La ville canadienne de Montréal accueillera dès demain le sommet de l’ONU sur la biodiversité (la COP15). Il y sera question d’un cadre mondial de protection de la nature. Greenpeace se mobilise dans plusieurs pays aujourd’hui, exigeant une reconnaissance claire des droits des peuples autochtones et un objectif ambitieux de protection d’au moins 30% des terres et 30% des océans d’ici 2030.

Les demandes de Greenpeace pour cette COP15 sont les suivantes : 

  • La reconnaissance explicite des droits des peuples autochtones et des communautés locales et de leur rôle central dans la protection de la biodiversité mondiale ;
  • Un objectif mondial ambitieux de protection d’au moins 30% des terres et 30% des océans d’ici 2030 ;
  • Des outils et des mesures clairs et un financement équitable pour mettre en œuvre ces objectifs ;
  • Un fonds d’au moins 100 milliards de dollars par an, alimenté par des pays riches comme la Belgique pour financer la conservation et la protection de la biodiversité.

Retrouver ici le briefing détaillé sur les demandes de Greenpeace pour la COP15.

« La COP15 nous offre une chance de protéger la biodiversité au niveau mondial« , explique An Lambrechts, cheffe de la délégation internationale de Greenpeace à la COP15. « La biodiversité est le réseau sur lequel s’appuie toute forme de vie, en ce compris l’humanité. Pour la protéger il faut avant tout soutenir les communautés qui protègent la nature, celles qui sont en première ligne pour défendre les forêts et les océans. La COP15 peut fournir les outils nécessaires pour y parvenir au niveau mondial. »

“La Belgique a une responsabilité, aussi pour son impact dans le reste du monde”

La COP15 devra accoucher d’objectifs ambitieux, mais ceux-ci devront également être mis en œuvre via des plans concrets, au niveau local. 

« Greenpeace contribuera à faire en sorte qu’une nouvelle stratégie ambitieuse en matière de biodiversité soit élaborée au niveau belge », poursuit Philippe Verbelen, expert forêts chez Greenpeace Belgique. « Cette stratégie doit permettre à la biodiversité de se rétablir sur notre territoire mais aussi que nos modes de production et de consommation ne contribuent plus à la destruction de la nature ailleurs dans le monde. »

Concert sur la friche Josaphat à Bruxelles

Pour faire entendre ses revendications, Greenpeace se mobilise aujourd’hui dans 10 pays européens, et mènent des actions symboliques. A Kiev par exemple, une projection géante insiste sur la nécessité de protéger la chaîne montagneuse des Carpates, “même en temps de guerre”. Au Danemark, une nouvelle version de la sirène de Copenhague portant un masque à oxygène rappelle comment la pollution à l’azote liée à l’élevage détruit la biodiversité marine. 

A Bruxelles, Greenpeace a organisé un concert sur la friche Josaphat. L’orchestre ‘Young Belgium Strings’  y a interprété l’œuvre de Max Richter On the nature of daylight’. « Nous avons invité l’orchestre à Bruxelles pour mettre en valeur la beauté de notre nature », explique XX.  » A Bruxelles, nous constatons que la nature urbaine perd du terrain. La friche Josaphat n’est qu’un des nombreux exemples d’endroits en Belgique où une biodiversité très riche est directement menacée de destruction pour des projets de développement résidentiel ou industriel. »

La vidéo de ce concert est à retrouver ici