédente. 

La COP28 débute la semaine prochaine à Dubaï. Elle se tiendra à la fin d’une année ponctuée de bout en bout par des phénomènes météorologiques extrêmes, conséquence directe du dérèglement climatique. Ce sommet tirera le premier bilan (Global Stocktake) des efforts réalisés par les pays depuis les accords de Paris en 2015. Afin de garder vivant l’objectif de limiter l’augmentation des températures terrestres à 1,5°C, ce bilan devra impérativement mener à des plans climats plus ambitieux. Une étude récente a démontré que les plans actuels nous mènent tout droit à une dramatique augmentation de la température de 2,9°C par rapport aux niveaux préindustriels.  

3 attentes-clés pour la 28ième COP

Greenpeace a trois demandes principales pour ce sommet de l’ONU. Elles sont à retrouver en détail dans ce briefing média (en anglais). 

  • La sortie des énergies fossiles : les gouvernements du monde entier devront s’accorder sur l’élimination rapide de leur dépendance au gaz, pétrole et charbon, et sur l’accélération d’une transition juste vers les énergies renouvelables. 
  • Un programme de financement crédible qui fasse payer les riches pollueurs historiques et l’industrie fossile pour les destructions et les dommages qu’ils causent. Ce programme devrait inclure le lancement du nouveau fonds pour les pertes et dommages (Loss & Damage). En outre, les pays riches doivent tenir leurs promesses et s’engager davantage à financer l’atténuation du changement climatique et l’adaptation à ses effets.
  • L’augmentation du niveau d’ambition. Cette COP, qui établira le bilan des efforts réalisés depuis les accords de Paris, devra fixer des repères clairs et nettement plus ambitieux pour les plans nationaux ou NDC (Nationally Determined Contribution). Ceux-ci doivent permettre, d’ici à 2030, de réduire les émissions mondiales d’au moins 43 % (conformément à ce que le GIEC estime nécessaire pour maintenir une température de 1,5 °C), tripler les énergies renouvelables et doubler l’efficacité énergétique.

La Belgique doit jouer pleinement son rôle 

“Nous avons encore en mémoire la décevante fin de COP27 pour la Belgique, avec un blocage complet de la Flandre, aussi bien en matière d’ambition de réduction des émissions, que de solidarité climatique”, explique Antoine Collard, porte-parole de Greenpeace Belgique. “Ce blocage persiste à ce jour. Moins d’une semaine avant la COP et après deux délais ratés, nos gouvernements ne sont toujours pas capables de se mettre d’accord sur la réduction de nos émissions de 47%, objectif déjà insuffisant pour rester en-dessous des 1,5°C. C’est tout simplement inacceptable.”

La Belgique ne négocie pas en tant que tel à la COP puisqu’elle fait partie de l’Union Européenne qui négocie d’une seule voix. “Émetteur historique, notre pays peut pourtant jouer un vrai rôle s’il décide enfin de prendre ses responsabilités. La Belgique doit soutenir toutes les initiatives visant à baliser la sortie des énergies fossiles et à consolider les mécanismes de financement climat.”

Contact

Service presse Greenpeace Belgique : 0496 26 31 91 – [email protected].
Le briefing détaillé sur les demandes de Greenpeace pour la COP28 est à retrouver ici.