Carine Thibaut, porte-parole de Greenpeace Belgique :
“Le discours d’ouverture d’Alexander De Croo était creux et décevant. Le bilan de la Belgique en matière de climat reste totalement insuffisant. Non seulement notre pays n’atteint pas ses objectifs climatiques, mais il n’a pas encore rempli son engagement en matière de justice climatique. Les 500 millions d’euros, qui sont la juste part de la Belgique pour aider les pays les plus pauvres à faire face aux effets dévastateurs de la crise climatique, ne sont pas encore arrivés à leurs destinataires.
Comme le Premier ministre, nous nous inquiétons de la polarisation du débat sur le climat. Mais pour lutter contre celle-ci, le Premier ministre a la solution entre ses mains : il doit mener une politique climatique juste, inclusive et ambitieuse. C’est la seule direction possible pour obtenir une réelle adhésion citoyenne. Les solutions sont connues : il faut investir massivement dans l’isolation des maisons, dans les transports publics et dans les énergies renouvelables. Il faut plaider au niveau international pour une augmentation des taxes sur les bénéfices des géants de l’énergie fossile. Notre pays doit également se doter d’un plan solide pour sortir progressivement des énergies fossiles et mener une transition juste qui prend en compte l’avenir des travailleuses et travailleurs. Enfin, la Belgique doit se montrer solidaire avec les pays du Sud, tenir ses promesses de financement du climat, et prendre des engagements concrets en matière de compensation des pertes et des dommages des pays impactés par la crise climatique.
Nous n’acceptons pas que le Premier ministre s’en prenne comme il l’a fait au mouvement climat, en cherchant à le diviser. Nous partageons les préoccupations des militants plus radicaux et sommes convaincus que les actions non-violentes sont aussi nécessaires que le dialogue. Le premier ministre a conclu par une citation de la défunte reine d’Angleterre, nous voulons à notre tour citer la princesse Esmeralda de Belgique : ‘La désobéissance civile est un outil central dans la lutte pour la justice climatique et pour pousser nos responsables politiques à agir’.”