14 juillet 2021 – Six activistes de Greenpeace ont escaladé le bâtiment de 3M, l’usine de produits chimiques responsable de la pollution au PFOS dans la ville de Zwijndrecht et ses environs. Ils ont déployé des banderoles, exigeant que l’entreprise indemnise les victimes de la pollution. 

Par cette action, Greenpeace souligne la responsabilité directe de l’entreprise 3M dans le scandale de la pollution au PFOS. « Nous attendons de l’usine 3M qu’elle prenne ses responsabilités et qu’elle indemnise les personnes et les entreprises qui subissent des dommages de cette pollution. Si elle ne le fait pas, ce sera au gouvernement flamand de lui imposer, via les tribunaux. Le scandale de la pollution au PFOS doit devenir un précédent important qui nous conduise vers une politique environnementale et climatique équitable. Ce n’est pas aux contribuables de payer les coûts de la pollution environnementale et ses conséquences sanitaires. Le pollueur doit payer pour les conséquences de ses actes, pas fixer lui-même les règles », déclare Joeri Thijs, porte-parole de Greenpeace. 

Ces dernières semaines, il est apparu clairement que des acteurs importants au sein du monde politique et de l’administration étaient au courant des niveaux alarmants de pollution des sols depuis 2017.  

“Il a été choisi délibérément de ne pas informer le grand public et les riverains. La contamination du sol a été passée sous silence pour permettre aux travaux du tunnel d’Oosterweel de se poursuivre. Le scandale de la pollution au PFOS est symptomatique d’erreurs systémiques du monde politique. Ce dernier donne la priorité aux intérêts économiques au détriment de l’environnement et des enjeux sanitaires. Trop souvent, la politique déroule le tapis rouge aux industries les plus polluantes », poursuit Joeri Thijs.

Greenpeace soutient les riverains dans leur demande de stopper temporairement les travaux d’Oosterweel qui impliquent d’importants mouvements de terrain, en attendant de recevoir des garanties plus solides.

Message adressés aux travailleurs de 3M

Greenpeace a également distribués des flyers avec un message pour les employés du site de Zwijndrecht. L’organisation environnementale rappelle que l’action vise les patrons de la multinationale 3M, et non ses travailleurs. « Nous supposons que les employés de 3M sont également préoccupés par leur santé et celle des autres. Ils ne choisissent pas les produits que leur employeur fabrique. En fin de compte, les écologistes, les syndicats et les travailleurs partagent les mêmes préoccupations en matière de sécurité et de santé », conclut Joeri Thijs.