Un nouveau sondage YouGov [1] montre que 77% [2] des Bruxellois.e.s ont ressenti une amélioration de la qualité de l’air pendant le confinement et ne veulent pas retourner aux niveaux de pollution antérieurs à la crise. Pour éviter de retomber dans cette situation 74% [3] des Bruxellois.e.s soutiendraient des mesures contre la pollution qui incluent l’interdiction des voitures polluantes en ville.

Sondage - Les Bruxellois.e.s ne veulent plus de voitures polluantes en ville

Elodie Mertz, experte Mobilité chez Greenpeace, explique : “le trafic routier est la principale source de pollution au dioxyde d’azote (NO2) à Bruxelles et même les voitures thermiques les plus propres émettent encore beaucoup de polluants. Il est donc urgent d’en interdire l’accès en ville, étape par étape, en tenant compte de l’impact que cette mesure aura sur certains groupes vulnérables. Il est aussi important de renforcer les alternatives comme la marche, le vélo et les transports en commun”.

Alors que des villes comme Paris et Amsterdam ont prévu de réserver leurs rues à la mobilité active, aux transports publics et aux véhicules zéro-émission d’ici 2030, la Région bruxelloise prévoit d’autoriser les voitures thermiques à circuler sur son territoire jusqu’en 2035 ! 

Pierre Dornier, membre du collectif citoyen Les chercheurs d’air déclare “Certains pensaient que la mise en place d’une zone zéro-émission était une idée impopulaire. C’est faux. Les Bruxellois.e.s veulent respirer un air sain. N’attendons pas 15 ans de plus pour leur accorder ce droit fondamental.

Le sondage révèle également que pour lutter contre la pollution de l’air 66% [4] des Bruxellois.e.s veulent des mesures qui incluent la redistribution de l’espace public en faveur des piéton.ne.s, cyclistes et transports publics.

Sondage - Les Bruxellois.e.s ne veulent plus de voitures polluantes en ville

À Bruxelles la voiture occupe encore plus de la moitié de la voirie (rues et parkings), ce qui limite le développement de la mobilité active (marche et vélo) et des transports en commun de surface (bus et trams), des modes de déplacement pourtant bien plus respectueux de notre environnement.

Les aménagements temporaires qui ont vu le jour à Bruxelles afin d’autoriser le déconfinement tout en limitant un retour de la pollution de l’air doivent donc non seulement être multipliés mais également pérennisés.

Pierre Dornier ajoute “La voiture urbaine est un objet du passé. Les Bruxellois.e.s en on marre de la pollution, du bruit, de la congestion et des accidents. Il est du devoir des élu.e.s de les écouter et de donner plus de place à la mobilité active et partagée.”

Contacts :

Pierre Dornier – Les chercheurs d’air – [email protected] – 0496 81 52 63

Notes :

[1] Tous les chiffres, sauf si précisé autrement, sont de YouGov Plc. L’échantillon total de ce sondage est composé de 7 545 adultes vivant en zone métropolitaine à Barcelone, Madrid, Rome, Milan, Paris, Marseille, Lille, Lyon, Toulouse, Nice, Berlin, Hambourg, Cologne, Francfort, Munich, Grand Londres, Grand Manchester, Birmingham, Leeds et Glasgow, ainsi qu’en Flandre, en Wallonie et à Bruxelles. Le sondage a été effectué entre le 14 et le 21 mai 2020, en ligne, parmi des personnes qui sont principalement de certaines zones urbaines. Les chiffres ont été pondérés en fonction de chaque zone métropolitaine afin de produire des valeurs moyennes.

[2] 8% n’ont pas ressenti une diminution de la pollution de l’air et veulent retourner à des niveaux de pollution pré confinement. 4% sont sans avis et 11% sont indifférent.e.s

[3] 4% sont contre, 2% sont sans avis et 20% sont indifférent.e.s

[4] 9% sont contre, 2% sont sans avis et 23% sont indifférent.e.s