Ce dimanche 15 octobre, à l’occasion du weekend Brussels Slow Ways, le collectif citoyen Save Donderberg invite les Bruxellois·es à découvrir le site naturel menacé du Donderberg. Cette zone verte risque de disparaître pour faire place à un vaste projet de construction de la Ville de Bruxelles. Greenpeace se joint au collectif et s’oppose aux plans de la Ville. La nature urbaine comme celle du Donderberg est essentielle pour lutter contre l’impact de la crise climatique et la perte massive de biodiversité.

Le Donderberg est un espace vert peu connu des Bruxellois·es. Il s’étend sur trois hectares et se situe entre les Jardins du Fleuriste et le quartier animé de Bockstael, à Laeken. La réserve naturelle abrite une riche biodiversité, notamment des espèces rares de vers luisants et le deuxième plus grand saule marsault de la région bruxelloise, haut de 9 mètres.

Depuis 2016, le comité de quartier Donderberg et le collectif Save Donderberg s’opposent au projet de construction d’une grande école fondamentale et de logements. Leur pétition pour la sauvegarde du site a recueilli plus de 11 000 signatures. Les associations ont déposé plusieurs réclamations et a organisé des mobilisations ainsi que des visites guidées du site. Save Donderberg a récemment saisi le Conseil d’État pour s’opposer à l’octroi du permis pour le projet et à la suppression des sentiers pédestres.

« Aujourd’hui, c’est vraiment la dernière chance de protéger cette zone verte remarquable, qui est le fruit d’une donation royale », explique Eva de Vree, du collectif citoyen Save Donderberg. « Les plans de construction datent déjà de 2016 et ne correspondent plus du tout aux besoins de la ville aujourd’hui. Nos responsables politiques ne veulent pas l’entendre mais aujourd’hui, nous avons vraiment besoin de cette nature, essentielle.”

Les spécificités du Donderberg

– Le Donderberg était autrefois une pépinière royale. En 1900, il a été cédé à l’État belge en vertu de la loi sur les donations royales.
– L’actuel Donderberg a résisté jusqu’à ce jour à de nombreuses tentatives de destruction.
– Plusieurs arbres fruitiers, dont de nombreux cerisiers et pommiers, rappellent son passé de site horticole.
– La réserve naturelle abrite non seulement des espèces rares de vers luisants, mais aussi des renards, des chauves-souris, de nombreux oiseaux et divers amphibiens.
– Le Donderberg compte plus de 500 grands arbres.Près de 200 arbres doivent être abattus dans le cadre du projet de construction.

Greenpeace s’oppose également aux plans de construction et se mobilise avec le collectif lors de cette visite guidée du Donderberg. « La nature urbaine est notre meilleure alliée face aux phénomènes météorologiques extrêmes de plus en plus fréquents, tels que les vagues de chaleur et les précipitations abondantes », estime Ruth-Marie Henckes, chargée de campagne biodiversité chez Greenpeace Belgique. « Il est irresponsable de détruire inconsidérément la nature à Bruxelles. Beaucoup de nature est déjà en cours de bétonisation. Nous demandons donc à Ecolo et Groen de prendre leurs responsabilités et de mettre fin à ce projet aussi inutile que problématique. »

Infos pratiques 

Rendez-vous à 14h30 dans la Rue des Horticulteurs à Laeken pour une promenade guidée. 

Une mini-exposition ‘Save Donderberg’ avec des photos et des poèmes sur le Donderberg se tient actuellement à Parckfarm (Tour & Taxis). Photographe et poètes/activistes seront présent·es à Parckfarm pour une rencontre de 15 à 18 heures. Les photos et les poèmes sont en vente au profit de Save Donderberg.