Ce matin, l’Open VLD et le MR ont torpillé l’espoir d’une loi sur le climat au sein du comité parlementaire. Les partis libéraux se sont officiellement opposés à une révision de l’article 7bis de la Constitution afin de permettre l’adoption d’une loi climatique spéciale [1]. « Engagés pour le status quo » serait plus proche de l’attitude du MR face au thème le plus important de cette génération, note Greenpeace.

Le vote aura lieu la semaine prochaine, mais comme la N-VA et le CD&V ont déjà déclaré leur opposition, la majorité requise des 2/3 semble impossible. “L’attitude de ces partis est irresponsable. Ils ignorent la voix de personnes de tous âges qui sortent dans la rue depuis des mois. Ils semblent également sourds aux scientifiques et aux universitaires qui ont écrit le droit climatique. Cette loi sur le climat est une première étape nécessaire pour pouvoir définir une politique ambitieuse pour les années à venir« , a déclaré Juliette Boulet de Greenpeace.

La nécessité d’un “gouvernement climat”

Greenpeace appelle les partis politiques à prendre leurs responsabilités et à voter la semaine prochaine pour la révision de la constitution. “Le prochain gouvernement fédéral doit être un gouvernement climat. Selon le GIEC, il ne reste que onze ans pour maîtriser le réchauffement climatique. Autrement dit, il ne reste que deux législatures. La politique climatique du prochain gouvernement sera donc cruciale« , conclut Juliette Boulet.


[1] L’amendement de l’article 7bis est l’une des options proposées par le Conseil d’État pour l’incorporation légale d’une loi sur le climat dans la constitution. À cette fin, il conviendrait d’ajouter à cet article un paragraphe indiquant que les autorités vont travailler ensemble à une politique climatique efficace, conformément aux objectifs fixés par la loi. L’article 7bis de la constitution est ouvert à la révision jusqu’à la dissolution du parlement. Après cela, le changement proposé n’est plus possible.