Les deux premières semaines d’août ont été particulièrement dévastatrices pour la forêt amazonienne où plus de 15.000 incendies ont été constatés.  La situation est tout aussi dramatique que l’année passée. De nouvelles images de Greenpeace Brésil nous montrent les dégâts causés par les flammes et à quel point la situation est incontrôlable. 

Les images ont été prises le 16 août, vous pouvez les retrouver ici

Entre août 2019 et juillet 2020, 9205 km² de la forêt amazonienne ont été détruits, soit l’équivalent de 1,2 million de terrains de football. Cela représente une augmentation de 34,5% par rapport à la même période l’année dernière. Il s’agit également du record annuel le plus élevé depuis l’installation en 2015 du système de surveillance DETER B.[1] Cette destruction massive ouvre la voie aux incendies de forêts de plus en plus destructeurs. 

Entre le 16 juillet et le 15 août de cette année, 20 473 incendies ont été détectés dont 15 000 rien qu’au cours des deux premières semaines d’août. Alors qu’il est désormais interdit d’allumer des feux et que le président Jair Bolsonaro a déployé  l’armée brésilienne pour prévenir les incendies, force est de constater que le nombre de foyers n’a que légèrement diminué (-8 %) par rapport à la même période (mi-juillet à mi-août) de l’année dernière.  

Greenpeace fait de nouvelles images des incendies qui ravagent l’Amazonie

Plus de photos et de vidéos sont disponibles ici. Vous pouvez utiliser ces images librement jusqu’au 1 septembre 2020 en mentionnant © Valentina Ricardo / Greenpeace. 

Les chiffres montrent qu’une interdiction des incendies à elle seule ne suffit pas. Il est essentiel de mieux surveiller les incendies et d’investir plus d’argent et de ressources dans les organisations environnementales. Or, depuis son arrivée au pouvoir, le président Bolsonaro a systématiquement démantelé et sapé ces organisations. Envoyer l’armée en Amazonie n’est rien de plus qu’une opération de relations publiques coûteuse qui ne contribue pas à la protection de la forêt” déclare An Lambrechts, experte Amazonie chez Greenpeace. 

Les incendies dans la forêt amazonienne ne se produisent pas naturellement, ils sont délibérément allumés pour libérer le plus de terres possible pour l’élevage et l’agriculture industriels. Avec son programme anti-environnemental, le gouvernement Bolsonaro ne fait rien pour freiner cette destruction, ce qui aggrave énormément la situation. 

Greenpeace appelle les gouvernements et les entreprises à cesser de faire des affaires avec les sociétés qui détruisent la forêt, et à mettre un terme à l’importation de produits issus de zones déforestées. 

Note: 

[1] Tous les chiffres nous proviennent de l’INPE, l’agence spatiale brésilienne.

Contact: Service Presse de Greenpeace – 0496 26 31 91 – [email protected]