Ce matin, 14 personnes ont comparu une nouvelle fois devant le tribunal de Bruges. Elles sont poursuivies pour leur participation à une action non-violente menée par Greenpeace Belgique dans le terminal gazier de Fluxys à Zeebrugge le 29 avril dernier. Des citoyen·nes et des membres de entre autres Greenpeace, les Grands-Parents pour le Climat, Amnesty International, FGTB et Extinction Rebellion se sont rassemblé·es devant le tribunal dès 9h, pour dénoncer cette criminalisation de l’activisme climatique. 

Les plaidoiries ont eu lieu lors de cette deuxième comparution devant le tribunal. Greenpeace a plaidé l’acquittement des activistes. Le verdict est attendu le 15 novembre.

“Les vrais criminels ne sont pas les activistes non-violent·es, mais les entreprises qui s’obstinent à nier le consensus scientifique et continuent d’investir dans les énergies fossiles” estime Valerie Del Re, directrice de Greenpeace Belgique. “Les incendies de forêt, les inondations et les vagues de chaleur de l’été dernier ne sont que quelques exemples des effets dévastateurs de la crise climatique à l’échelle mondiale. La désobéissance civile non-violente employée lors de nos actions constitue une résistance légitime face à une menace qui pèse sur toute l’humanité.” 

Photo Greenpeace: Mobilisation devant le tribunal de Bruges ce 4 octobre.

Une action contre les nouveaux projets fossiles de Fluxys

L’action de Greenpeace Belgique visait à dénoncer la récente explosion du commerce de GNL (gaz naturel liquéfié) entre les Etats-Unis et l’Europe. Rapport à l’appui, Greenpeace a démontré la façon dont le lobby gazier européen a profité du choc créé par la guerre en Ukraine pour pousser de nombreux nouveaux projets et infrastructures destinées à exploiter du gaz de schiste américain et l’acheminer en Europe. [1] Si ces projets sont menés à leur terme, ils affecteront directement les droits humains de nombreuses communautés aux Etats-Unis et aggraveront la crise climatique. 

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Manifestation contre le projet de loi Van Quickenborne

Demain le 5 octobre, Greenpeace participera également à une manifestation devant le bureau du ministre de la Justice Van Quickenborne à Bruxelles. Avec les syndicats et les organisations de la société civile, Greenpeace demande le retrait du projet de loi de la réforme de la justice. Ce projet de loi contient une interdiction judiciaire de manifester, qui est définie de manière très large. Les organisations craignent qu’il ne permette de viser toute personne qui se mobilise.

Note

[1] Greenpeace International, “Who Profits From War. How gas corporations capitalise on war in Ukraine” – Executive Summary en français. 

Contact :Service presse Greenpeace Belgique : 0496/26.31.91 – [email protected]