Une question brûlante se posera lors de la COP27 : les pays les plus riches, pollueurs historiques, paieront-ils pour les pertes et les dommages subis en raison de la crise climatique? Pour Greenpeace, ce sommet peut déboucher sur des progrès significatifs en matière d’équité et de soutien aux pays les plus durement touchés par les catastrophes climatiques. Greenpeace attend de la Belgique qu’elle fasse preuve de plus d’ambition et de solidarité.

Voici la liste des priorités de Greenpeace lors de ce Sommet des Nations Unies sur le climat: 

  • La mise en place d’un mécanisme de financement des pertes et dommages : un soutien financier aux pays et communautés les plus vulnérables au changement climatique pour compenser les pertes et dommages causés par les catastrophes climatiques passées, présentes et futures.
  • La mise à exécution de l’engagement de donner 100 milliards de dollars par an aux pays à faibles revenus pour les aider à s’adapter aux impacts du changement climatique. L’engagement pris par les pays riches lors de la COP26 l’année dernière de doubler le financement de l’adaptation d’ici 2025 doit être honoré. 
  • Tous les pays doivent adopter une approche permettant une transition juste, avec une sortie rapide des énergies fossiles. Cela passe entre autres par l’arrêt immédiat de tous les nouveaux projets de combustibles fossiles.
  • La clarification sans équivoque que la limitation de l’augmentation de la température à 1,5°C d’ici 2100 est la seule interprétation possible de l’accord de Paris. Un agenda aligné à cet objectif doit être fixé, prévoyant l’abandon de la production et la consommation du charbon, du gaz et du pétrole. 
  • La reconnaissance du rôle crucial de la nature dans l’atténuation de la crise climatique et dans notre adaptation à celle-ci. La nature en tant que symbole culturel et spirituel et en tant qu’habitat d’une flore et d’une faune diversifiées. La protection et la restauration de la nature doivent se faire avec la participation active des populations autochtones et des communautés locales.

Un briefing détaillé sur les demandes de Greenpeace pour la COP27 est à retrouver ici. Il est également en pièce-jointe de ce communiqué. 

« Se sentir reconnu et en sécurité est essentiel à notre bien-être à tous·tes et à celui de la planète” explique Yeb Sano, chef de la délégation internationale de Greenpeace à la COP27. “La COP27 devrait se focaliser là-dessus. L’équité et le financement pour les pays les plus durement touchés par la crise climatique dans le passé, le présent et l’avenir sont des éléments clés de la réussite de ce sommet. Non seulement pendant les discussions, mais aussi dans les actions qui suivront. Les solutions et la sagesse abondent parmi les peuples, les communautés et les jeunes autochtones. Ce qui manque, c’est la volonté des gouvernements et des entreprises riches et polluantes de passer à l’action. »

La Belgique doit faire preuve d’ambition et de solidarité

L’Union Européenne négocie d’une seule voix à la COP27. Notre pays a néanmoins un rôle non négligeable à jouer en matière de solidarité et d’ambition. Il se doit ainsi de rejoindre la High Ambition Coalition qui réaffirme l’objectif de limitation du réchauffement terrestre à 1,5 degrés et le principe de sortie des énergies fossiles. Comme émetteur historique de gaz à effet de serre, la Belgique doit également prendre ses responsabilités et soutenir les communautés qui souffrent le plus de la crise climatique.

« La Belgique et ses 4 ministres du climat ne peuvent fuir leurs responsabilités” affirme Carine Thibaut, porte-parole pour Greenpeace Belgique. “Notre pays a un devoir face à celles et ceux qui sont les plus durement touchés par le dérèglement climatique. Elle doit à la fois s’engager à sortir des énergies fossiles et soutenir un nouveau fonds pour compenser les pertes et dommages ».